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dimanche 1 mai 2011

Expo « Roman Cieslewicz. Zoom » : le "non-bavardage" de l'image. Cité nationale de l'histoire de l'immigration, avec Solène, mai 2011.


-Expo « Roman Cieslewicz. Zoom » à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, le dimanche 1er mai avec Solène.

Motifs :  
- cadeau d’anniversaire annuel de Solène, mais c’était gratuit (1er dimanche du mois) donc, je l’ai invitée au restaurant comme d’habitude et je lui donnerai mon appareil à karaoké, comme promis.
- Solène a été enchantée d’étudier Cieslewicz lors de ses études d’arts appliqués. Elle m’a fait donc découvrir quelqu’un que je ne connaissais pas.

Expo :

L’homme : Roman Cieslewicz, graphiste majeur du XXème siècle (naissance1930- mort 1996). 
On découvre un homme d’origine polonaise devenu français (1971) qui a consacré sa vie à l’image, à l’affiche principalement (mais aussi des couvertures de magazines et de livres)  à travers des collages et des photomontages.
Il a obtenu de nombreuses récompenses et a enseigné aux Arts décoratifs de Paris. Il a travaillé dans la publicité (M.A.F.I.A.), a été directeur artistique de Vogue et a travaillé pour de nombreuses maisons d’éditions.





Sa philosophie : la sobriété, les images fortes avec le moins d’éléments possibles, la nécessité de la provocation intellectuelle à travers l’image.

Ses outils : des ciseaux, de la colle et du papier (« outils du 16ème siècle »)

Ses influences : le pop-art (Andy Warhol, Marcel Duchamp), le surréalisme (Magritte ; Dali).

Invention originale des « collages centrés » : « organisés autour d’une symétrie provoquant le dérèglement de l’image ». En fait il coupe une partie d’une photo (le milieu souvent), ce qui donne des photos originales.

Exemple de collage centré :


- « Arrabal », 1968.
Maquette d'une affiche pour le théâtre Alpha à Paris.


Autres exemples d’œuvres :

- "Ksiadz Marek", affiche d’une pièce de théâtre, 1963.


- Mona Lisa, 1967.
Les couleurs sont vives, mais sa Mona Lisa pleure.


- « Party », 1972.
M’a fait penser à Cédric-Antoine.

- « Incrustation », 1972 : un plafond incrusté de perles au milieu duquel se trouve un cul, qui donne envie d’y placer une perle au milieu. Hélas je ne trouve pas de photo sur Internet.

- « Prière », 1976.
Photomontage. Photo d’un homme monstrueux avec un œil (Cyclope).

- « Perlette », 1979.
Un tableau de maître auquel il a rajouté des perles partout faisant écho aux perles du collier de la jeune femme. Ce tableau est très connu, il me semble que c’est un Vermeer mais impossible de le trouver. Le collier est rouge.



- Affiche « Paris », 1981, pour le centre Georges Pompidou.
Ah ben comme ça on sait enfin qui c’est. Cette affiche je l’avais déjà vue quelque part : chez Pierre, mon premier amour.

- Cerca, 1993, affiche en noir et blanc de campagne contre le SIDA.
Je regrette énormément de n’avoir pas de photo car Solène s’est souvenue l’avoir étudiée. Sur cette photo, on ne voit en effet que l’essentiel : un préservatif et un signe attention au milieu. Génial de sobriété et d’efficacité.

Citations de l’artiste :
« La masse de choses éphémères, reflets du temps ».
« La réalité est pour moi un matériau fabuleux dont je me nourris sans cesse ».
« J’essaie de poursuivre mon travail en croyant aux principes de Bosch ; Cappiello, Marcel Duchamp ; Rodtchenko et de beaucoup d’autres,  à savoir qu’une image qui ne choque pas ne vaut rien ».
« L’affiche est bonne si on n’a pas trop parlé. (…) Une affiche est forte quand on a éliminé tout le superflu ».
« J’ai simplement suivi les grands principes des avant-gardes, le non-bavardage, l’action et la réaction immédiate sur l’actualité ».
« Mes outils de travail sont les ciseaux, la colle…le papier, des outils du 16ème siècle ».
« L’affiche polonaise est née de l’affiche française, c’est incontestable ».
« Il faut qu’une image gueule, permette de penser ».

Critique :
Le problème c’est que si la théorie est fascinante, le fait est que je n’ai été émue par aucune œuvre.
Les œuvres que j’ai mises en ligne et évoquées à défaut de les avoir trouvées sur Internet sont malgré tout très intéressantes. La sobriété est la leçon de Roman Cieslewicz. Le « non-bavardage » de l’image, j’adore. Très dur à appliquer, surtout en littérature.

Autres exemples d’œuvres n’étant pas présentes à l’exposition « Zoom » :



-  Zoom contre la pollution de l’œil, 1971.


- Dorothée, 1973.


- La Joconde, 1974.


- Kamikaze (revue d’information panique, fondée par lui), numéro 3, 1995.

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