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mardi 3 octobre 2017

CONFERENCE SUR NIETZCHE DU 03/10/17 PAR ERIC BLONDEL A LA MAIRIE DU Xème ARR.

Désolée pour les gros mots répétitifs mais ma prise de notes (sur mon tel) a été rapide après une journée de travail et il a répété la même chose pendant une heure c’est pas de ma faute.
Conférence de vulgarisation sur Nietzsche, mairie du Xème, le mardi 3 octobre 2017 par Éric Blondel, philosophe et traducteur, normalien agrégé dont le directeur de thèse était Ricoeur, etc.
A commencé par lire Thomas Mann puis Nietzsche qu’il a traduit. Il a précisé à la fin qu’il n’était pas nietzschéen mais grand lecteur, nuance.
I- Valeurs.
Pas de solutions politiques aux pb existentiels.
Son maître < Schopenhauer (qu’il critiquera par la suite mais est son disciple).
Par-delà « le » bien et « le » mal < mauvaise traduction qui syntaxiquement ne veut rien dire, c’est « bien » et « mal » en tant qu’adverbes donc on aurait dû traduire « Par-delà bien et mal ».
Pour lui, christianisme < platonisme bas de gamme.
« Valeurs » : pour nous, mot valise malentendu sur vrai, beau, juste, etc. < valeurs judéo-chrétiennes.
Nietzsche against Descartes, Leibniz.
Kant est la tête de Turc de Nietzsche, athée qui déteste « la morale. ».
Aujourd’hui, valeurs signifie « idéaux, principes ».
Selon lui, elles ont pour seule origine les affects d’une société, comme des symptômes d’une maladie morbide, “la décadence” (Paul Bourget).
Nietzsche déteste Socrate = décadent pour lui, soit un grand malade névrotique.
Pourquoi ? Parce qu’elles sont toutes une négation de la sensibilité, les passions et les affects, donc de la vie.
« La morale est une négation, une condamnation de la vie ».
« La morale chrétienne c’est du castratisme », une recherche intellectuelle et idéale.
Nietzsche versus l’Idéal = cad toute la méfiance occidentale à l’égard des Passions.
Il glorifie la tragédie grecque ( = passions = condition humaine = vraie vie) que nient selon lui Socrate et Platon.
Au contraire, Nietzsche apprécie Machiavel : « Tous les coups sont permis ». Celui qui gouverne trompe, ment, assassine et fait ainsi régner le calme et la paix = intérêt général .
Pour Nietzsche, c’est la seule réalité du pouvoir.
Évocation de « La guerre du Péloponnèse » de Thucydide.
Nietzsche fait donc une généalogie des valeurs et en conclut qu’il s’agit depuis toujours dans l’histoire de la Pensée d’une négation de la violence et de la vie.
Pour lui, un idéaliste pacifiste a pour maladie, celle de la négation.
Nietzsche voudrait juste que l’on comprenne que les valeurs dépendent des mœurs du moment d’une société et non de l’Absolu ou de la Transcendance.
Époque de transition entre tragédie grecque et philosophie soit entre Eschyle et Sophocle (passions) qu’il apprécie vers Euripide (personnages qui raisonnent), qu’il méprise.
Le courage, l’affrontement de la réalité soit la mort = vraie vie < rationalité et sagesse = conneries.
La morale est la même de Socrate jusqu’à Schopenhauer (Seul philosophe qu’il a lu en entier).
Il estime qu’il n’y a pas pires cochons et gros pervers que les ascétiques tels que Schopenhauer (son maître) et Wagner.
Il critique l’ataraxie (paix de l’âme) / (nirvâna chez les hindouistes) = grosse merde pour lui.
Idéal : « Bon pour les Anglais, les épiciers, les femmes et les démocrates ».
II- Nihilisme.
Du latin nihil = rien, néant.
Les valeurs de négation ne sont rien.
Pas de contresens donc : il constate que les valeurs socratiques ou judéo-chrétiennes n'existent pas.
En gros, la Transcendance et l’Absolu sont de grosses merdes.
"Le nihilisme, c’est comprendre que ces absolus auxquels on a cru, n’existent pas".
Il n’y a pas de « Bien », de « Justice » et de « Transcendance », donc de Dieu, etc. Ce sont toutes des valeurs relatives à une époque.
« Dieu est un vampire qui suce la vie ». Dieu est morbide.
III- Comment peut-on alors refonder les valeurs ?
Pas de solution. Il appelle à leur création mais n’a pas de nouvelles à en proposer personnellement malgré la situation alarmante qui n’a ni sens, ni direction.
Il ne propose rien mais voudrait qu’on n’arrête de nier la vie, dont les petites choses comme l’alimentation et le climat, choses auxquelles il était très sensible car tout le temps malade. Disait que l’Allemagne était le pays le plus pourri de la terre. Préconisait un climat sec.
Divers :
Pour lui une vraie femme n’est pas idéale mais une vraie “saleté castratrice”. Exemple : Carmen.
Selon lui, les femmes aiment les connards et pas les hommes bons et altruistes.
Mots-clef :
Réalité de l’homme selon Nietzsche: Égoïsme ; Violence et Volonté de puissance.
“Le vivre-ensemble” : valeur chrétienne de merde.
“Égalitarisme” : le fait que les hommes se valent tous est également une idée chrétienne de merde (hommes tous égaux devant Dieu) selon lui. Une idée d’esclave servile, de raté. C’est l’effacement des singularités humaines donc de la merde.
Précisions sup : Nietzsche ne comprenait rien à la société de son temps. Il était prof de grec. Il n’était pas non plus philosophe mais s’est intéressé à ce qu’il y a entre la philosophie et la société, cad ce qu’on appelle civilisation.
Questions/réponses :
- Attention, selon Blondel, Nietzsche soutient le cynisme “noble” mais pas “vulgaire”. Traduction: Machiavel, ok mais les politiciens qui agissent pour leurs seuls petits intérêts personnels, non.
- L’amour est un écran. Il n’existe pas d’amour univoque ou pur. Il est de nature conflictuelle inéluctable.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Blondel_(philosophe)