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jeudi 28 octobre 2010

L'orgie et 1933 fut une mauvaise année, John Fante (1986, 1985 pub. posthumes, USA)

L’orgie suivi de 1933 fut une mauvaise année, de John Fante, 1986 et 1985 (publications posthumes).
Éditions 10/18

**** Excellent.

L’histoire :

Dans « L’orgie », le narrateur, un enfant, aide son père immigré italien dans son travail, la maçonnerie. Le meilleur ami de celui-ci est athée ce qui ne plaît pas du tout à sa mère très croyante, qui voit en lui le mal incarné. Un jour, le hottier du père ayant fait fortune grâce à de bons placements boursiers lui offre une mine d’or dont l’or n’a jamais été trouvé. Bien vite, le père et son meilleur ami associé s’aperçoivent qu’il n’y a pas d’or du tout et se mettent à en faire un lieu privé entre hommes où ils se retrouvent pour manger et boire (du vin). Le narrateur, chargé de surveiller son père par sa mère (qui les soupçonne d’y emmener des femmes) les accompagne et découvre avec ses yeux d’enfant que son père n’est pas fidèle à sa mère de façon violente et traumatisante.

La suite de cette histoire se trouve dans 1933 fut une mauvaise année : le narrateur n’est plus un enfant mais un grand adolescent de 17 ans. La pauvreté de la famille est à son comble, le père n’a plus de travail et est obligé de jouer au billard dans un bar pour rapporter de l’argent à la maison. Hélas, hormis quelques dîners familiaux, il fuit clairement le foyer familial pour passer toutes ses nuits dans ce bar, lieu de dépravation pour la mère qui le soupçonne de fréquenter de nombreuses prostituées, idée qu’elle finit par admettre avec résignation. Le narrateur au contraire découvre que son père fréquente toujours la femme qu’il avait rencontrée à la mine d’or quand il était enfant et découvre quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas du tout qui donne tout son sens au titre de la première nouvelle…En parallèle, il rêve de devenir un grand joueur de base-ball et souffre énormément (complexe du pauvre) du décalage socio-économique qui règne entre son milieu et celui de son meilleur ami, issu d’une famille très riche.

Critique :
A partir des deux livres que j’ai lus au hasard de l’œuvre de Jonh Fante, je constate que le thème est le même : la découverte de la complexité des rapports familiaux à travers le regard d’un enfant -toujours le narrateur- et en particulier, de celui avec le père. La relation avec la mère est toujours simpliste, celui avec le père toujours complexe.
C’est toujours avec  un grand réalisme et beaucoup d’humour que l’histoire nous démontre cette complexité parentale et c’est toujours avec beaucoup de tendresse que le narrateur conclut son apprentissage.
J’ai compris qu’avec toute la meilleure volonté du monde, je ne pourrai jamais imiter Fante : je comprends mes parents, je ne les juge pas mais je n’éprouve pas cette pitié et cette tendresse qu’il éprouve avec tant de force pour ses parents. J’envie John Fante énormément.

Je fais au moins une chose comme lui : je fais de mes organes des personnages, lui aussi avec son bras gauche qu’il personnifie en permanence avec humour (qui lui permet de bien jouer au base-ball).

Citations :

« Seigneur, j’ai dit, car à cette époque j’étais au croyant qui s’adressait franchement à son Dieu : Seigneur, pourquoi tout cela ? Est-ce vraiment ce que vous désirez ? Est-ce pour cela que  vous m’avez mis au monde ? Mais je n’ai jamais demandé à naître. Je n’y suis strictement pour rien, sauf que je suis là à vous poser des questions simples, vous demander la raison de tout ceci, alors répondez-moi, accordez-moi un signe : récompensez-vous ainsi mes efforts pour être un bon Chrétien, douze ans  de catéchisme et quatre ans de latin ? Ai-je jamais douté de la Transsubstantiation, de la Sainte Trinité ou de la Résurrection ? Combien de messes ai-je manquées le dimanche ou les jours de  fêtes religieuses ? Seigneur, vous pouvez les compter sur vos doigts.
Jouez-vous au chat et à la souris avec moi ? Vous êtes-vous fait virer du poste de commande ? Avez-vous perdu le contrôle de la situation ? Lucifer a-t-il repris le pouvoir ? Soyez honnête avec moi, car je me pose sans arrêt des questions. Donnez-moi un indice. La vie vaut-elle le coup ? Tout finira-t-il bien ? », p. 74

« (…) Gamin, c’est la solitude, tu es seul au monde ; ton père, ta mère, ta foi ne peuvent t’aider, personne n’aide personne, à chacun de se débrouiller et voilà pourquoi je suis là (c’est le Bras qui parle), parce que nous sommes inséparables et que nous allons régler tout ça. », p.79
« En vérité, mon père n’aimait pas beaucoup les femmes. Même pas sa mère, et certainement pas son épouse », p.89

« La prière. Oh, la prière ! Oh, toutes ces  paroles dans le vide pour quémander de petits services comme une paire de chaussures neuves ou des miracles comme grandir de quinze centimètres pour que ma balle soit vraiment rapide. Des années de prières –et avec quel résultat ? J’avais même renoncé à me mesurer contre le mur de ma chambre. Quelle futilité ! Si saint François d’Assise, l’un des princes de l’Eglise, mesurait seulement un mètre cinquante, quelle chance avais-je d’atteindre un mètre quatre-vingts ? Zut, c’était une vraie perte de temps, un grincement de dents au milieu du désert. », p.92

« (…) J’avais donc maintenant une vue d’ensemble du livre. La Vie Tragique de Dominic Molise, écrite par son père. Première Partie : Les Joies du Poseur de Briques. Deuxième Partie : Les Joies du Poseur de Briques. Deuxième Partie : Un Métier Exaltant : le Commerce du Bois. Troisième Partie : Comment Laisser Votre Père Bousiller Votre Vie. Quatrième Parie : Ci-Gît  Dominic Molise, Fils Obéissant. », p.100

« Je veux pas me calmer. Tu te rends compte de rien ! Tu es un homme, comme ton père. C’est toujours comme ça, les hommes contre les femmes. », p.137

« J’ai pensé que ç’avait dû être terrible pour elle, mais j’ai eu aussi pitié de mon père. Elle avait été seulement la victime, alors que lui avait été la victime et le traître.
« Pauvre gars », j’ai dit.
« Il a menti ! » elle a riposté.
« Il était pauvre, coincé. »
« C’était un menteur. »
« Il a menti par fierté. »
« Comment un menteur peut-il avoir de la fierté ? » Elle est allée vers la fenêtre, où le givre couvrait les vitres. Elle a saisi ses coudes en frissonnant, puis s’est retournée. « Je n’en veux plus à ton père. C’est à moi que j’en veux. Quand on accepte les mensonges d’un homme, on est aussi mauvaise que lui. On ment exactement comme lui. », p. 141

« Je voulais lui dire « Doroty Parish , je vous aime », je voulais la prendre dans mes bras, lever le bol d’œufs brouillés au-dessus de nos têtes et le renverser sur nos corps, rouler sur le carrelage rouge avec elle, barbouillés par la conquête des œufs, me tordre avec elle dans le jaune de l’amour. », p.157

« Bonne nuit », elle a dit.
« Vous le regretterez », je lui ai répondu en enfilant mon manteau. « Un jour vous entendrez parler de moi, et vous le regretterez. »
Elle a fermé la porte, le verrou a claqué. J’ai descendu l’allée vers la rue. », p.163

« Cela tenait peut-être à mon nez sanglant, mais pour une fois nous avons cessé d’être père et fils pour devenir amis (…) », p.191

dimanche 3 octobre 2010

NATATION 17 : 2 km, Bertrand Dauvin, Porte de Clignancourt, 18ème.

Betrand Dauvin : piscine la plus proche pour Emmanuelle et Mouna.

Heure d'arrivée : 16h20
Heure départ : 17h30-35

1ère série, brasse 10 X 25
2ème série, crawl, 10 X 25
3ème série brasse 10 X 25
4ème série crawl 10 X 25

puis la même chose.
4 séries de brasse 40 X 25 = 1 km
4 séries de crawl 40 X 25 = 1 km

2000 mètres le 03/10/2010 Piscine Bertrand Dauvin

samedi 2 octobre 2010

NATATION 16 : 2 km 310 mètres, Piscine Pailleron (Jaurès/Bolivar), 19ème, 02/10/10.

Semaine 39 : 2310 m
2310 mètres le 02/10/2010 Piscine Pailleron dans le 19ème, métro Bolivar/Jaurès.
Heure d'arrivée : 19h35
Heure départ : 20h40
1320 mètres en brasse = 40 X 33 mètres
990 mètres en crawl = 30 longueurs X 33 mètres
3,10 euros l'entrée au lieu de 2,4 euros, ai perdu 70 centimes, ça va si ça se reproduit pas trop souvent...de toute façon l'eau est trouble...