Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
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jeudi 19 octobre 2017

CONFERENCE SUR LA FLEXISECURITE DU 09/10/17 PAR LE COLLECTIF ROOSEVELT.

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I- LES ORIGINES DU CONCEPT DE FLEXISECURITE : LE DANEMARK DANS LES ANNEES 90.
Par Christèle Meilland, chercheuse à l’IRES (L’Institut de Recherches Économiques et Sociales)
En résumé : le concept de flexisécurité est né au Danemark dans les années 90 dans un contexte de récession économique (voire antérieurement au XIXème siècle) et consiste à être plus flexible au niveau des entreprises d’une part et de sécuriser les salariés d’autre part.
« Le modèle de flexicurité danois est souvent illustré par la métaphore du « triangle d’or » : la combinaison de flexibilité pour les entreprises et de sécu¬rité pour les salariés, des incitations à la recherche d’emploi, et la préservation du capital humain ».
Ce concept s’est traduit de façon concrète par :
+ des indemnités chômage généreuses et d’une durée de 4 ans
+ de formation professionnelle offerte aux salariés (je n’ai pas retenu le pourcentage de Danois ayant reçu une formation professionnelle mais le chiffre n’est que de 3% pour les Français et j’ai cru entendre 60% pour les Danois mais je me dis que j’ai du mal entendre).
+ politique d’activation : fort investissement dans « l’orientation professionnelle, individualisée, aide à la recherche d’emploi, formation, emplois subventionnés, etc. ».
+ une assistance sociale dans le cas d’une fin d’allocation chômage.
Ce système généreux a un coût : le Danemark est le 2ème pays de l’OCDE en charge fiscale (traduction : les contribuables sont prêts à payer beaucoup d’impôts pour la viabilité de la générosité de leur système).
Or depuis la crise mondiale de 2008, la flexisécurité est devenue plus flexible pour les salariés et moins sécurisante pour les salariés.
- Réduction des indemnités chômage de 4 ans à 2 ans.
- Révision des allocations chômage (52 semaines minimum de travail avant de les toucher)
- Limitation de l’assistance sociale aux jeunes (donc les vieux, out ?).
(car en réduisant les indemnités chômage de 4 à 2 ans < trop de personnes ayant besoin d’assistance sociale < pas d’économies)
Conclusion : Depuis la crise des subprimes en 2008, la générosité initiale du système de flexisécurité au Danemark a baissé mais reste au-dessus de la moyenne européenne pour relativiser.
La France veut copier la flexibilité du travail du Danemark sans s’inspirer de la sécurité garantie aux salariés.
Interview de l’Humanité (article bref) :
https://www.humanite.fr/christele-meilland-au-danemark-un-a…
II- LA FLEXISECURITE EN FRANCE.
Par Anne Eydoux, Maîtresse de conférence d’économie au CNAM (Centre National des Arts et Métiers).
Anne Eydoux dénonce la « mythologie » néolibérale selon laquelle plus on libéralise, moins il y aura de chômage.
En France, la flexisécurité est déjà appliquée depuis un an et se traduit par 3 volets :
1) Réforme du marché du travail < plus flexible.
Traduction : dérégulation des contrats de travail.
Entrée dans le monde du travail : + de contrats courts, partiels, précaires.
Sortie du monde du travail : Rupture de contrats plus facile.
2) Réforme des négociations.
Décentralisation des négociations < syndicats mis en difficulté.
(C’est en réalité un long chapitre mais je ne maîtrise pas)
Parenthèse ? Politique d’activation de tous et de toutes.
Les chômeurs – les femmes – les séniors.
Sous-entendu : à n’importe quel prix mais pas dans le sens danois.
3) Réformes qui font baisser le coût du travail.
Même l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique depuis 1961) n’a pas réussi à démontrer les performances de ce système en son propre sein puisque le département des affaires économiques (sans doute des néo-libéraux, pensée idéologique dominante, c’est moi qui rajoute) n’arrive pas aux mêmes conclusions que le département de l’emploi, du travail et des affaires sociales (sans doute des libéraux sans être néo-libéraux, c’est moi qui rajoute).
Théorie américaine des années 80* des outsiders (ex : les jeunes) versus les insiders (ex : les vieux) selon laquelle les uns ne peuvent pas avoir accès au travail parce qu’on ne peut pas virer facilement les autres (pour caricaturer). Pour des explications plus approfondies :
*1985 : économistes Assar Lindbeck et Dennis Snower.
http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php…
Conséquence de cette théorie : on veut sécuriser avant tout les employeurs.
De nos jours, « La France, pays bismarckien » veut suivre le modèle allemand qui domine en Europe et l’idée selon laquelle ils ont pu se sortir de leur récession économique de 2000 grâce à des réformes strictes, les réformes Hartz.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9formes_Hartz
Eydoux démonte cette idée en s’appuyant notamment sur le travail d’un confrère économiste allemand lui-même, Steffen Lenndhorf : Le Triomphe des idées fausses, 2012.
Interview : « Je vous en prie, méfiez-vous du modèle allemand » :
http://www.regards.fr/…/decembre-2012/je-vous-en-prie-mefie…
Le Triomphe des idées fausses : en anglais et accessible en ligne gratuitement !
http://www.etui.org/…/A-triumph-of-failed-ideas-European-mo…
Selon Eydoux, le succès de l’Allemagne n’est pas dû aux réformes Hartz mais à la « codétermination », au « mitbestimmung »… Atchoum ! Mais quoi donc qu’est-ce ? (Je précise qu’elle n’a pas eu le temps de l’expliquer), « ce qui n’est pas la voie de la France ».
« Selon l’analyse interdisciplinaire développée dans Varieties of Capitalism [1][1] Hall/Soskice (éd.) : Varieties of Capitalism – The..., il existe deux types fondamentaux de capitalisme : le capitalisme libéral de marché (liberal market economy), dont le prototype dans l’Union européenne (UE) est le Royaume-Uni, et le capitalisme coopératif (co-ordinated market economy), représenté principalement par le modèle économique allemand. En simplifiant, dans le premier modèle, le mécanisme de coordination essentiel est le marché largement libéralisé, tandis que dans la variante allemande de capitalisme rhénan régulé et apprivoisé par « l’État social », le rôle déterminant est joué par des coopérations orientées sur le long terme ».
BONUS QUI N’A RIEN A VOIR AVEC MON COMPTE-RENDU : LA CARTE DU « VIVRE-MIEUX » de l’OCDE.
« Les utilisateurs japonais de l’Indicateur du Vivre Mieux s’inquiètent avant tout de la sécurité, les latino-américains s’attachent à une meilleure éducation et les danois veulent juste être heureux. Explorez la carte interactive des utilisateurs par pays, créez et partagez votre index! »
http://www.oecdbetterlifeindex.org/fr/

Crotte, il est 2h du mat et je n’ai toujours pas fini de résumer la deuxième intervention sur trois…Vous pensez bien que je ne vais pas me relire et corriger mes fôtes à cette heure-ci…A plus tard (ou pas) !  





R😉