Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

mercredi 21 juillet 2010

L'HISTOIRE DE RONALD LE CLOWN DE MCDONALD'S, mise en scène Marion Poppenborg, texte de Rodrigo Garcia, Théâtre le Vingtième, avec Marie.



GENRE : CONTEMPORAIN
DUREE : 1 heure

Pièce de Rodrigo Garcia
Montée par Marion Poppenborg
Avec Max Thommes , Jérôme Varanfrain , Laure Roldan

Théâtre : Le Vingtième

Pièce vue le 21/07/2010 à 19h30.

Well, que dire ? Les comédiens étaient bons et ont mis en valeur le texte de Rodrigo Garcia, qui lui-même ne sait pas le mettre en valeur parce qu'il fait toujours des trucs pornographiques pour choquer le petit bourgeois de base et qui nous, nous ennuie profondément parce que c'est trop facile, c'est trop gratuit, et ça dessert son texte, qui lui est subversif, et qu'on adore.
MAIS le décor est décevant : il représente vaguement l'aire de jeu d'un Mc Donald's, on dit ça ça à cause des boules de couleur.

Sincèrement, ça m'a donné envie de mettre en scène moi aussi ce texte afin d'éviter les critiques et de m'y mettre moi-même.
Par exemple, quand on parle de Mc Donald's, moi je vois un vrai décor McDonald's  ;  quand on parle d'un pays à l'étranger ; je vois un comédien déguisé en italien qui se trouve à Cuba par exemple ; avec musique et une toile blanche représentant le pays évoqué en arrière-plan : Lisbonne ; Cuba ; etc. Je vois un comédien faire l'enfant en train de manger ; tandis qu'un autre comédien ferait l'enfant en train de sucer. Et ce serait horrible, mais ce serait enfin SUIVRE le texte. Je ne comprends pas le fait que si on aime tellement un texte, on ne le suive pas ; que ce soit Rodrigo Garcia lui-même ou quelqu'un d'autre.

Par exemple, à propos de la vie de couple : je vois un lit.
Sur l'histoire de la phobie de la salade (la "fixation"), je vois une table en plein air.
Alors oui, nous avons compris que le parti pris de Marion Poppenborg, c'était de le faire à la façon des conteurs, et ainsi de mettre en valeur le texte, rien que le texte.
Mais nous on imagine quelque chose d'un peu plus "spectacle vivant", donc quelque chose entre le cirque gastro-sexuel de Garcia (farine, oeufs et corps à poil) et entre le bla bla bla joué de Poppenborg.


  • Extrait
« Si tu as neuf ans et que tu vis à Lisbonne,
tu vas au McDonald’s le dimanche.
Si tu as neuf ans et que tu vis à Cuba,
tu vas sucer la bite d’un touriste italien.
Si tu as neuf ans et que tu vis à Bruxelles,
tu vas au McDonald’s le dimanche.
Si tu vis en Bolivie,
tu vas à la mine pour les Américains.
Si tu as neuf ans et que tu vis à Florence,
tu vas au McDonald’s le dimanche.
Si tu vis en Afrique,
tu couds des ballons pour Nike.
Si tu as neuf ans et que tu vis à New York,
tu vas au McDonald’s le dimanche.
Si tu as neuf ans et que tu vis en Thaïlande,
tu dois te laisser enculer par un Australien.
Après, deux avions se paient deux gratte-ciel
et les gens s’étonnent. »

Marie est arrivée avec 45 mn de retard ayant pris le bus 96 qui a fait tout le tour touristique de Paris, elle n'a vu que 15 mn de la pièce, les boules. Pour 21 euros, c'est vrai qu'une heure de théâtre, c'est cher.
Heureusement, nous nous sommes consolées à l'Entrepot's (2, rue Sorbier) où nous nous sommes extasiées sur à peu près chaque arrivée de n'importe quoi  (la bouffe ; le vin ; le pain ; l'eau. ; les bougies ; tout) : on a pris le plateau charcuterie/fromage et du vin : UN VRAI RÉGAL d'été sur une terrasse. L'accueil est excellent.


lundi 12 juillet 2010

HISTOIRE D'UN AMOUR, Roger Nimier, 1953


Histoire d'un amour de Roger Nimier
Bon. Ce n'est pas le livre du siècle mais c'est intéressant dans la mesure où ça fait voir à quel point plus un mec est un connard égocentrique et narcissique
qui ne s'aime pas (Philip truc, un artiste autrichien médiocre), plus la femme la plus brillante et la plus distinguée du monde (Michèle Vilmain, une riche bourgeoise dirigeant une maison de couture)
ou la première potiche venue (Anne Chevalier, une petite provinciale découvrant sa féminité, donc sa connerie et perdant son innocence, sa candeur, sa pureté)
en tombe follement amoureuse.
Il faudrait lire en complément "Un amour de Swann" de Proust pour voir la phénomène inverse d'un mec brillant, intelligent, raffiné, qui tombe amoureux
d'une grosse conne vulgaire mentalement et totalement inculte.
Les gens gentils n'intéressent pas ; mais les méchants cons, oui. Pourquoi cette éternelle loi de l'attraction physique ? Parce que l'envie de sauver la personne
de sa détestation, l'attirance du mystère qui cache le néant absolu de la personne (elle ne dit rien ; ne pense rien sur rien ; méprise tout).
Que cette loi physique est détestable, atemporelle, éternelle, incompréhensible, injustifiable et si vraie !
C'est un mini roman d'apprentissage aussi où une jeune provinciale apprend à perdre ses illusions à la capitale au contact de la bonne société (donc superficielle
et fausse), apprend à paraître grâce à Michèle Vilmain qui en fait son joujou personnel pour se venger de l'infidélité de son amant Philip : elle veut que celui-ci
quitte sa maîtresse (une femme belle, vulgaire et conne) pour cette petite qu'elle a pervertie et façonnée à sa manière, afin de contrôler son infidélité.
Son plan marche évidemment : il tombe amoureux de la jeune fille, la jeune fille de lui ; il quitte son ancienne maîtresse.
Cela ne rend pas plus heureuse Michèle, qui aura souffert de sa trop grande lucidité, ne pouvant pas profiter de la vie pleinement et de ses amis, mais qui n'aura pas
réussi à ne plus aimer Philip.
C'est peut-être ça qui m'a plu le plus dans ce bouquin, ce portrait de femme pas très jolie mais intelligente, et trop lucide pour être heureuse. A contrario, le portrait
psychologique de l'homme qui déclenche toutes les passions est VIDE : il est vide ! Mais il est BEAU, sexy, mystérieux parce que vide, et voilà.
Je me demande comment qu'on fait pour rendre dingue un mec, s'il faut sans arrêt être mystérieuse aussi, j'imagine que oui ; ne rien dire de soi, etc. Mais si le mec ne s'intéresse pas à nous dès le départ il n'y a pas de raison pour qu'il s'intéresse davantage à nous juste parce qu'on est mystérieuse...Je le vois bien en ce qui me concerne...actuellement...

N.B. : Le film "Les Grandes Personnes" de Jean Valère, 1960, s'inspire de ce roman.

samedi 10 juillet 2010

NATATION 6 (Alexandre Dumas, Piscine Georges Rigal, XXème)

Piscine Georges Rigal, métro Alexandre Dumas, XXème.
15h10-17h45 soit 95 mn donc 1 h 35
2 km en 1h35, ça c'est bien, ça devrait être l'objectif de mon rythme NORMAL : sans speeder, sans faire la feignasse, bref quand les conditions de nage sont aussi idéales.
1 km brasse (40 x 25 longueurs)
1 km crawl (40 x 25 longueurs)

dimanche 4 juillet 2010

USUAL SUSPECTS, Bryan SINGER, 1995.



Excellent *****
Même si dès le début, on devine la surprise de l'histoire, l'intérêt du film est de douter à la fin tant le jeu d'un certain acteur est excellent.
L'histoire : Tout commence par la mort d'un homme dont le meurtrier qui le brûle vivant est "Kayser".
On comprend qu'il connaît son assassin très bien.
Puis on voit Kevin Spacey, "Verbal" qui est interrogé par la police.
S'ensuit un énorme flashback : le film est un flashback.
Des criminels sont convoqués pour une histoire de détournement de marchandise par la police des douanes.
Mac Manus, un fou gentil.
Son associé, un latino, dont j'ai oublié le nom.
?, un spécialiste dans les explosifs,
Keaton, un ancien policier corrompu que le chef de la police des douanes excècre.
et enfin Verbal Kint, un escroc médiocre qui boîte.
Ils doivent donc s'aligner et prononcer une phrase.
Ils devinent tous que c'est un coup monté car ils n'ont rien fait et que les policiers n'ont rien contre eux.
Mais ils décident, pour se venger, de s'associer pour un vrai coup, sauf Keaton, qui voudrait se ranger dans le business de la restauration.
Jusqu'au jour où Kayser Söze, une légende urbaine, leur ordonne de faire un coup : prendre la drogue sur un bateau argentin faisant un deal avec des Hongrois.
L'un des leurs ne veut pas faire le coup car ils n'ont aucune chance de survie et ses compagnons le retrouvent aussitôt tué le lendemain.
Ils se sentent donc obligés de le faire. Keaton n'a pas le choix, car sa petite-amie avocate est menacée.
Ils vont tous mourir sauf Verbal (Kevin Spacey) à qui Keaton avait demandé de rester pour délivrer un message à sa petite-amie avocate : "I tried" (il voulait dire qu'il l'aime, mais n'a pas réussi à le dire ou alors a pensé à la préserver).
On revient donc au début du film où il est interrogé.
Ce film est un pur divertissement avec beaucoup d'humour. Je ne pense pas, hélas, que le réel rejoigne la fiction, sauf pour les serial killers.
Mon passage préféré : la légende de Kayser Söze illustrée par des images faisant référence au mythe de Sardanapale dont le tableau se trouve au Louvre.
Tuer ce qu'on de plus cher au monde plutôt que quelqu'un d'autre le fasse, doit demander en effet beaucoup de courage.
On a apprécié aussi l'illustration musicale du film, sublime : "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir" de Claude Debussy.