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mardi 18 décembre 2018

RHINOCEROS (la nouvelle) DE IONESCO, THEATRE ESSAÏON, 2018.


N'ayant lu aucune critique avant de voir la pièce comme à mon habitude, je fus de prime abord un peu déçue de deviner que le comédien allait jouer tous les rôles (lasse des pièces minimalistes). Force est d'admettre cependant que ce comédien est exceptionnel et a mis tout son talent au service d'un texte dont je ne me lasserai jamais du sens atemporel et universel. En cette période particulièrement difficile de l'année d'une violence politique innommable à l'encontre des citoyens ordinaires d'une part et terroriste d'autre part à l'encontre de simples êtres humains dans la rue, sur fond de surconsommation "noëlistique" capitaliste néolibérale dégoulinante, j'ai éprouvé le besoin nécessaire de me remémorer l'essence de la pièce Rhinocéros de Ionesco à travers l'adaptation de sa version plus sobre, sous forme de nouvelle, comme une lueur d'espoir. Le désespoir est atemporel certes et chaque époque le porte de façon différente. Mais l'espoir l'est également. Je nous souhaite à tous du COURAGE personnel pour ne pas sombrer dans l'indifférence individuelle et collective, pour ne pas nous transformer, malgré nous, malgré tout ce qui pourrait nous conditionner à le faire, en rhinocéros, métaphores (injuste à l'encontre de ces animaux herbivores) de la barbarie. Ne doutons pas de ce qui est juste et bon, sans être aveuglé par une quelconque idéologie totalitariste ou religion. MERCI au comédien Stéphane Daurat et BRAVO pour votre performance !

Un seul bé mol : l'affiche ! Elle ne rend franchement pas hommage ni au texte, ni au spectacle ! Je suggère l'origami fait par le comédien ou plusieurs portraits en un, ce qui ferait écho à sa performance. Une autre suggestion, cette fois-ci une illustration sonore- qui ne casserait que très momentanément le rythme : "Enivrez-vous" par Serge Reggiani. Je vous laisse vous enivrer de cette merveilleuse interprétation.