Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
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dimanche 5 décembre 2010

Running in Madness, Dying in Love, Koji Wakamatsu, 1969 (JPN).


 Un navet esthétique qui aurait pu être un chef-d'œuvre. (sauf si la traduction a nui au film)

*Pénible. (n'est pas un film culte de Wakamatsu)

Histoire/Critique : Ce film est un clin d'œil à Macbeth (1623, Shakespeare) et a sans doute inspiré considérablement Nagisa Oshima pour L’empire des sens (1978), qui lui est un film à voir.
En effet, il s’agit d’un couple (belle-sœur et  beau-frère amoureux) qui se culpabilise du meurtre du mari/frère tout le long du film : les deux frères se disputaient (conflit idéologique, arrière-plan politique mais trop mineur dans ce film pour être pris au sérieux, rien à voir avec The United Red Army), l’aîné (celui qui est marié) commençait à frapper son petit frère et sa femme qui le suppliait d’arrêter en s’interposant entre les deux, a fini par le tuer en prenant le révolver dans sa poche (il est policier).
Elle se sent très coupable et le beau-frère décide d’endosser le crime seul quoi qu’il arrive. Ils se mettent alors à prendre la fuite ensemble, à vivre dans la fuite ce que ne parvient pas à supporter la meurtrière qui pleure sans arrêt pendant que le beau-frère tente de la rassurer. Elle ne se calme que lorsqu’il lui fait l’amour et ils font donc beaucoup l’amour…

Pourquoi ce film est-il pénible à regarder ?
1)    - Le rôle lamentable de la femme qui ne cesse de geindre les trois-quarts du film, c’est insupportable, malheureusement, c’est culturel, il me semble que chez Oshima aussi, elle geint à n’en plus finir de façon hyper agaçante pour l’oreille occidentale. La femme est représentée comme nunuche, incapable d’assumer ses désirs et ses vices.
2)    - La chanteuse de fond qui en rajoute une couche avec des mélismes lancinants tout aussi insupportables (style sorcière en transe, ambiance Macbeth quoi).
3)    - Le schéma répétitif épuisant : femme qui pleure voulant se suicider sans vouloir mourir / homme qui la rassure et tente de lui redonner raison et sang-froid / scènes de sexe.  D'où le titre super beau pourtant du film (et donc déceptif par rapport au contenu)  : ils passent en effet leur temps à courir de droite à gauche et à faire l’amour.
4)    - L’absence de profondeur des personnages (ou alors la traduction est très mauvaise ce qui est possible : les sous-titres en anglais ne correspondaient pas toujours, voire pas du tout aux sous-titres italiens…), leurs rôles nazes.

Pourquoi ce film est-il esthétique ?
1)     Parce que les transitions du noir et blanc à la couleur sont toujours magnifiques chez Wakamatsu, c’est sa patte stylistique, il adore ça et il le fait super bien. Je trouve même qu’il le fait mieux que Wong Kar Wai, c’est pour dire, le rendu est juste toujours très beau.
2)     Certaines scènes érotiques sont davantage esthétiques qu’érotiques : on ne voit pas grand-chose à part deux corps dénudés qui se meuvent l’un sur l’autre, mais malgré tout, ça aussi, c’est beau, ça donne envie de faire l’amour, les corps sont beaux et mis en avant.
3)     Parce que ces deux éléments rendent malgré tout « beau » un film totalement ennuyeux. Ce film, c’est avant tout un style original qui s’exerce sur une histoire où les rôles sont chiants à mourir (sauf si la traduction était erronée, je le répète et c’est important de le souligner, parce que ça se trouve, c’est un chouette film très mal traduit par des amateurs, mais ça n’enlèvera pas le fait que la femme japonaise au cinéma a souvent un rôle ingrat de nunuche finie).

C Conclusion : Le seul intérêt de ce film c’est de comprendre que l’Empire des sens, qui lui est un chef-d’œuvre même si la femme est nunuche aussi, ne l’aurait sans doute pas été sans ce film-là. J’en suis sûre. La fin est malgré tout la partie la plus intéressante (sans ironie).

La fin en effet est pathétique et affligeante mais délivre pourtant un message atroce : parfois, on se met à théâtraliser sa vie de façon mélodramatique et en fait, la réalité est nullissime de platitude et c’est cette platitude que l’on subit, au quotidien, qui est bien plus violente que la mélodramatisation personnelle que l’on s’était infligée pour finalement, animer son existence.
Et cette fuite tout au long du film, n'est PAS celle d'un crime commis, mais de la vacuité de l'existence même, du quotidien, de l'Ennui, au sens baudelairien du terme, au sens bovaryste du terme, etc., bref Don Quichottesque. La fiction en général est une fuite et son but est l'Aventure, l'Amour. D'où le titre, qui reste beau, lui aussi et a du sens.






NATATION 18 : 2 km, Alfred Nakache (contre l'avis de la kiné, aïe ?)

Semaine 48 : 2000 m
2000 mètres le 05/12/2010 Piscine Alfred Nakache.

1 km en brasse ; 1 km en crawl.

Ma kiné m'ayant interdit de nager pendant un mois (mais ça fait déjà un mois et demi que je ne nage plus du tout), je n'ai pas fait de zèle et n'ai nagé strictement que 2 km (bien que ça aussi, ma physio d'Espagne me l'avait interdit).


Je sais bien que ce n'est pas bien. Mais Yolanda (ma tendinite) est partie en ce moment en vacances et j'avais vraiment besoin de nager à cause d'un truc qui m'a perturbée liée à la somatisation de Yolanda, en d'autres termes : j'étais obligée de nager, obligée je vous dis.


Ce que je trouve vraiment injuste, c'est qu'un drogué par exemple, ce n'est pas parce qu'il se drogue qu'il ne peut plus se droguer : au contraire, plus il se drogue, plus il peut se droguer ; mais dans mon cas, plus je nage, moins j'ai le droit de nager sous peine de ne plus pouvoir nager du tout ! C'est vraiment injuste : c'est une incitation à se droguer plutôt que de faire du sport (c'est du second degré). Heureusement que la natation coûte moins cher que la cocaïne : heureusement ! L'argument financier bat tous les autres : je n'ai pas les moyens de me droguer, ouf !!!


Réflexion d'hier : Si Paris Hilton était une fille intéressante, elle aurait utilisé son fric pour aller dans l'espace, non ?