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vendredi 22 septembre 2017

"L’ASSEMBLÉE DES FEMMES" d’ARISTOPHANE. Théâtre de Ménilmontant, 2017.

Le texte original traduit ici : http://remacle.org/bloodwolf/comediens/Aristophane/femmes.htm
Je n’ai malheureusement pas le temps de le lire en entier.

J’ai hésité entre deux titres d’article :
1) « « Sauter » une laide ou une vieille avant de pouvoir « sauter » une jeune et belle ».
Une pièce qui ne remontera pas le moral des "vieilles peaux"

2) Corruption politique, argent, scatlogie, sexe et bouffe : toujours, de l’Antiquité à nos jours.
Ou comment déprimer un vendredi soir au lieu de se divertir...

Résumé : Les Athéniennes, lasses de l’état de la Cité, dégradée par la corruption des politiciens masculins veulent prendre le pouvoir et décident de prendre la parole à l’Agora, déguisées en hommes, afin de décréter que le pouvoir soit donné aux femmes. Leur principal argument est elles gèrent déjà tout très bien au foyer, depuis toujours, en faisant preuve de solidarité, d’honnêteté et de ressources lorsqu’il s’agit de trouver de l’argent. Une fois au pouvoir, leurs premiers décrets sont étonnants.
Le premier consiste à demander à ce que les citoyens mettent tous leurs biens en commun : c’est la fin de la propriété et ainsi plus de riches, plus de pauvres, une société égalitaire visant l’inutilité et la fin du crime.

Le deuxième consiste à avoir la possibilité de partager le sexe avec tous les citoyens, à condition que les hommes « sautent » « les laides et les vieilles » d’abord, avant de pouvoir « sauter » les « jeunes et belles ». Idem pour les belles jeunes femmes qui devront se donner aux laids et vieux en premier. Plus de paternité personnelle mais collective : la nouvelle génération pourra ainsi nommer « père » tous les hommes de la précédente. Le troisième consiste à organiser un grand banquet précédant des parties de jambes en l’air, autrement dit, une orgie. Le quatrième à fermer les bordels afin que les prostituées, qui sont des esclaves, ne profitent pas des beaux jeunes hommes en premier.

On assiste donc à une scène où un citoyen fait l’inventaire de ses biens afin de les donner à l’Agora quand un autre citoyen s’y oppose radicalement en soulignant le fait qu’il a gagné ses biens à la sueur de son front ou qu’ils sont des biens de famille et que seuls les citoyens stupides appliquent les lois bêtement. Mais quand une citoyenne annonce que tous les Athéniens sont conviés à un banquet, il s’apprête à y aller quand le citoyen honnête lui fait remarquer qu’il ne peut pas à la fois refuser de partager ses biens et à la fois vouloir profiter du banquet. Il réfléchit donc à un « stratagème » afin de pouvoir contourner la loi tout en profitant du festin.

La pièce se clôt sur une tentative de viol de la part d’une femme âgée et d’une femme laide sur un jeune homme désespéré qui exprime tout son dégoût pour les femmes âgées et son désir pour une jeune et belle femme.

Critique :
Sur le texte d’abord. Ainsi, on apprend que depuis l’Antiquité, rien n’a changé ou presque : les politiciens étaient corrompus par le pouvoir et l’argent (ne faisaient leur devoir de citoyen que pour l’argent en échange sans le faire véritablement), les femmes n’avaient aucun droit et réduites aux tâches ménagères et les principaux centres d’intérêt et sujets de conversation des citoyens étaient scatologiques, sexuels et financiers. Les prémisses du marxisme sont là : Marx avait-il lu l’Assemblée des femmes d’Aristophane ? Les hommes ne voulaient sauter que les jeunes et belles. La constipation était un souci auquel étaient confrontés les anciens grecs malgré leur régime méditerranéen sain et équilibré. Les orgies sont synonymes de fêtes populaires. Bref : tout ce qui me déprime.
Sur la mise en scène. Les comédiens étaient peut-être fatigués en ce vendredi gris et pluvieux, certains rayonnant plus que d’autres sur scène, d’autres manquant de charisme, du moins ce soir-là. Néanmoins, on appréciera ce mélange de générations et de genres sur scène (clin d’œil au comédien travesti). On regrettera cependant le manque de recherches du décor (un seul banc et des affiches comme décor fixe) en faisant remarquer que l’absence de moyens ne l’excuse pas et que sobriété ne rime pas avec pauvreté et qu’elle aurait pu être richement exploitée. Y avait-il seulement un décorateur officiel pour cette pièce ? Enfin, mais c’est totalement subjectif, les interludes style cabaret et la Java bleue étaient de très bonnes idées car s’inscrivent dans un registre populaire, à l’instar de la comédie mais je ne sais pas…le choix des robes à sequins, strass et paillettes ne mettaient pas forcément en valeur les comédiennes et encore moins les robes de grands-mères. Y avait-il seulement un costumier pour cette pièce ? C’est fort dommage de ne pas trouver « belles » (je ne parle évidemment pas de beauté canonique mais de beauté scénique) et séduisantes les comédiennes d’une pièce intitulée « l’Assemblée des femmes ». En résumé : de bonnes idées d’adaptation, une troupe hétéroclite visiblement sympathique mais une mise en scène peu sexy car peu ambitieuse et audacieuse. Il suffit d’aller voir n’importe quelle comédie musicale à Londres ou d’avoir déjà vu un show à l’américaine scolaire pour s’en rendre compte. Je serais curieuse de voir une adaptation de ce texte à Londres ou aux États-Unis pour vérifier mes impressions et présenterai mes sincères excuses les plus plates si elles se révélaient fausses. Je remercie malgré tout la metteuse en scène qui a fait le choix de cette pièce et qui m'a permis de découvrir un texte antique.

N.B. : C’est aussi grâce à cette pièce que je sais désormais que « La Java bleue » est une chanson de 1938 interprétée par Fréhel, en 1939, la chanteuse qui a donné son nom à la Place Fréhel, dans le XXème arrondissement où se trouve un de mes bars préférés, Culture rapide, à deux pas de chez moi.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9hel_(chanteuse) 

LES VÊTEMENTS
(ou comment ressembler à un homme durant l’Antiquité en Grèce) :

QUATRIÈME FEMME. Moi, d'abord, j'ai rendu mes aisselles plus hérissées qu'un taillis, comme c'était convenu. Quand mon mari me quittait pour aller à l'Agora, je me frottais d'huile tout le corps, en plein air, et je m'exposais debout au soleil

CINQUIÈME FEMME. Moi, de même : j'ai commencé par jeter le rasoir hors de la maison, afin de devenir toute velue et de ne plus ressembler en rien à une femme.

PRAXAGORA. Avez-vous les barbes que je vous ai recommandé à toutes d'avoir pour notre assemblée ?

QUATRIÈME FEMME. Par Hécate ! moi, j'en ai une belle.

CINQUIÈME FEMME. Et moi, peu s'en faut, plus belle que celle d'Épicrtès.

PRAXAGORA. Et vous, que dites-vous ?

QUATRIÈME FEMME. Elles disent oui, puisqu'elles font un signe d'assentiment.

PRAXAGORA. Je vois aussi que vous avez le reste prêt : chaussures laconiennes, bâtons, manteaux d'homme, comme nous l'avions dit.

LA CORRUPTION DES POLITICIENS :



PRAXAGORA. Retire-toi aussi, et va t'asseoir. J'ai résolu de parler moi-même pour vous toutes, et de prendre cette couronne. Je prie les dieux de m'accorder la réussite de nos projets.« Je souhaite, à l'égal de vous-mêmes, l'intérêt de ce pays, mais je souffre et je m'indigne de tout ce qui se passe dans notre cité. Je la vois toujours dirigée par des pervers ; et si l'un d'eux est honnête homme une seule journée, il est pervers durant dix jours. Se tourne-t-on vers un autre, il fera encore plus de mal. C'est qu'il n'est pas commode de mettre dans le bon sens des gens difficiles à contenter. Vous avez peur de ceux qui veulent vous aimer, et vous implorez, l'un après l'autre, ceux qui ne le veulent pas. Il fut un temps où nous ne tenions pas du tout d'assemblée, et Agyrrhios était à nos yeux un méchant. Aujourd'hui des assemblées ont lieu. Celui qui y reçoit de l'argent ne tarit pas d'éloges ; mais celui qui n'en reçoit pas juge dignes de mort ceux qui cherchent dans l'assemblée un moyen de trafiquer. »
 

(…) Allons à l'assemblée, citoyens. Le thesmothète a menacé quiconque n'arriverait pas dès le point du jour tout poudreux, content de saumure à l'ail, le regard de travers, de ne pas toucher le triobole. Mais, Charitinidès, Smicythos, Dracès, allez vite, et veillez attentivement à ne rien négliger de ce que vous avez à faire. Le salaire reçu, asseyons-nous ensuite les uns près des autres, afin de voter tout ce qu'il faut à nos amies. Que dis-je ? C'est nos amis qu'il fallait prononcer. Voyons comment nous expulserons tous ces gens venant de la ville, qui, jadis, lorsqu'on ne devait, à l'arrivée, toucher qu'une obole, restaient à babiller, la tête ceinte de couronnes. Maintenant on se bouscule dans la presse. Non, lorsque le brave Myronidès était archonte, personne n'eût osé administrer, pour de l'argent, les affaires de la ville. Chacun venait, apportant de quoi boire dans une petite outre, avec du pain, deux oignons et trois olives. Mais aujourd'hui, on cherche à gagner un triobole, quand on travaille à l'œuvre publique : on est des gâcheurs de plâtre.

L’ARGUMENTAIRE POUR DONNER LE POUVOIR AUX FEMMES (tient en un seul paragraphe) : 

« PRAXAGORA. « Combien elles nous surpassent en qualités, je vais le faire voir. Et d'abord toutes, sans exception, lavent les laines dans l'eau chaude, à la façon antique, et tu n'en verras pas une faire de nouveaux essais. La ville d'Athènes, en agissant sagement, ne serait-elle pas sauvée, si elle ne s'ingéniait d'aucune innovation ? Elles s'assoient pour faire griller les morceaux, comme autrefois ; elles portent les fardeaux sur leur tête, comme autrefois ; elles célèbrent les Thesmophories, comme autrefois ; elles pétrissent les gâteaux, comme autrefois ; elles maltraitent leurs maris, comme autrefois ; elles ont chez elles des amants, comme autrefois ; elles s'achètent des friandises, comme autrefois ; elles aiment le vin pur, comme autrefois ; elles se plaisent aux ébats amoureux, comme autrefois. Cela étant, citoyens, en leur confiant la cité, pas de bavardages inutiles, pas d'enquêtes sur ce qu'elles devront faire. Laissons-les gouverner tout simplement, ne considérant que ceci, c'est que, étant mères, leur premier souci sera de sauver nos soldats. Ensuite, qui assurera mieux les vivres qu'une mère de famille ? Pour fournir l'argent, rien de plus entendu qu'une femme. Jamais, dans sa gestion, elle ne sera trompée, vu qu'elles sont elles-mêmes habituées à tromper. J'omets le reste : suivez mes avis, et vous passerez la vie dans le bonheur. »

LES DÉCRETS :

PRAXAGORA. Tout d'abord que personne, en ce moment, ne me contredise ni ne m'interroge avant de connaître ma pensée et d'écouter ma parole. Je dis qu'il faut que tous ceux qui possèdent mettent tous leurs biens en commun, et que chacun vive de sa part ; que ni l'un ne soit riche, ni l'autre pauvre ; que l'un ait de vastes terres à cultiver et que l'autre n'ait pas de quoi se faire enterrer ; que l'un soit servi par de nombreux esclaves, et que l'autre n'ait pas un seul suivant : enfin, j'établis une vie commune, la même pour tous.

BLÉPYROS. Comment sera-t-elle commune pour tous ?

PRAXAGORA. Toi, tu mangeras de la merde avant moi.

BLÉPYROS. Est-ce que nous nous partagerons aussi la merde ?
PRAXAGORA. Non, de par Zeus ! mais ta brusquerie m'a interrompue. Or, voici ce que je voulais dire : je mettrai d'abord en commun la terre, l'argent, toutes les propriétés d'un chacun ; ensuite, avec tous ces biens mis en commun, nous vous nourrirons, gérant, épargnant, organisant avec soin.

BLÉPYROS. Et celui de nous qui ne possède pas de terres, mais de l'argent, des dariques, des richesses cachées ?

PRAXAGORA. Il les déposera à la masse ; et, s'il ne les dépose pas, il sera parjure.

BLÉPYROS. Mais c'est comme cela qu'il les a gagnées.

PRAXAGORA. Elles ne lui serviraient absolument de rien.

BLÉPYROS. Comment cela ?

PRAXAGORA. Rien ne se fera plus sous l'impulsion de la pauvreté ; tout appartiendra à tous, pains, salaisons, gâteaux, manteaux de laine, vin, couronnes, pois chiches. Quel profit à ne point mettre à la masse ? Dis ce que tu en penses.

BLÉPYROS. Ne sont-ce pas, en ce moment, les plus voleurs, ceux qui ont tout cela ?

PRAXAGORA. Jadis, mon cher, quand nous usions des lois anciennes ; aujourd'hui que la vie sera en commun, quel profit de ne pas mettre à la masse ?

BLÉPYROS. Si quelqu'un voit une fillette qui lui plaise et s'il veut en jouir, il lui sera permis de prendre sur ce qu'il a pour lui faire un présent, et de participer aux biens de la communauté, tout en couchant avec elle.

PRAXAGORA. Mais il pourra coucher avec elle gratis. J'entends que toutes les femmes soient communes à tous les hommes, et fassent des enfants avec qui voudra.

BLÉPYROS. Mais comment cela, si tous vont à la plus jolie et cherchent à l'avoir ?

PRAXAGORA. Les plus laides et les plus camuses se tiendront auprès des plus belles : si tu veux en avoir une de celles-ci, c'est par la laide que tu devras commencer.

BLÉPYROS. Mais comment nous autres vieux, si nous couchons avec les laides, ne trouverons-nous pas notre instrument en défaut, avant d'en venir où tu dis ?

PRAXAGORA. Elles ne résisteront pas.

BLÉPYROS. A quoi ?

PRAXAGORA. Du courage, sois sans crainte; elles ne résisteront pas.

BLÉPYROS. A quoi ?

PRAXAGORA. A la jouissance : et voilà pour ce qui te regarde.

LA FERMETURE DES MAISONS CLOSES :

PRAXAGORA. Comme je te le dis. Ensuite je veux supprimer les filles publiques, absolument toutes.

BLÉPYROS. Pourquoi ?

PRAXAGORA. C'est fort clair. Afin qu'elles n'aient par les prémices des jeunes gens. Il ne faut pas que des esclaves, bien parées, usurpent sur la Cypris des femmes libres : il suffit qu'elles couchent avec des esclaves, s'épilant le bas-ventre pour le plaisir des êtres vêtus de la catonacè.
 
L’HOMME EST-IL FAIT POUR DONNER OU RECEVOIR ?

DEUXIÈME CITOYEN. On t'écrasera. Penses-tu qu'un citoyen, ayant le sens commun, fasse son apport ? Cela n'est pas dans notre caractère : nous savons prendre, et voilà tout, de par Zeus ! Ainsi font les dieux : on peut le voir d'après les mains de leurs statues. Quand nous les prions de nous accorder des biens, elles sont là, tendant la main, non pour donner, mais pour recevoir.


LA NOURRITURE (évocations) :
1) Chacun venait, apportant de quoi boire dans une petite outre, avec du pain, deux oignons et trois olives.

2) PRAXAGORA. Rien ne se fera plus sous l'impulsion de la pauvreté ; tout appartiendra à tous, pains, salaisons, gâteaux, manteaux de laine, vin, couronnes, pois chiches. Quel profit à ne point mettre à la masse ? Dis ce que tu en penses.

3) Les tables sont couvertes des meilleurs mets et toutes prêtes, les lits ornés de couvertures et de tapis : les cratères sont pleins ; les parfumeuses se tiennent en ordre ; les salaisons sont sur le gril, les lièvres à la broche ; on pétrit les gâteaux, on tresse les couronnes ; on passe au feu les friandises ; les jeunes filles font cuire des marmites de purée.

Sans surprise, cette pièce est très difficile à transposer : ici, une critique d’une mise en scène précédente.
http://www.journal-laterrasse.fr/lassemblee-des-femmes-theatre-de-la-tempete-aristophane-may-bouhada-mylene-bonnet/

Extrait servant de support pédagogique trouvé sur internet :

Une critique de la démocratie athénienne (DS classe de 2nde 5)
Publié par Louis BRUN - Catégories : #seconde

Document 1. Les femmes à la tête de la cité

Résumé de l’intrigue : Dans cette parodie, Les Athéniennes, déguisées en hommes, s’introduisent à l’ecclésia pour prendre à la place des hommes les mesures qui permettraient à la cité d’être sauvée.

Agoractive. – Qui demande la parole ?

La seconde femme. – Moi.

Agoractive. Mets la couronne et bonne chance.

La seconde femme. - Ça y’est.

Agoractive. – Alors parle.

La seconde femme. – Ben quoi ? Je parle avant de boire ?

Agoractive. – C’est ça, tu te figures qu’ils boivent ?

La seconde femme. – Et comment, par Artémis, et du bon encore ! En tout cas si on y réfléchit bien, tous les décrets ont l’air d’avoir été pris par des gens ivres : ils divaguent (1). Par Zeus, pourquoi feraient-ils tant de libations (2) et de prières si ce n’est à cause du vin ! Et puis, ils s’engueulent comme des ivrognes et les archers doivent parfois en embarquer quelques-uns.

Agoractive. – Eh bien toi, va-t-en t’asseoir, tu n’es bonne à rien (…). Avec votre permission, je décide que je parlerai à mon tour, après avoir pris cette couronne. Je m’adresse d’abord aux Dieux pour qu’ils favorisent nos projets. J’appartiens comme vous à la communauté de ce pays, et je m’afflige de voir si mal menées les affaires de la cité. Elle est gangrenée (3) ! Car je la vois toujours choisir ses dirigeants parmi les plus malfaisants, et s’il en est un bon pendant un jour, il devient mauvais pendant dix. Si l’on donne les responsabilités à un autre, c’est encore pire. (…). Mais si vous m’écoutez, vous pouvez encore vous en tirer. Il vous faut confier le gouvernement de la cité aux femmes.

Toutes les femmes. – Bravo, bravo, par Zeus, bravo.

Aristophane, L’assemblée des femmes, vers 392 avant J.-C, Les Belles Lettres.

Source : http://www.lecafuron.fr/article-une-critique-de-la-democratie-athenienne-ds-classe-de-2nde-3-37698470.html

L'Assemblée des femmes (en grec ancien Ἐκκλησιάζουσαι / Ekklêsiázousai, littéralement « Celles qui siègent à l’assemblée »1) est une comédie grecque antique d’Aristophane composée vers 392 av. J.-C.

Insolite
La pièce contient le mot grec ancien le plus long λοπαδοτεμαχοσελαχογαλεοκρανιολειψανοδριμυποτριμματοσιλφιοκαραϐομελιτοκατακεχυμενοκιχλεπικοσσυφο- φαττοπεριστεραλεκτρυονοπτεκεφαλλιοκιγκλοπελειολαγῳοσιραιοϐαφητραγανοπτερυγών, translittéré : lopadotemakhoselakhogaleokranioleipsanodrimypotrimmatosilphiokarabomelitokatakekhymenokikhlepikossyphophattoperisteralektryonoptekephalliokinklopeleiolagōiosiraiobaphētraganopterygṓn(v. 1169-1174).

Le dictionnaire Liddell & Scott traduit ce terme par : « nom d’un plat composé de toutes sortes de délicatesses, poissons, chair, volaille et sauces ». Ce genre de mots composés à rallonge est une marque évidente d'humour, une parodie des composés épiques qui abondent dans l'Iliade par exemple.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Assembl%C3%A9e_des_femmes