Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

lundi 29 février 2016

FÉVRIER 2016 : BONNES ET MAUVAISES ADRESSES À LONDRES.

BONNES ADRESSES : 

UN MAGASIN BIO CENTRAL : PLANET ORGANIC.
23-24 Tottenham Court Road.
Un super choix et des prix raisonnables.

EXPO GRATUITE + LIBRAIRIE : THE BRITISH LIBRARY.
96 Euston Road.
Lorsque j'y suis allée, c'était une expo sur Alice au pays des merveilles, très bien faite.
À la librairie, je recommande la collection Black Pinguins à 80 pence. Trop bien !
C'est l'équivalent de la collection Folio à 2 euros chez nous mais en plus classe avec sa couverture noire.

UN FISH AND CHIPS QUI PRÔNE LA PÊCHE DURABLE : GOLDEN UNION.
38 Poland street.
Je ne me souviens pas de frites fraîches maison malheureusement mais le poisson était très bon et c'est un des rares fish and chips à prôner la pêche durable. J'apprécie. 9,50€ le plat de base.

M&S :
J'adore le packaging de tous les produits Mark and Spencer. Je recommande fortement un produit introuvable en France : la tablette de chocolat au lait aux amandes sans pointe de sel à la con !
C'est terrible car la référence de ce produit est introuvable sur internet : j'en suis malade.
En revanche, je vous déconseille malgré les photos : le pulled pork bun, le mien était dégueu (et cher) à 5 pounds.
Original mais très gras : les scotch eggs, deux œufs frits à 1 pound. Pas bons du tout pour la ligne mais végétariens.

MAUVAISES ADRESSES : 

PAS TERRIBLE : ITSU (CHAÎNE).
Le concept est génial : de la bouffe asiatique saine mais la bouffe n'est pas terrible.
J'ai pris une soupe au canard, très belle sur le papier, pas terrible en réalité à 4,79€ donc pas donnée non plus. Autant payer plus cher et manger très bien. Je déconseille donc.



XIXème : THE YELLOW WALL-PAPER BY CHARLOTTE PERKINS GILMAN (US), 1892.


Résumé : une jeune femme mariée est isolée dans une maison de campagne de location avec sa belle-sœur Jenny qui fait le ménage pendant que John son mari, médecin, travaille. Ce dernier passe souvent ses nuits en ville...Elle ne se sent pas bien du tout et a tenté de faire comprendre à son époux qu'elle était en pleine dépression mais ce dernier lui assure qu'un peu de self-control et de bon air suffiront à lui faire du bien. Mais oui bien sûr. En fait, elle est en plein post-partum mais je ne l'avais pas compris malgré l'évocation d'un enfant absent de l'histoire, je l'ai lu plus tard. 
Elle voudrait inviter des amis à venir la voir mais il le lui interdit car selon lui, cela l'exciterait nerveusement et nuirait à sa santé. Il est médecin, il sait ce qu'il dit. Elle a beau le supplier de partir de cette maison, il lui répond qu'il a déjà payé la location et que ce serait trop compliqué d'emménager ailleurs et qu'il ne reste que trois semaines. Alors elle passe ses journées à rester couchée dans sa chambre dont elle déteste le papier-peint jaune, quand elle n'écrit pas en cachette. Oui, parce que vous l'aurez deviné aussi, elle n'a pas le droit d'écrire non plus : c'est une source d'excitation nerveuse, l'écriture.
À force de rester à déprimer dans son lit, elle fait une fixation sur ce papier jaune et commence à imaginer qu'une femme y est retenue prisonnière voire plusieurs. Elle rentre dans des délires psychotiques et paranoïaques : elle soupçonne John et Jenny d'entretenir des relations suspectes avec la femme du papier peint. 
À la fin de la nouvelle, elle s'identifie à la femme du papier peint, s'enferme afin de déchirer le papier peint et lorsque son mari désespéré parvient à rentrer (elle avait jeté la clef), elle le considère comme un inconnu et le prévient qu'elle a arraché tout le papier peint et qu'on ne pourra plus la retenir prisonnière désormais. 

Citation : "It is the strangest yellow, that wall-paper! It makes me think of all the yellow things I ever saw – not beautiful ones like buttercups, but old foul, bad yellow things. But there is something else about that paper – the smell! ... The only thing I can think of that it is like is the color of the paper! A yellow smell."

Critique : Trop long mais c'est l'histoire qui commande cette sensation de longue agonie : nous sommes dans la conscience souffrante de la narratrice, on agonise comme elle et on se sent prisonnier de cette nouvelle uniquement parce qu'on veut savoir la fin. 
On ne s'attache pas du tout à cette héroïne fragile finalement si passive, si soumise, malgré ses velléités à raisonner par elle-même pour elle-même. Elle passe pour une "faible" (au début) et une "folle" (à la fin), ce qui bien sûr est fait exprès dans ce contexte d'oppression voire de répression envers les femmes mais nous sommes soulagés de constater qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus confrontés à ce genre de problème même si certains préjugés subsistent. 
On apprécie toutefois l'idée de la métaphore entre l'emprisonnement mental d'une femme séquestrée et celle d'un personnage imaginaire bloquée dans un papier-peint. C'est dans cette métaphore que réside tout l'intérêt de la nouvelle aujourd'hui à mon sens. 
La nouvelle m'a fait également penser à l'ambiance de n'importe quelle nouvelle fantastique d'Edgar Allan Poe où un narrateur devient fou.  Chez Poe, le héros et narrateur est plutôt toujours un homme romantique et hypersensible. Ce que je veux dire par là c'est que l'analyse d'un point de vue féministe n'a pas cours dans les critiques de Poe mais tout simplement l'analyse des personnes hypersensibles, au tempérament mélancolique, inclines à la dépression. Il me semble qu'autrefois on attribuait surtout aux femmes ces tendances et qu'aujourd'hui, au-delà de la question des genres, il faut s'interroger sur la place possible des âmes sensibles dans notre monde auxquelles je pense appartenir aussi. Est-ce que la voie de la création est leur unique moyen d'expression ? Il semble que oui. À mon plus grand désarroi car je n'ai toujours pas écrit de grande nouvelle ou de grand roman à mon âge (36 ans).
Plus bas, est évoqué plutôt Lovecraft. 

Lien intertextuel : C'est marrant de constater que la narratrice fait une fixation sur un papier-peint et ses horribles motifs quand Henry James, quatre ans plus tard, publie en 1896 The Figure in the Carpet où le narrateur fait une fixation mentale qui rend fou à partir d'une métaphore sur le motif complexe d'un tapis persan. 

Cela pourrait devenir un exercice de style pour les élèves étudiant la nouvelle fantastique dont la consigne serait la suivante : 
"Un narrateur est intrigué par un motif bizarre sur un mobilier quelconque de son domicile (papier-peint, tapis, plafond, cheminée, porte, fenêtre, etc.) et devient progressivement fou avant de commettre quelque chose de complètement irascible et irréversible. Racontez l'histoire à la première personne, aux temps du récit."

Contexte historique : il s'agit d'une autofiction de l'auteur, féministe active et sociologue de son époque en plus d'être écrivain. Elle a vécu un peu tout ça (la dépression) avant de quitter son mari. Charlotte Perkins Gilman est une féministe américaine qui voulait dénoncer les "rest cure" administrées aux femmes de son époque (fin du dix-neuvième siècle). 
Son but en écrivant cette nouvelle n'était pas de rendre le lecteur fou (et en l'occurence, la lectrice potentielle) mais de la faire réfléchir afin d'éviter la folie comme l'explique le commentaire ci-dessous de l'auteur de l'article de Wikipedia.

Wikipedia (extraits critiques) :


Gilman's interpretation

Gilman used her writing to explore the role of women in America at the time. She explored issues such as the lack of a life outside the home and the oppressive forces of the patriarchal society. Through her work Gilman paved the way for writers such as Alice Walker and Sylvia Plath.[6]

In "The Yellow Wallpaper" Gilman portrays the narrator's insanity as a way to protest the medical and professional oppression against women at the time. While under the impression that husbands and male doctors were acting with their best interests in mind, women were depicted as mentally weak and fragile. At the time women’s rights advocates believed that the outbreak of women being diagnosed as mentally ill was the manifestation of their setbacks regarding the roles they were allowed to play in a male-dominated society. Women were even discouraged from writing, because their writing would ultimately create an identity and become a form of defiance for them. Gilman realized that writing became one of the only forms of existence for women at a time where they had very few rights.[6]

Gilman explained that the idea for the story originated in her own experience as a patient: "the real purpose of the story was to reach Dr. S. Weir Mitchell, and convince him of the error of his ways".[7] She had suffered years of depression and consulted a well-known specialist physician who prescribed a "rest cure" which required her to "live as domestic a life as possible". She was forbidden to touch pen, pencil, or brush, and was allowed only two hours of mental stimulation a day.

After three months and almost desperate, Gilman decided to contravene her diagnosis and started to work again. After realizing how close she had come to complete mental breakdown, she wrote "The Yellow Wallpaper" with additions and exaggerations to illustrate her own misdiagnosis complaint. She sent a copy to Mitchell but never received a response.

She added that "The Yellow Wallpaper" was "not intended to drive people crazy, but to save people from being driven crazy, and it worked". Gilman claimed that many years later she learned that Mitchell had changed his treatment methods, but literary historian Julie Bates Dock has discredited this. Mitchell continued his methods, and as late as 1908 – 16 years after "The Yellow Wallpaper" was published – was interested in creating entire hospitals devoted to the "rest cure" so that his treatments would be more widely accessible.[8]


"Martha J. Cutter in her article "The Writer as Doctor: New Models of Medical Discourses in Charlotte Perkins Gilman's Later Fiction" discusses how in many of Charlotte Perkins Gilman's works she addresses this "struggle in which a male-dominated medical establishment attempts to silence women" (Cutter 1). Gilman's works challenge the social construction of women in patriarchal medical discourse by displaying women as "silent, powerless, and passive" who refuse treatment. At the time in which her works take place, between 1840 and 1890, women were exceedingly defined as lesser than—sickly and weak. In this time period it was thought that "hysteria" (a disease stereotypically more common in women) was a result of too much education. It was understood that women who spent time in college or studying were over-stimulating their brains and consequently leading themselves into states of hysteria. In fact, many of the diseases recognized in women were seen as the result of a lack of self-control or self-rule. Different physicians argued that a physician must "assume a tone of authority" and that the idea of a "cured" woman is one who is "subdued, docile, silent, and above all subject to the will and voice of the physician" (Cutter 3). A hysterical woman is one who craves power and in order for her to be treated for her hysteria, she must submit to her physician whose role is to undermine her desires. Often women were prescribed bed rest as a form of treatment, which was meant to "tame" them and basically keep them imprisoned. Treatments such as this were a way of ridding women of rebelliousness and forcing them to conform to social roles. In her works Gilman highlights that the harm caused by these types of treatments for woman i.e. "the rest cure" has to do with the way in which her voice is silenced. Paula Treichler explains "In this story diagnosis 'is powerful and public...It is a male voice that...imposes controls on the female narrator and dictates how she is to perceive and talk about the world.' Diagnosis covertly functions to empower the male physician's voice and disempower the female patient's". The narrator in "The Yellow Wallpaper" is not allowed to participate in her own treatment or diagnosis and is completely forced to succumb to everything in which her doctor and in this particular story, her husband, says. The male voice is the one in which forces controls on the female and decides how she is allowed to perceive and speak about the world around her".

Other interpretations

"The Yellow Wallpaper" sometimes is referred to as an example of Gothic literature for its treatment of madness and powerlessness.[13] Alan Ryan, for example, introduced the story by writing: "quite apart from its origins [it] is one of the finest, and strongest, tales of horror ever written. It may be a ghost story. Worse yet, it may not."[14] Pioneering horror author H. P. Lovecraft writes in his essay Supernatural Horror in Literature (1927) that "The Yellow Wall Paper rises to a classic level in subtly delineating the madness which crawls over a woman dwelling in the hideously papered room where a madwoman was once confined." [15]

Helen Lefkowitz Horowitz, in her book Wild Unrest: Charlotte Perkins Gilman and the Making of "The Yellow Wall-Paper", concludes that "the story was a cri de coeur against [Gilman's first husband, artist Charles Walter] Stetson and the traditional marriage he had demanded." Gilman was attempting to deflect blame to protect Gilman's daughter Katharine and her step-mother, Gilman's friend Grace Channing.[16]

Anglican Archbishop Peter Carnley used the story as a reference and a metaphor for the situation of women in the church in his sermon at the ordination of the first women priests in Australia on 7 March 1992 in St George's Cathedral, Perth.[17]

Sari Edelstein has argued that The Yellow Wallpaper is an allegory for Gilman's hatred of the emerging yellow journalism. Having created The Forerunner in November 1909, Gilman made it clear she wished the press to be more insightful and not rely upon exaggerated stories and flashy headlines. Gilman was often scandalised in the media and resented the sensationalism of the media. The relationship between the narrator and the wallpaper within the story parallels Gilman's relationship to the press. The narrator describes the wallpaper as having "sprawling flamboyant patterns committing every artistic sin". Edelstein argues that given Gilman’s distaste for the Yellow Press, this can also be seen as a description of tabloid newspapers of the day.[18]

Quotations by Charlotte Perkins Gilman


"The labor of women in the house, certainly, enables men to produce more wealth than they otherwise could; and in this way women are economic factors in society. But so are horses."

"The first duty of a human being is to assume the right functional relationship to society – more briefly, to find your real job, and do it."

"There is no female mind. The brain is not an organ of sex. Might as well speak of a female liver."

"There was a time when Patience ceased to be a virtue. It was long ago."

"To swallow and follow, whether old doctrine or new propaganda, is a weakness still dominating the human mind."

"It is not that women are really smaller-minded, weaker-minded, more timid and vacillating, but that whosoever, man or woman, lives always in a small, dark place, is always guarded, protected, directed and restrained, will become inevitably narrowed and weakened by it."

"The softest, freest, most pliable and changeful living substance is the brain – the hardest and most iron-bound as well."

"A house does not need a wife any more than it needs a husband."

"When all usefulness is over, when one is assured of an unavoidable and imminent death, it is the simplest of human rights to choose a quick and easy death in place of a slow and horrible one." (from her suicide note).

"Here she comes, running out of prison and off the pedestal; chains off, crown off, halo off, just a live woman."


XIXÈME : THE FIGURE IN THE CARPET BY HENRY JAMES (US), 1896.

"Je crois qu'on peut fourrer à peu près la littérature entière sous ce tapis persan. 
La littérature n'est qu'un désir frustré polymorphe de découvrir le Sens de la vie qui n'existe que pour celui qui le cherche".

Résumé : Le narrateur est le héros et c'est un critique littéraire. Il rencontre un grand auteur contemporain qui lui révèle que son œuvre romanesque est une énigme que personne n'a encore comprise à ce jour. Il compare la clef de son œuvre à un motif complexe dans un tapis persan. 
L'ami et collègue du narrateur, Corvick, s'attelle au problème en décortiquant l'œuvre entière de l'auteur à l'aide d'une jeune romancière, Gwendolen, qu'il convoite en tant qu'épouse. Cet ami part en Inde et après quelques mois, envoie un télégramme pour dire qu'il a enfin trouvé l'énigme sans pour autant la révéler par écrit et promet de tout dire à Gwendolen à condition qu'elle l'épouse. Ce qu'elle accepte. Le héros en conclue que ce fameux motif dans le tapis n'est réservé qu'aux amants qui s'unissent. De retour au pays, Corvick rend visite à l'auteur qui décède mystérieusement peu de temps après...Tout juste mariés, Corvick et Gwendolen se promènent en calèche et Corvick meurt dans un accident. Gwendolen refuse de révéler quoi que ce soit au narrateur malgré sa demande (lorsque celui-ci suggère que c'est sans doute parce qu'il s'agit de rien du tout au final, elle s'emporte et dit qu'il s'agit de sa vie). Elle se remarie plus tard avec un autre critique de la même agence. Elle décède de mort naturelle un jour et le narrateur supplie son veuf de lui révéler ENFIN le secret. Or ce dernier affirme n'avoir jamais été mis au courant par son épouse de cette histoire et est visiblement sincère : il ne sait RIEN.

Critique : Je n'ai pas aimé cette nouvelle car elle est beaucoup trop longue à mon goût. Toutefois, il est difficile de ne pas percevoir en elle l'allégorie de la littérature toute entière et d'un désir mortifère en général. Le désir d'avoir ce que l'on n'a pas qui motive des actions ou des pensées invraisemblables, inimaginables. Un désir ardent qui suscite bien des mystères et des tourments inutiles en général. Un désir vain. Une quête impossible. Le mythe d'Orphée et d'Eurydice. Éros et Thanatos. Don Quichotte. Emma Bovary. Voyage au bout de la nuit. Ask the Dust. Les mains sales. Un amore. La perspective Nevski. Etc. Je crois qu'on peut fourrer à peu près la littérature entière sous ce tapis persan. La littérature n'est qu'un désir frustré polymorphe de découvrir le Sens de la vie qui n'existe que pour celui qui le cherche.

Ce qui est atroce, c'est que Gwendolen qui n'était pas du tout intéressée par Corvick avant est prête à se marier avec lui et à coucher avec lui uniquement pour connaître la résolution de cette énigme. C'est moche mais en même temps, elle est décrite comme une vraie littéraire, écrivain(e) elle-même, sincère admiratrice de l'auteur en question. Qui sait ce que j'aurais été prête à faire moi-même si on m'avait dit que je n'avais rien compris à l'œuvre de Céline et qu'il y avait un sens caché qui m'avait totalement échappé ?

Il est difficile naturellement de ne pas douter de l'existence même de cette résolution. Gwendolen n'aurait-elle pas plutôt tué Corvick, folle de rage d'apprendre qu'il n'avait en fait strictement rien à lui dire ? Henry James a bien évidemment fait exprès de faire douter sérieusement le lecteur à ce sujet du début à la fin. 

La vie, c'est une prise de position entre la Foi en quelque chose (le secret d'un grand écrivain ici, l'Amour ou Dieu pour d'autres) et...RIEN. À partir de ce postulat et cette prise de position, il faut vivre et agir, jusqu'au bout.

Cette lecture allégorique donne une autre dimension à cette nouvelle, beaucoup plus intéressante que l'histoire elle-même. Et voilà, on est dans la mise en abyme de nouveau...puisque c'est exactement ce qu'a dit le grand auteur au héros dès le début : il faut lire derrière les lignes quelque chose qui dépasse l'œuvre elle-même, il faut comprendre quelque chose de supérieur.

Malgré tout, je continue de trouver que l'histoire choisie pour porter cette belle allégorie est trop longue...La vie est-elle trop longue ? Quelle sera mon histoire personnelle à moi pour découvrir the Figure in the Carpet of Life ? Mon histoire personnelle sera-t-elle trop longue pour pas grand chose au final également ? L'absence totale de sens, de lumière, en d'autres termes : l'absurde et la mort ?

Je pense être bien partie sur cette épouvantable voie : bientôt NEUF ANS que je suis à la quête de "l'Amour" en ayant investi mes plus belles émotions en des Dulcinées masculines toutes aussi grotesques les unes que les autres, avec du recul. La différence majeure, c'est que je n'ai pas écrit de chef d'œuvre à ce sujet ni même de nouvelle qui ferait gloser les critiques du monde entier (comme c'est le cas de cette nouvelle par exemple).

J'espère bien sûr "un jour" être à la hauteur d'Henry James que j'admire beaucoup pour ses techniques narratives j'ai eu la chance d'étudier à Paris III dans le cadre d'études cinématographiques à partir de son roman le Tour d'Écrou (1898).

Rappel : Henry James est né aux États-Unis mais il a ensuite beaucoup voyagé (il a vécu un an dans le quartier latin à Paris) et a passé les deux-tiers de sa vie en Angleterre où il a fini sa vie d'où ma tendance à toujours croire qu'il est britannique.