Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
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mardi 5 décembre 2017

CONFERENCE SUR LA DYSTOPIE D'ALICE CARABEDIAN DU 05/12/17 AU PAVILLON CARRE DE BAUDOIN.

Conférence sur la dystopie du mardi 5 décembre 2017 au Pavillon Carré de Baudoin à Ménilmontant par Alice Carabédian, Docteure en Philosophie politique.

Bon, ce n'est pas un livre mais je n'ai plus d'énergie suffisante pour lire. Je ne vais pas non plus vous faire le résumé de la conférence mais je partage trois choses brèves que je trouve chouettes. Je posterai le corpus dans quelques jours.
1) La cartographie de la SF de 2009 par un artiste new-yorkais : Ward Shelley. Un travail monumental ! Cadeau !

2) Dystopie : trois classiques littéraires dont une référence que je ne connaissais pas qui précède Brave New World d'Huxley et 1984 d'Orwell : Nous autres d'Eugène Zamiatine, publié en 1920 et censuré en Russie dès 1923.

BONUS PERSO : Court-métrage français inspiré de l’œuvre de Zamiatine : "The Glass fortres", Alain Bourret, France, 2016.
Source : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/la-dystopie-au-coeur-de-l-adaptation-de-nous-autres-par-alain-bourret/65659

Slogan de Robert Owen. Bon, visiblement dans son utopie, on ne fait pas 1h de transport pour se rendre au boulot et on n'est pas prof avec une centaine de copies à corriger et de cours à préparer...
3) L'affiche de l'illustrateur nantais Jules Grandjouan dans le magazine satirique "L'Affiche au beurre" du début du 20ème, reprenant le slogan : "8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 h de sommeil" du théoricien socialiste britannique Robert Owen du 19ème siècle pour la création de la "Première internationale" (Nom officiel : AIT pour Association Internationale des Travailleurs) en 1864.

4) J'oubliai le jeu de mots : NOWHERE = NULLEPART mais NOW HERE = ICI MAINTENANT. Autrement dit, l'utopie ne vient jamais de nulle part, elle prend toujours ancrage dans la réalité, dans "l'ici et maintenant".

Anecdote : j’y ai appris que Charles Fourrier connu pour ses phalanstères était le seul féministe des théoriciens précurseurs mais aussi un des plus radicaux : il était contre la monogamie, qui selon lui engendrait des passions, des choses négatives.
Des phalanstères ont été créés en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud mais personne n’a appliqué sa vision libérale du couple, jugée immorale.


Qui m'offre ce tee-shirt svp ? La Californie, c'est 20 euros de poste soit le prix du tee-shirt. Snif. Modèle femme, taille M. Adresse en MP, Thank you very much ! ;))
BONUS MUSICAL PERSO : "Utopia" de Goldfrapp, 2000. L'album est un chef-d’œuvre de cohérence musicale. Genre musical : trip-hop, UK. Le groupe fait de la merde pop depuis.

 https://en.wikipedia.org/wiki/Utopia_(Goldfrapp_song)

POEME : LA PROSE DE L'AFFAMEE.

La Prose de l’Affamée.

À chaque fois que je mange une pizza,
J’ai l’impression de me muter en tortue Ninja.

À chaque fois que je mange des carbonaras,
J’ai l’impression d’avoir des lardons dans le bidon
Qui se taillent le bout de gras.


À chaque fois que je mange un kebab,
Je vois mon mektoub épique transformé en conglomérat de graisses colorées, affables,
Au bout d’une pique, tranché au sabre,
Telle la tête de Saint Jean-Baptiste servie sur un tas de frites, sauce samouraï.


À chaque fois que je mange des sushis,
Je me réduis en vomi de bouillie de riz humaine, hommelette sans défense, sans avocat.

Hamburger < Château construit sur un marécage / Étymologie très intéressante d’un point de vue métaphorique mais sans aucun rapport gastronomique / Et ta sœur à Hambourg, elle... ? / Calembour -gras, encore- qui écœure /Etc.

Trop de fatigue nuit à l’inspiration culinaire.
Trop de travail nuit à l’imaginaire.
L’estomac vide dénué d’envie particulière
Dénude l’imagination dans une autre sphère.


Je rêve d’un mari ex-violoncelliste et star du X
Reconverti pour raison économique en cuistot altruiste
Pour moi aux p’tits oignons, cela va de soi ! Rhô...
Dois-je le chercher noir ébène et en Libye ? Do
Ré Mi Fa Sol La Si-tude, Sol-itude, moderato cantabile crescendo
D’un ventre vide émane ce chant-soliloque tragique.
De combler la vacuité, la faim justifie les moyens comiques.


En mon fort intestin grêle, un vers solitaire insatiable,
Qui, à défaut de nourritures terrestres valables
Digère des gros maux en mots, en vers mi-sel,
En vers mi-beaux, en vers mi-sots.
Du Syndrome de Don Quijote
Au Syndrome du côlon irritable
Il n’y a qu’un pas qui trébuche, un pet qui s’envole, un son qui rote.


« Pas la peine de se mettre la rate au court bouillon.
Inutile de se faire de la bile », dit Sybille, « Allons bon,
Halte à la mélancolie débile », me répète-t-elle, « Fi ! ».
Nostalgie présente néant-moins de feux mes poteaux
Et potesses avec qui je partageais le Sel de la vie,
Nécessité lasse d’un compagnon, d’un alter ego,
Pour aspirer à deux la substantifique moelle
Ne pas faire de vieux os comme ça,
Ne pas faire long feu ainsi,
J'ai trop mariné et j’ai le mal de mer
Transie de tiédeur à force de nager dans le désert
D’une choucroute sans garniture,
Même réchauffée mille fois, sans cœur,
Sans épices salvatrices, j’ai perdu ma saveur
Penser à se faire la malle sans fioritures
Avant que les braises qui rougeoient
Ne s’éteignent dans un futur sans rime.


Paris, le 5 décembre 2017, 1h44 (en cours d'amendement).