Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

dimanche 14 novembre 2010

DISQUES DEMAQUILLANTS EN COTON EQUITABLE MAX HAVELAAR

Pour l'hygiène quotidienne, le démaquillage quotidien, dorénavant ce sera avec du coton équitable Max Havelaar, vendu tant à Casino qu'à Monoprix :
Moi j'ai acheté les 40 disques ovales, plus chers.
Mais les 60 ronds coûtent 1,30 euro.

Le café et le coton sont deux exemples de produits dont le monde Occidental ne pourrait se passer et qui proviennent tous deux de pays pauvres que nous exploitons allégrement à notre guise avec la complicité de leurs dirigeants corrompus gros et gras.
Ayons la décence de payer plus cher, plus justement les producteurs de ces pays pauvres, même si la marge de Max Havelaar est sans doute la même que les autres industriels.

Le paquet de disques de coton Demak'Up pour peaux sensibles qui me reste, ce sera pour le démaquillage exceptionnel de maquillage exceptionnel (me maquille très peu). Un paquet devrait suffire pour toute l'année.

"C'est comme ça et me faites pas chier" de Rodrigo Garcia, 13/11/10 Théâtre de Gennevilliers (92).


C’est comme ça et me faites pas chier : une pièce d’ex-concepteur rédacteur publicitaire faite et adaptée POUR les bourgeois, bravo Rodrigo Garcia !
Théâtre de Gennevilliers (Métro Gabriel Péri, ligne 13).  
Samedi 13 novembre 2010, 20h30.
Texte et mise en scène : Rodrigo Garcia.
Acteurs : une femme, un homme, un autre homme (musicien).
*Nul à chier. **Pour le texte.

CRITIQUE :
Comme d’habitude, oui, j’aime certaines phrases de Rodrigo Garcia (dont je suis une fan parisienne de la première heure, enfin depuis le Boucher espagnol), mais sa mise en scène je la trouve nulle à chier (sauf celle du Boucher espagnol, justement).
Explications :

C'est une pièce écrite pour les bourgeois, mais les bourgeois du début du siècle dernier, ça me paraît évident, clair et net.
1)       Il rappelle dans la notice de la pièce que son public est soit professionnel, amateur d’art ou bourgeois et que c’est un public de merde, ok mais…
Réponse à Rodrigo Garcia : Oui mais Rodrigo, cesse de ne travailler que pour ce public là, merde ! Cesse d’utiliser tous les ressorts « shoking » les plus faciles, les plus gratuits, les plus nuls pour scandaliser le bon goût de l’amateur d’art et la morale du bourgeois ! Tu te plains d’un public que tu privilégies puisque tu ADAPTES ta mise en scène à lui !!! Ouh ! Ouh !
Exemples : des scènes pornographiques d’accord, mais pourquoi ? le rapport avec le texte ? une femme nue d’accord, la mise en scène de la femme nue, très joli, d’accord, mais pourquoi ? le rapport avec le propos du texte ? Des crabes d’accord, mais pourquoi ? Des mises en scène de légumes parfaitement exécutées d’accord, mais pourquoi ? Tout est techniquement bien fait, mais tout est GRATUIT et moi j’aime PAS la gratuité, j’aime le nécessaire.

2)       L’ennui profond en découle et dû aussi à la sempiternelle méthode Rodrigo Garcia pour mettre en scène ses textes :
Il alterne systématiquement performances scéniques brutales qui n’ont rien à voir avec le texte (mais quand ça arrive et ça arrive, ça nous rend heureux), donc la plupart du temps gratuites et récit mou de son texte prononcé sur un ton monotone, sur un fond de musique monotone, tout monotone…
Quelquefois, l’acteur monotone pète un câble et s’excite soudainement (ce qui est arrivé ce soir par exemple). Mais qu’est-ce qu’on s’ennuie bordel, qu’est-ce qu’on s’ennuie !
Rodrigo Garcia dit dans la notice que puisque son texte est morbide, il faut bien rendre vivante la mise en scène.
En pratique ça donne : pendant qu’un acteur parle d’art sur un ton monocorde et monotone et dit sans doute des choses très profondes et intéressantes (pour avoir lu Rodrigo Garcia, je sais que cet auteur me touche, à défaut du metteur en scène) eh bien une femme (à poil ou non) s’excite à côté. Voilà, c’est du Rodrigo Garcia et à peu près toute la production contemporaine théâtrale…(déjà vu mille fois au Théâtre de la Colline, des pièces dont je n’ai jamais rien retenu, ni le titre, ni le contenu, ni rien, or Môsieur Garcia parle de « réinventer le théâtre », ah ! La bonne blague prétentieuse !).

Réponse : D’accord Rodrigo, mais pas en alternant les deux, bordel ! Pas en alternant vie/morbidité ; pas en alternant dynamisme/lenteur , pas comme ça, parce que ça fait chier le spectateur bordel !

3)       Rodrigo Garcia n’a pas joué sur scène à mon plus grand regret, moi qui m…ma petite culotte rien que de songer à son arrivée sur scène. Je le trouve beau Rodrigo Garcia, et je suis triste qu’il n’ait pas joué dans cette pièce.

Conclusion : Hier encore, je regardais la formation du CELSA en songeant à ma reconversion future et je me voyais déjà postuler à l’option « Communication publicitaire ». Mais depuis que je sais que Rodrigo Garcia est un ancien concepteur-rédacteur publicitaire (métier que j’ai déjà par ailleurs exercé  pour avoir hésité entre celui-ci et le mien) et qu’il fait des mises en scène pareilles, aussi gratuitement faciles, qui ressemblent davantage à des slogans publicitaires (oui parfaitement, des slogans) pour mettre en vitrine de façon désavantageuse, vulgaire et grotesque la profondeur et parfois le sublime de ses pensées, je me dis que non, je fais peut-être fausse route…parce que Rodrigo Garcia est un véritable artiste pour moi, mais il fait de la déformation professionnelle sur scène. Merci Rodrigo de me faire douter comme ça, pff.

Ah si ! un truc positif : cette pièce m’a donné envie d’apprendre à jouer de la batterie l’année prochaine !