Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

lundi 19 janvier 2004

POEME : LA POMME DE TERRE, LA POUDREUSE ET LE VERGLAS.


La pomme de terre, la poudreuse et le verglas

En Norvège j’ai marché et j’ai dû choisir

De façon systématique Et sans aucun plaisir

Entre la poudreuse ou le verglas.

Résumé :

La malicieuse profonde poudreuse piégée,

Ou le grand méchant luisant verglas givré

Sonneur de glas.

Paysage hostile made in Problématique pour Moi.

Pire : des flocons de neige aveuglent mes yeux

Déjà myopeux de patate hydropique en émoi.



J’ai choisi alors (facile) la poudreuse qui songe

Blanche, pure et molle ; là, lasse, tentatrice étalée ;

J’ai choisi le mensonge

Qui à la conscience colle,

Plutôt que la grisâtre dure et triste réalité

Rougie par les blessures, de front, écrasée :

Je préfère m’enfoncer

Plutôt que de tomber.



Les Norvégiens font autrement.

Les Norvégiens font du ski de fond.

Et de la luge, leurs enfants.

Paysage émouvant made in Magique Harmonie con Natura.

Ainsi prennent-ils de la distance

Avec les données climatiques

Et je les vois sourire à pleines dents

Et je les entends rire de temps en temps

Ainsi leur sont totalement inconnues

Mes apories fantastiquement dramatiques.

Mais aussi ils ont de la chance :

Ils sont bien équipés.



Chance… ou Intelligence ?

Il faudrait pour pouvoir dire

« J’ai appris en Norvège »

Que j’apprenne à m’équiper à mon tour ;

Envers moi, moins d’indulgence,

Moins de condescendance dans les descentes,

En finir, avec les détours et les non-retours,

Que sais-je ?

Il faudrait m’assagir et agir.



Apprendre…à glisser

Tout schuss sur les soucis !

Prendre avec légèreté

Les peines qu’on nous fait, les mots qu’on nous dit,

Apprendre à jouer, Se jouer, des difficultés

Du chemin de la vie.

Apprendre à tomber avec classe. Pare-choquer son derrière.

Chasse-neige enfantin sur angoisse. Glaçon immédiat sur plaies.

Facile à dire et penser… par ciel dégagé, par ciel clair

Pourtant, c’est clair et net qu’il faudra changer

Sinon c’est fatal : qui voudra bien faire du ski et de la luge

Avec cette peu coquette pomme de terre mentale

Écorchée dont la lâcheté hors-piste sans arrêt déluge ?


Oslo, lundi 19 janvier 2004.