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vendredi 24 décembre 2010

Expo l’Art brut japonais, la Halle Saint-Pierre, Metro Anvers, Montmartre, 18eme.


Vue le vendredi 24 decembre 2010.

Bon, déjà j’etais enervee parce que je devais y aller avec Tomoko, mon illustratrice, mais elle etait malade pour la enieme fois donc n’est pas venue. Le nom de l’expo m’avait attiree mais l’affiche ne me donnait pas envie : c’est donc a cause de Tomoko que je m’etais motivee au depart, pour y aller.
Mais il est vrai que par la suite  ma collegue Juliette, prof d’arts plastiques, m’en avait aussi dit beaucoup de bien, et  j’ai entendu une dame dire en sortant qu’elle avait trouve super l’expo et voulait savoir quand elle se finissait. Bref que d’a priori positifs.
Les rideaux de l’entrée passes, je decouvre avec etonnement qu’il s’agit d’art naïf style “un enfant peut le faire” et forcement je suis tres decue. Mais je suis en fait inculte et  ignorante, car la Halle Saint-Pierre, c’est LE musee d’art naïf Max Fourny de Paris ! Bref, c’est tout a fait normal !
Et lorsqu’on sait que les artistes de l’expo  frequentent des hopitaux pour handicaps mentaux, on a un autre regard, meme si on refuse d’adopter un regard plus indulgent face a l’Art, on a un oeil different.
Au premier etage, une “oeuvre” a retenu mon attention: “Le courage de penser”, helas, c’est plutot le titre qui allait super bien avec ce que j’avais vu, malheureusement je m’etais trompee d’oeuvre a regarder,,. Ce n’est pas que le titre n’allait plus avec la bonne oeuvre, c’est que je ne comprends pas le japonais, tandis qu’avec l’autre ce n’etait pas necessaire : c’etait un fax professionnel donc des caracteres imprimes de lettres et de chiffres qui ne veulent rien dire pour le commun des mortels (style reservation de places dans les avions) et par-dessus, il y avait une ecriture personnelle, beaucoup de kanjis (caracteres chinois lus en phonetique japonaise). J’avais adore, mais donc, il etait sans titre et de Moriya Kishaba. Mais ce n’etait pas le bon dessin a regarder donc. L’autre, le bon, etait constitue de nombreux kanjis aussi mais seulement de kanjis, de Ryoma Matsuda. L’art, s’il passe essentiellement par l’ecriture et qu’elle n’est pas traduite, ne peut etre universel. Triste constat. Sauf si on nous dit qu’il s’agit d’un nom ecrit a l’infini comme Ito Mineo :


Plus loin, l’oeuvre n’est pas sublime mais le concept interessant : un artiste peint des evenements importants de sa vie, en les commentant brievement par-dessus des feuilles de journaux qui constituent son support. Tres interessant comme journal intime pictural, j’adore. J’ai envie de faire pareil, franchement. Faudrait que je fasse gaffe aux journaux des jours importants et faire pareil et dire que c’est mon maitre : Yoshimitsu Tomizuka. (l'image ci-dessous n'etait pas a l'expo, mais c'est le meme genre).


Au deuxieme etage, “A la recherche du café que j’aimais” est une oeuvre peu interessante esthetiquement mais au titre genial composee de plusieurs tableaux tres colores qui font ressortir des tas de caracteres japonais peints en blanc : mon imagination me dit qu’il s’agit de noms de cafes en japonais (je pense aux etablissements, mais c’est peut-etre des types de café aussi). J’adore mon idée, toutefois une traduction aurait ete preferable, pour en etre sure. J’ai adore le titre de nouveau et ce que j’ai cru avoir compris de l’oeuvre. Je me dis qu’on pourrait faire un expo entiere sur ce theme proustien : “A la recherche de…” et inventer mille chose, notamment reinterpreter  cette oeuvre que j’ai peut-etre mal comprise, avec cette fois-ci un collage de photos de plusieurs cafes parisiens au nom les plus insolites que les autres. La meme chose pour les rues…J’adore cette idée. Si je le fais un jour (projet photographique possible), il faudra donc rendre hommage a Yoichi Sakuta.

J’ai note aussi la sobriete esthetique des “objets morts” (versus natures mortes) de Hanata Tsugumi, attaché aux ampoules apparemment et a l’inverse de la sobriete, un artiste qui a cree des etres-objets a partir d’assemblage de petits objets : boites en tous genres de la vie quotidienne, montres, peluches, poupees, stylos, etc. 

Hanata Tsugumi, deux ampoules nues, 2003.

Parmi tous les artistes exposes (63 exactement) deux ont a mon sens un art qui depasse clairement l’art naif : Marie Suzuki (2eme etage) qui represente des corps s’appretant a se mutiler aux ciseaux et aux titres tres noirs et Tsuji Yuji (1er etage) qui represente des paysages urbains avec une precision parfaite.

 Marie Suzuki, Tromperie a toute l'humanite.

 Tsuji Yuji, Ma ville vue de mon coeur, 2001.

J’aime les expos qui m’inspirent au final, peu importe si je n’ai pas trouve les oeuvres geniales ou sublimes, et c’est le cas de celle-ci, indeniablement. L’expo aux titres farfelus.

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