Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
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vendredi 27 août 2010

ASHES OF TIME (Dung che sai duk) BY WONG KAR WAI (1994)


** Pas terrible, mais pas mauvais, de toute façon c'est mon réalisateur préféré, y  aura jamais d'objectivité, ça se trouve c'est un navet.

Bon, alors déjà que j'ai un peu l'habitude de ne pas être sûre dans la chronologie de chaque film de Wong Kar Wai que j'ai vu, mais alors là j'ai jamais été aussi perdue parce que j'ai confondu des personnages.

Quoiqu'il en soit : le thème principal est toujours le même, l'amour malheureux, impossible, raté, etc.

Et on a au moins un héros qu'on identifie bien : Ou-yang Feng (Leslie Cheung, bien plus beau dans ce film avec les cheveux longs que dans Happy Together où il joue très bien le gay).
Ce mec donc, est un assassin (c'est son métier).
Il a aimé une femme, qu'il considérait tellement comme acquise qu'il est parti à l'aventure guerroyer comme samouraï, assoiffé d'ambition et de gloire et quand il est revenu, il l'a eu dans le...parce qu'elle s'est mariée avec son frère.
Alors qu'elle l'aimait elle aussi, mais elle en avait marre d'attendre (Maggie Cheung).
Il est donc devenu cynique et méchant mais on s'attache à lui quand même parce que bon, un il est beau, deux il a une raison émouvante d'être méchant.

Le reste des personnages, on ne s'attache absolument pas à eux (défaut de "Dolls" de Kitano que j'ai déjà évoqué, mais pour tous les personnages ce qui est pire) donc on les confond et on s'en fout.

Parmi eux, une androgyne amoureuse de sa soeur quand elle est un homme et en même temps de l'amant promis à sa soeur quand elle se sent femme.
Un homme amoureux de sa femme mais qui aime son meilleur ami.
Le meilleur ami de l'homme en question qui a piqué la femme de son ami (et qui a perdu la mémoire à cause du vin magique qui fait oublier son passé).
Et quand même un homme bon (mais pas beau comme par hasard) qui aime sa femme et vice versa.

LA MUSIQUE EST NULLE A CHIER.
L'IMAGE, de Christopher Doyle pourtant, est pas terrible. non plus

Seule la conclusion m'a émue : le héros, qui a bu le vin magique censée faire oublier son passé pour ne plus souffrir offert par la femme qu'il aime et qui l'aime mais qui par orgueil s'est marié à son frère qu'elle n'aimait pas, dit que "lorsqu'on ne peut pas avoir quelque chose qu'on voudrait le plus au monde, la meilleure chose à faire, c'est de ne pas l'oublier". La potion n'a pas marché, contrairement à un autre héros de l'histoire.


Alors forcément que cela m'a émue, parce que moi-même je me fais VIOLENCE pour oublier quelqu'un que je ne peux pas avoir, mais je n'y arrive PAS malgré tous mes efforts (sauf quand je nage, ce qui ne dure qu'une heure malheureusement). Et je ME CONNAIS (Gnôthi Seauton), je vais me perdre dans cette histoire ENCORE UNE FOIS, je vais encore ME CASSER LA GUEULE, et ça va faire ENCORE MAL, mais bon, comme Ou-yang Feng, comme le héros de Dino Buzzati de Un Amore, je vais le vivre à fond, TANT le bonheur de coucher avec la personne que je trouve la plus belle sur terre/du monde (c'est vrai que c'est vraiment idiot de vouloir arrêter de faire l'amour avec la personne qu'on trouve la plus belle du monde), TANT le malheur de souffrir la jalousie en permanence, l'angoisse que ça s'arrête un jour ET le fameux jour où ça s'arrêtera en me faisant mal de plein fouet, ce fameux jour où mes entrailles partiront en mille morceaux dans le cosmos, comme je l'ai vécu avec Ludovic.

Voilà : je sais déjà le futur, je n'ai pas besoin d'être voyante, ce que je ne sais pas, c'est QUAND cela va arriver.