Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

mercredi 29 décembre 2010

NATATION 23 : 1870 mètres, Dolphin Square Fitness Club, London,

Arrivée : 13h33
Départ : 13h40

Série des 10 en brasse
Série des 20 en crawl
Série des 30 en brasse
Série des 40 en dos
Série des 50 en crawl
Série des 60 en brasse
Série des 70 en dos
Série des 80 en brasse
Série des 90 en crawl
Série des 100 en brasse
Série des 110 en crawl
= 1870 mètres.
850 mètres en brasse
680 mètres en crawl
340 mètres en dos

mardi 28 décembre 2010

Gauguin exhibition, Maker of Myth, Tate Modern, 28/12/2010.


****Excellent.
Ne jamais aller à une expo sans avoir vraiment mangé avant. Je le sais très bien, mais le problème c’était que j’étais déjà trop à la bourre et impossible de trouver un café sur mon chemin. Celui de la Tate est hors de prix. Bref, j’ai commencé l’expo vers 13h30 et elle prend bien trois heures.

Gauguin exhibition, Maker of Myth, Tate Modern, 28/12/2010.
1848-1903.
Au début, c’était un peintre impressionniste. Ensuite il a choisi  un langage visuel radicalement plus simple dont il a ôté les détails superflus afin d’explorer des idées complexes et construire un sens poétique.
Ses sources sont littéraires et visuelles, mais aussi issues d’autres formes non-occidentales, des mythes, de l’anthropologie, de la Bible et d’autres croyances.
 Il n’a pas voyagé tant que cela, c’est un mythe construit par lui-même.
Egalement écrivain et journaliste, il a quand même fait sa vie à Paris, en Martinique, en Bretagne, à Tahiti et aux Iles Marquises.

Room 1 : Identity and Self-Mythology
Cette salle constituée d’autoportraits a pour but de nous faire comprendre que Gauguin aimait se montrer comme un peintre aventurier et voyageur.
Par exemple, il met un tableau (de lui-même) en mise en abyme derrière lui qui représente une Polynésienne nue et met en valeur ses habits d’aventurier également.
Le tableau en question est « Manao Tupapau » (The Spirit of the dead ? Watch) qui représente une très jeune Polynésienne nue couchée sur le ventre et regardant en arrière vers le Peintre.
Le fond violet fait ressortir la couleur brune de la peau de la jeune fille et rend harmonieux le tableau.

C’est un tableau érotique qui est choquant à l’époque, d’autant plus que le modèle semble très jeune : mais que dit-on d’autre à propos des films de Larry Clark ? (cf. Ken Park : l’héroïne adolescente du film a une beauté toute polynésienne aussi).
Son dernier autoportrait date de 1903, année de sa mort aux Iles Marquises.

Room 2 : Making the familiar strange
Le but de cette salle est de nous faire comprendre que chaque objet de la vie quotidienne, sous son apparente simplicité, peut être source de symbole imaginaire.
Exemples :
- « Clovis Asleep » : représente son fils dormant sur une table en s’agrippant à une « carved Norwegian tankard » : une chope norvégienne sculptée magnifique en bois. Ce tableau met en valeur l’objet, qui fait indéniablement rêver, ce que fait sans doute le petit garçon en dormant. Cet objet est exposé au Musée, c’était un bien familial et il est en effet magnifique, mais on ne peut pas dire qu’il est un objet familier : parce qu’il est une chope, oui, mais il est  dépaysant par son côté viking.


- « Still Life with three puppies » : c’est vrai que tableau qui représente trois chiens buvant de l’eau devant lesquels se trouvent trois verres devant lesquels se trouvent trois ronds est énigmatique et narratif, style « conte ». Mais aucune réponse ne sera donnée. Cela donne très envie de faire des tableaux du même genre. L’influence serait de Matisse, moi ça m’a fait penser à Dali.

- « The Ham » : exemple le moins convaincant, c’est une nature morte de jambon cru sur un plateau et certains disent que ce morceau de jambon, tel qu’il est représenté, fait penser à la tête décapitée de Jean-Baptiste pour Salomé ! Quelle imagination ! En ce cas, on pourrait émettre cette hypothèse pour tous les morceaux de viande présentés au milieu d’un plat en argent, non ? Et des morceaux de viande comme ça, il y en a des tas… (cf. Goya).
* Meijer de Haan, hommes d’affaires néerlandais juif devenu peintre, élève de Gauguin et ami, colocataire en Bretagne, c’est son alter ego.

Room 3 : Life and Times (1848-1891)
Salle qui présente la vie de Gauguin et ses influences.
Gauguin a vécu ou voyagé en France à Paris (où il est né) ; Orléans (où il a suivi une partie de scolarité à son retour du Pérou) ; Pontoise (où il a appris et peint avec Camille Pissaro) ; Bretagne (Concarneau ; Pont-Aven (où il a vécu et peint longtemps avec ses potes) ; le Pouldu (dont les paysages sont représentés dans plusieurs tableaux) ;  Dieppe ; Rouen (où il a installé sa famille après l’abandon de son travail de courtier en bourse à Paris) ; Arles (où il va voir son pote Vincent Van Gogh) et Marseille.

BIOGRAPHIE
1848 : Il est né le 7 juin 1948 à Paris.
1949 : La famille de Gauguin (républicaine) après la révolution de 1948 s’exile politiquement au Pérou. Le père de Gauguin meurt durant le transit. Il n’a donc jamais connu son vrai père.
1954 : Cinq ans après, Gauguin et sa famille rentrent en France. Il suit sa scolarité à Paris et Orléans.
1867 : Sa mère meurt (il a 19 ans). Le riche financier et collectionneur d’Art, Gustave Arosa devient son tuteur.
1872 : Arosa lui trouve un emploi de courtier en bourse et le présente à une jeune Danoise, Mette Gad (il a 24 ans).
 1873 : Mariage avec Mette Gad (il a 25 ans). Ils auront cinq enfants : Emile (1874) ; Aline (1877) ; Clovis (1879) ; Jean-René (1881) et Paul Rollon (Pola) (1883). Au vu de l’exposition, ce sont Aline et Clovis qui sont ses préférés, parce que les autres ne sont pas représentés du tout.
1879 : Son mentor en peinture est Camille Pissaro, le peintre impressionniste qui va lui apprendre à peindre en professionnel chez lui, à Pontoise.
1882 : Crack boursier. Gauguin perd son emploi et abandonne sa carrière dans la finance pour se consacrer pleinement à la peinture.
1884 : La famille déménage à Rouen. Mette emmène les enfants à Copenhague et Gauguin entre à Paris avec Clovis.
1887 : Voyage à Panama où il travaille par hasard pour la construction du Canal.
Il passe cinq mois en Martinique.
1888 : Pont-Aven, Bretagne. Il rejoint Vincent Van Gogh à Arles.
1889 : Exposition universelle de Paris. Gauguin organise une contre-exposition indépendante au Café Volpini.
*Gauguin était fier de ses origines sud-américaines et se proclamait souvent lui-même comme un « Indien » et même un « Inca ».
Critique : mais il n’a pas du tout peint l’Amérique du Sud ou je rêve ? Il n’est pas même pas revenu au Pérou ! Pourquoi ?
*Il n’a pas connu sa grand-mère maternelle, Flora Tristan, franco-péruvienne, féministe qui s’est battue pour le droit du divorce (voulait elle-même divorcer).
Ecrivain cultivée, elle a écrit : « Mémoires et pérégrinations d’une Paria » (188 »-1884)
« Promenades dans Londres ».
Marcel Proudhon disait qu’elle était un génie.
*A propos de la peinture illustrative ; « He firmly objected the idea of illustrative painting «  I have always said (or if not said) thought that the literary poetry of the painter was special and not the illustration or translation into forms of written texts ».
Remarque : c’est ce que j’ai dit à Tomoko, qu’elle n’était pas obligée d’être dépendante du texte et pouvait s’en libérer en créant elle-même ce qui l’inspirait, mais elle me semble encore bien jeune pour comprendre cette idée. Anyway, même si je prône la libération, cela doit aller dans le même esprit du texte poétique pour moi, donc ça reste une liberté limitée, asservie au texte, en ce qui concerne mon projet personnel de recueil.
*Gauguin s’identifiait à Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet.
*Et pour comprendre sa peinture, il faut avoir lu aussi Lost Paradise de John Milton (1608-1674).
*Meilleures illustrations des Fables de la Fontaine  Boutet de Monrel, un ami.
*MARTINIQUE : « It was only there that I really felt truly myself and (…) if one wants to know who I am, even more than in my 1890 works from Brittany ».
Remarque : mais pourquoi aucun tableau majeur ne vient de Martinique ?
Influence, Flaubert Gustave By Field and Shore Travels in Brittany : Que ce soit le Caire ou Quimper, le désert syrien ou les Breton moors, le but est le même : « to find the human form in its naive freedom ».
Magnifiques photos à partir de deux peintures de Jean-Léon Gérôme « Moorish Bath » and « For Sale » : « JLG was a higly celebrated and successfoul academic painter, whose approch to art, poetry and exoticism represented everything that Gauguin rejected ».
*GAUGUIN ET LE SYMBOLISME :
Il quitte l’impressionnisme car cela ne lui réussit pas financièrement, pour le symbolisme.

Room 4 : Gauguin’s  drawings.
Les impressionnistes préféraient peindre à l’extérieur ; Gauguin à l’intérieur en studio pour travailler la composition de ses tableaux. D’où l’importance de ses croquis. Il donnait des cours de dessin à Montparnasse.

Room 5 : Landscape and rural narrative.
Pour lui, l’essence de chaque pays/région résidait dans l’interaction entre les habitants et le paysage.

*Cochons noir

*Te Poipoi (Morning)

*The Loss of Virginity : le renard est le symbole de la perversité chez les Indiens, mais aussi de pouvoir sexuel dans le folklore breton.


Room 6 : Sacred themes.
Arrive très déçu à Tahiti où il constate que les Missionnaires catholiques ont bien fait leur boulot : les polynésiens ont perdu leur culture originelle, les croyances originelles originales. Il va donc rechercher ces mythes et créer le Tahiti dont rêvent les Occidentaux.
*Arearea no varua ino  (Words of the Devil or reclining tahitian woman), 1894.

*Christ dans le jardin des oliviers : tableau montrant l’arrogance de Gauguin qui se représente lui-même en Christ, se sentant persécuté lui aussi, en tant qu’artiste maudit. Tableau incompris mais que lui aimait beaucoup, l’assumant parfaitement.


Room 7 : The Eternal feminine.
Salle mettant en valeur la beauté polynésienne.
* Les baigneuses, 1897.
J’aime la position de la femme de droite qui donne envie de poser de façon similaire et de peindre ou de photographier. (Impossible de trouver une photo correcte du tableau nulle part)


*Portique sculpté de sa maison à Tahiti : « La maison du jouir » ; « Soyez mystérieuses » (à gauche en bas) ; « Soyez amoureuses vous serez heureuses ».
Il s’est séparé de sa femme (1886) et couche avec des tas de Polynésiennes très très jeunes…
*Delectable water, Te Pape nare nare.

Room 9 : Gauguin’s Titles.
Gauguin considère qu’en peinture, il y a une partie musicale : la composition des lignes et des couleurs et une partie littéraire : la création d’une histoire.
*What ! Are you jealous ? Aha oe Feii ?, 1892.

*Where are you going ? or Woman holding a fruit, 1893.

Room 10 : Teller of Tales
Salle où l’on voit des illustrations de Gauguin.
*Noa Noa : livre illustré par des gravures sur bois.
*Journal satirique : « le sourire »
* « Cahier pour Aline », constitué d’illustrations qu’il voulait que sa fille ait en sa possession.

Room 11 : Earthly Paradise         
*Two Tahitian women.

Citations :
« Vous n’êtes pas fou, je suis un grand artiste et je le sais ».
« Que font les maris généralement, en particulier les courtiers en bourse ? Le dimanche ils vont soit aux courses, ou au café, ou aux putes, les hommes ont besoin d’un minimum de distractions, autrement ils ne peuvent pas travailler et par ailleurs, c’est seulement la nature humaine ».
« Vous me dites que je m’éloigne du centre artistique ».
« Non, j’ai raison et je sais depuis longtemps ce que je fais et pourquoi ».
« Mon centre artistique est dans mon cerveau et nulle part ailleurs ».
Paul Gauguin, Lettre à sa femme Mette, Tahiti, 1892.


Commentaire : Un génie magnifique par l’agencement de ses couleurs, Gauguin pour moi, c'est ça. Des couleurs qui sont une ode à la beauté, à l’imaginaire, à la sensualité ; à la modernité.
Une peinture qui s’éloigne enfin du sempiternel clair-obscur chrétien pesant et lourd du passé (merci l’école baroque néerlandaise) du style Rembrandt, Le Caravage, etc. (ces génies n’ont pas besoin de moi pour qu’on se rue à leurs expositions). Au revoir la peinture dépressive chrétienne ! Bonjour le soleil dans les toiles de l’athée Gauguin !
Je suis en revanche très peu sensible au paradis perdu, venant moi-même d’une île et sachant pertinemment que le mythe exotique du XVIIIème siècle est quasiment perdu pour toujours ; il subsiste il est vrai dans quelques moments de grâce, rares et complètement atemporels. Mais revivre ce temps n’est pas un but personnel.

Je n'ai pas vu une toile que j'aime beaucoup, l'aurais-je ratee sans faire expres ??? 
(l'avais reproduite en tant qu'exercice en arts plastiques au collège, je crois)

Arearea, Joyeusetes, 1892.

lundi 27 décembre 2010

NATATION 22 : 1700 m, Dolphin Square Fitness Club, London (Pimlico)

Lundi 27 décembre 2010

Arrivée bassin : 13H07
Départ : 14h15
Durée : 1 heure et 8 minutes.
100 longueurs X 17 ou 18 m selon differents sites internet, le site mere ne l'indiquant pas du tout, on va dire : 17.

La première serie de 10 en brasse
La deuxième en crawl
La troisième en brasse
La quatrième en dos
La cinquième en brasse

La sixième en crawl
La septième en brasse
La huitième en dos
La neuvième en brasse
La dixième en dos

100 x 17 = 1700 m.

vendredi 24 décembre 2010

Expo l’Art brut japonais, la Halle Saint-Pierre, Metro Anvers, Montmartre, 18eme.


Vue le vendredi 24 decembre 2010.

Bon, déjà j’etais enervee parce que je devais y aller avec Tomoko, mon illustratrice, mais elle etait malade pour la enieme fois donc n’est pas venue. Le nom de l’expo m’avait attiree mais l’affiche ne me donnait pas envie : c’est donc a cause de Tomoko que je m’etais motivee au depart, pour y aller.
Mais il est vrai que par la suite  ma collegue Juliette, prof d’arts plastiques, m’en avait aussi dit beaucoup de bien, et  j’ai entendu une dame dire en sortant qu’elle avait trouve super l’expo et voulait savoir quand elle se finissait. Bref que d’a priori positifs.
Les rideaux de l’entrée passes, je decouvre avec etonnement qu’il s’agit d’art naïf style “un enfant peut le faire” et forcement je suis tres decue. Mais je suis en fait inculte et  ignorante, car la Halle Saint-Pierre, c’est LE musee d’art naïf Max Fourny de Paris ! Bref, c’est tout a fait normal !
Et lorsqu’on sait que les artistes de l’expo  frequentent des hopitaux pour handicaps mentaux, on a un autre regard, meme si on refuse d’adopter un regard plus indulgent face a l’Art, on a un oeil different.
Au premier etage, une “oeuvre” a retenu mon attention: “Le courage de penser”, helas, c’est plutot le titre qui allait super bien avec ce que j’avais vu, malheureusement je m’etais trompee d’oeuvre a regarder,,. Ce n’est pas que le titre n’allait plus avec la bonne oeuvre, c’est que je ne comprends pas le japonais, tandis qu’avec l’autre ce n’etait pas necessaire : c’etait un fax professionnel donc des caracteres imprimes de lettres et de chiffres qui ne veulent rien dire pour le commun des mortels (style reservation de places dans les avions) et par-dessus, il y avait une ecriture personnelle, beaucoup de kanjis (caracteres chinois lus en phonetique japonaise). J’avais adore, mais donc, il etait sans titre et de Moriya Kishaba. Mais ce n’etait pas le bon dessin a regarder donc. L’autre, le bon, etait constitue de nombreux kanjis aussi mais seulement de kanjis, de Ryoma Matsuda. L’art, s’il passe essentiellement par l’ecriture et qu’elle n’est pas traduite, ne peut etre universel. Triste constat. Sauf si on nous dit qu’il s’agit d’un nom ecrit a l’infini comme Ito Mineo :


Plus loin, l’oeuvre n’est pas sublime mais le concept interessant : un artiste peint des evenements importants de sa vie, en les commentant brievement par-dessus des feuilles de journaux qui constituent son support. Tres interessant comme journal intime pictural, j’adore. J’ai envie de faire pareil, franchement. Faudrait que je fasse gaffe aux journaux des jours importants et faire pareil et dire que c’est mon maitre : Yoshimitsu Tomizuka. (l'image ci-dessous n'etait pas a l'expo, mais c'est le meme genre).


Au deuxieme etage, “A la recherche du café que j’aimais” est une oeuvre peu interessante esthetiquement mais au titre genial composee de plusieurs tableaux tres colores qui font ressortir des tas de caracteres japonais peints en blanc : mon imagination me dit qu’il s’agit de noms de cafes en japonais (je pense aux etablissements, mais c’est peut-etre des types de café aussi). J’adore mon idée, toutefois une traduction aurait ete preferable, pour en etre sure. J’ai adore le titre de nouveau et ce que j’ai cru avoir compris de l’oeuvre. Je me dis qu’on pourrait faire un expo entiere sur ce theme proustien : “A la recherche de…” et inventer mille chose, notamment reinterpreter  cette oeuvre que j’ai peut-etre mal comprise, avec cette fois-ci un collage de photos de plusieurs cafes parisiens au nom les plus insolites que les autres. La meme chose pour les rues…J’adore cette idée. Si je le fais un jour (projet photographique possible), il faudra donc rendre hommage a Yoichi Sakuta.

J’ai note aussi la sobriete esthetique des “objets morts” (versus natures mortes) de Hanata Tsugumi, attaché aux ampoules apparemment et a l’inverse de la sobriete, un artiste qui a cree des etres-objets a partir d’assemblage de petits objets : boites en tous genres de la vie quotidienne, montres, peluches, poupees, stylos, etc. 

Hanata Tsugumi, deux ampoules nues, 2003.

Parmi tous les artistes exposes (63 exactement) deux ont a mon sens un art qui depasse clairement l’art naif : Marie Suzuki (2eme etage) qui represente des corps s’appretant a se mutiler aux ciseaux et aux titres tres noirs et Tsuji Yuji (1er etage) qui represente des paysages urbains avec une precision parfaite.

 Marie Suzuki, Tromperie a toute l'humanite.

 Tsuji Yuji, Ma ville vue de mon coeur, 2001.

J’aime les expos qui m’inspirent au final, peu importe si je n’ai pas trouve les oeuvres geniales ou sublimes, et c’est le cas de celle-ci, indeniablement. L’expo aux titres farfelus.

jeudi 23 décembre 2010

Tristes revanches, Yoko Ogawa, 1998 (JPN)


Tristes revanches, Yoko Ogawa, 1998.
**décevant.

Critique : aucune histoire ni émouvante ni marquante, une grosse déception par rapport à « La petite pièce hexagonale ». On reste dans le « vaguement triste », le vaguement mélancolique.
Trois nouvelles sortent du lot toutefois à mon sens : « Un après-midi à la pâtisserie » ; « Jus de fruit » et « L’homme qui vendait des corsets » dans la mesure où le narrateur est vraiment attaché à ce qu’il raconte ce qui rend la description du personnage tiers plus émouvante.
Une autre chose bien, c’est le détail dans une nouvelle qui fait référence à une autre nouvelle et du coup ça crée un lien soit pertinent, soit purement artificiel et donne une perspective cinématographique intéressante à l’ensemble.

Un après-midi à la pâtisserie : Une mère ne se remet pas du deuil de son fils âgé de six ans mort il y a douze ans dans un réfrigérateur. Elle va donc chaque année acheter deux fraisiers à la crème en laissant pourrir la part de son fils. En voyant la vendeuse absente pleurer de l’autre côté et sans en savoir la cause, elle se souvient de son fils et du jour où son mari l’a quittée. C’est une nouvelle qui donne furieusement envie d’un fraisier à la crème. C’est légèrement émouvant.

Jus de fruit : Une jeune collégienne demande à un jeune homme de l’accompagner à un déjeuner avec son père dont elle est la fille illégitime : sa mère va mourir et elle doit préparer son avenir, mais elle ne veut pas y aller seule. Son rôle est donc d’être l’escort boy du déjeuner.  Le repas à trois est une torture de blancs silencieux mais le narrateur lui-même à l’extérieur n’arrive pas à lui prodiguer des mots de réconfort. Ils trouvent tous les deux sur le chemin du retour une poste désaffectée avec des tonnes de kiwis à l’intérieur. Elle s’en gave à n’en plus finir, le jus des fruits faisant office de larmes. Des années plus tard, en apprenant la mort du père, il appelle la fille qui se met à beaucoup pleurer au téléphone : ce ne sont pas les larmes du présent mais du passé, celles que le jus des kiwis avait remplacées. C’est légèrement émouvant.

La vieille femme J. : C’est l’histoire la plus naze parce qu’a dû être écrite un milliard de fois. Une femme écrivain se fait envahir par une vieille voisine collante qui semble toute faible, toute petite et offre les légumes de son potager à tous ses voisins préférés de l’immeuble. Or cette femme a une force monumentale quand elle fait des massages. Ses nouvelles carottes sont en forme de main à cinq doigts. Elle passe dans le journal régional photographiée avec ses carottes extraordinaires en compagnie de la jeune femme écrivain, obligée de poser contre son gré. On apprend plus tard que la vieille dame avait tué son mari découvert enseveli sous le potager sans ses mains. C’est donc une « triste revanche », mais on ne sait pas de quoi.

L’esprit du sommeil : Un homme apprend la mort de sa mère adoptive entre ses dix et douze ans. Il se souvient alors d’elle et de leur sortie au zoo ensemble avec nostalgie. C’est une femme qui monologuait souvent, qui écrivait aussi, sans être publiée. Elle est morte sur son bureau dans la paranoïa qu’on lui vole ses manuscrits. La dernière photo qu’il trouve d’elle est en compagnie d’une vieille dame et d’une carotte à cinq doigts, le visage embarrassé. « L’esprit du sommeil » de Brahms est évoqué, mais je ne vois pas le rapport, ne connaissant pas le morceau en question, à écouter donc.

Blouses blanches : Une sous-secrétaire décrit le comportement de sa secrétaire en chef qui lui parle sans arrêt de son amant, un médecin universitaire marié, le professeur « Y » (apprendra t-on dans la nouvelle suivante). Elle l’admire physiquement et l’idéalise professionnellement beaucoup jusqu’au jour où cette dernière commet un impair et lui attribue l’erreur à son supérieur. A la fin, le mythe de la belle secrétaire parfaite disparaît puisqu’elle lui confie qu’elle a tué son amant, sa gorge, sa langue, organes responsables de ses mensonges. C’est une « triste revanche ».

Faufilage d’un cœur : l’Histoire d’une femme seule dont la seule passion qui lui permet de se sentir exister est la création de sacs originaux. Un jour elle rencontre une femme qui demande un sac pour transporter son cœur qui se trouve à l’extérieur de son corps. Elle travaille très dur sur ce sac en peau de phoque, mais la cliente lui annonce au dernier moment qu’elle va se faire opérer et qu’elle n’en a plus besoin. La créatrice au lieu d’être heureuse pour sa cliente qui vivait dans la souffrance en permanence, ne pense qu’à son sac sur lequel elle a passé des jours et des jours et qui ne servira plus à rien. Alors elle se rend à l’hôpital pour arracher le cœur de cette cliente avant même qu’elle n’ait pu se faire opérer. C’est une « triste revanche ».

Bienvenue au musée des supplices : C’est une apprentie coiffeuse de 18 ans qui agace son petit-ami parce qu’elle se réjouit à l’idée de passer à la télé témoigner sur la meurtrière du professeur Y, sa maîtresse. Elle est triste et se retrouve à l’entrée du musée des supplices dont le gardien lui explique le fonctionnement de chaque instrument de torture (deux essentiellement sont à retenir : celui de la goutte d’eau et de la coupe de cheveux un à un à cause de leur intermittence). Il lui explique que chaque instrument ayant servi est accepté dans le musée, comme par exemple ce sac en peau de phoque qui a servi à torturer un cœur. Comme elle est coiffeuse, elle a l’idée de se venger de son petit-ami qui est parti de chez elle en la laissant toute seule, avec le supplice de la coupe de cheveux un à un. C’est donc un projet de « triste revanche ».

L’homme qui vendait des corsets : Est le gardien du musée des supplices vu avec affection par son neveu. On apprend donc que c’était un petit escroc, un petit filou, un bon à rien, qui a fini mort écrasé par des tas d’objets inutiles. Légèrement émouvant car on sent l’affection sincère du neveu pour son oncle et vice versa.

Les derniers instants du tigre du Bengale : C’est la femme du professeur Y qui veut voir sa maîtresse, la secrétaire. Mais elle se perd et finit dans une villa où est en train de mourir un tigre dans les bras d’un vieillard (qui est le gardien du musée des supplices ; l’homme qui vendait des corsets). Elle les laisse tranquilles et reprend sa voiture. Sur le chemin du retour toutes les tomates qu’elle avait vues et écrasées avec les pneus de sa voiture à l’aller ont disparu du pont.

Les tomates et la pleine lune : Un journaliste trouve dans sa chambre d’hôtel, une inconnue et son chien. Elle ne va pas arrêter de le suivre partout. C’est la dame écrivain, c’est la maman adoptive du petit garçon de 10 à 12 ans, du zoo. Elle a ramassé des tomates sur le pont qu’avait fait tomber un camion et les a données au restaurant de l’hôtel. Elle porte toujours sur elle un paquet en le présentant comme un manuscrit précieux. Elle dit qu’elle a publié : « Un après-midi à la pâtisserie », mais il ne la reconnaît pas sur la photo de couverture. Il finit par s’habituer positivement à sa présence, mais elle disparaît soudainement en laissant le paquet si précieux : il l’ouvre et n’y trouve qu’une ramette de papier blanc, vierge.

Herbes vénéneuses : Une vieille dame qui donne son argent pour la bourse d’un jeune musicien le harcèle un peu moralement : elle en est amoureuse. Au point de lui interdire de se rendre à l’anniversaire de sa petite-amie, c’est la goutte et malgré son rendez-vous personnel annulé, il finit par ne plus vouloir de son argent et de ne plus la voir. Elle finit par mourir dans ou devant un réfrigérateur (pas très compréhensible) après avoir mangé des herbes vénéneuses (idem).

Offert par un amant un lundi de décembre 2010 devant ma porte sur mon paillasson.

mercredi 22 décembre 2010

NATATION 21 : 2 km, Alfred Nakache.

Semaine 51 :
2000 mètres le 22/12/2010 Piscine Alfred Nakache

Arrivée : 16h20
Départ : 17h20

1500 mètres en brasse
500 mètres en crawl


Un connard m'a trop énervée, il ne ressemblait à rien avec son regard de bovin vide et il crawlait comme un fou furieux de la façon la plus inesthétique possible.

La prochaine fois, faut vraiment arriver à 16 heures pour pas stresser donc partir de chez moi à 15h40 pile.

La petite pièce hexagonale, Yoko Ogawa, 1991 (JPN).

« Un conte réaliste pour adultes ».


****Très bien.

Entre la nouvelle et le conte, La petite pièce hexagonale, est une histoire qui se lit sans discontinuer, avec angoisse, mélancolie et plaisir. Je l'ai lue de 6 heures moins le quart du mat à 7 heures.
La narratrice à la première personne a un mal de dos qui la fait terriblement souffrir. Elle va à la piscine. Elle rencontre à la sortie une femme au visage impassible – Midori- qui la fascine totalement accompagnée d’une vieille dame. Quelques jours plus tard, elle suit cette femme et se retrouve après un passage obligé dans des bois obscurs dans un vieux bâtiment délabré. Il s’y trouve une petite pièce hexagonale : la pièce à raconter. Les gens s’y rendent pour monologuer à l’intérieur et payent en sortant. Midori, la femme au visage impassible et son fils, Yazuru, en font le commerce et dit de façon plus jolie, en sont les gardiens. Ils voyagent de ville en ville à travers le Japon avec cette pièce hexagonale, cette pièce à raconter ; louent une salle abandonnée à un prix modeste et obtiennent une clientèle sans faire la moindre publicité.
Ce qu’il y a de très joli dans cette nouvelle, c’est que se côtoient l’aspect réaliste du présent et du passé avec l’aspect d’irréel, de magie et d’aventure, d’incertain. Tout est rationnel et vraisemblable, mais la magie opère quand même.
Ce qu’il y a de triste et mélancolique, ce sont les raisons pour lesquelles la narratrice souffre.
Elle souffre d’une relation passée et du souvenir des imperfections de cette relation. Mais au-delà de ces imperfections, tout à fait humaines et qu’elle accepte, ce qui la fait vraiment souffrir, c’est le manque de profondeur de cette relation ou plutôt de la disparition de cette profondeur si elle a existé. Elle constate ce que tous ceux qui ont aimé à la folie quelqu’un et ne l’aiment plus du tout un jour ont constaté et qui fait mal. Très mal. Comment peut-on aimer quelqu’un aussi profondément et le haïr aussi facilement ensuite ? Comment peut-on être aussi inconsistant avec soi-même? Ce n’est plus l’autre qui est remis en question, mais soi-même.
« Comment peut-on ainsi se mettre à détester d’une manière aussi soudaine et fondamentale quelqu’un qu’on a aimé à ce point ? », p.66
« Ce qui m’a fait le plus souffrir, c’est de ne pas avoir de raison « légitime » », p.66.
Elle constate aussi qu’elle n’est pas quelqu’un de bien fondamentalement, malgré toutes les bonnes actions qu’elle fait dans la vie quotidienne. Elle voudrait être quelqu’un de bien, et ça aussi, lectrice, nous le comprenons tout à fait.
Il s’agit de s’aimer soi-même pour pouvoir aimer, de se connaître soi-même, d’exister vraiment et de ne pas se contenter de vivre basé sur des conventions sociales comme le mariage, et de bonnes actions. Il s’agit d’aller au fond de soi-même avant de ne plus pouvoir échapper à un destin commun aux hommes : mourir. C’est une nouvelle métaphysique et existentialiste qui ne dit pas autre chose que Sartre nous disait (même si ce connard n’a rien fait durant la seconde guerre mondiale, nous le savons bien).
Ce qui rend triste et mélancolique dans cette histoire, c’est le constat de la platitude de la vie versus une profondeur qui nous semble inatteignable, quand bien même on le voudrait, à défaut d’être un être exceptionnel.
L’auteur à travers son héroïne s’interroge également sur le destin et la part de responsabilité d’un être dans ce destin : si tout est déjà écrit d’avance, que peut-on y faire personnellement ? Une question éternelle que posait Zadig ou la destinée de Voltaire, conte philosophique du 18ème.
Ce qui est appréciable, c’est que les analyses sont pauvres. Le discours est essentiellement narratif. Le récit questionne le lecteur. Les questions que se pose la narratrice et posées aux lecteurs sont implicites. Le récit gagne donc en parfaite sobriété, concision et brièveté.
Une nouvelle parfaite à la chute parfaite qui se clôt sur elle-même.

Cette nouvelle m’a été offerte par un amant à qui j’ai parlé de l'histoire de mon projet de roman, ce qui est lié à son don. Il m’en a offert deux. C'etait un lundi et j'avais invite une amie a dejeuner chez moi, c'est elle la premiere qui a vu les deux livres deposes devant ma porte sur mon paillasson avec un petit mot charmant a l'interieur. Romanesque, comme j'adore.

mardi 21 décembre 2010

For a few dollars more, Sergio Leone, 1965 (IT/ESP)

(second volet de la Trilogie du dollar)


« Enfin une p’tite histoire personnelle pour le méchant Van Cleef »

***Bon.

Histoire : L’histoire se passe à El Paso, une ville dont la banque est réputée pour être bien gardée.  Trois personnes sont sur le coup : le méchant homme en noir, le coloner Mortimer (Van Cleef) ; le gentil et bel homme sans nom surnommé dans le film : « Manco » (une main en espagnol ; Clint Eastwood) et enfin l’Indio un bandit recherché et sa bande de loubards.
Le Colonel Mortimer et Manco établissent un partenariat : il est convenu que Clint soit à l’intérieur de la bande et que Van Cleef reste à l’extérieur.  Manco parvient à s’introduire dans la bande en délivrant un des membres de prison par une dynamite. L’Indio vole la banque avec sa bande mais ne parvient pas à ouvrir le coffre, le Colonel Mortimer propose donc ses services pour 5000 dollars en l’ouvrant par des produits chimiques. Ce dernier et Manco s’apprêtent à voler l’argent durant la nuit mais se font surprendre puis torturés. Je ne sais plus par quel prodige, ils parviennent à buter tout le gang et se retrouvent à trois avec chacun une montre en or dans laquelle se trouve la photo d’une jeune femme qu’a violé l’Indio ; le Colonel Mortimer en semble très affecté. Manco comprend qu’il a des comptes personnels à régler et passe de meilleures armes au Colonel Mortimer pour qu’il but l’Indio, ce qu’il fait. A la fin, il lui dit qu’il semble qu’il y ait des liens familiaux entre Mortimer et la jeune femme, ce à quoi il répond qu’ils étaient frères et sœurs (moi j’ai pensé que c’était plutôt sa fille). Et voilà, Manco repart avec toute la charrette de bandits ce qui représente beaucoup d’argent et Mortimer décide de tout lui laisser (sa revanche était la chose la plus importante). Manco part donc avec en plus l’argent de la banque…

Critique : un bon divertissement, comme d’habitude, mais la scène du viol est franchement horrible.

vendredi 17 décembre 2010

NATATION 20 : 1 km 750, Alfred Nakache, 17/12/10.

Semaine 50 : 1750 m
1750 mètres le 17/12/2010 Piscine Alfred Nakache

1 km en brasse
750 mètres en crawl


en 50 mn (horaires débiles Nakache : 16h30-17h30 mais j'ai mis 10 mn à arriver dans le bassin, donc je n'ai eu que 50 mn).

For a fistful of dollars, Sergio Leone, 1964 (IT/ESP).

"Une fin ingrate".
(premier volet de la trilogie)



***Bon.

Histoire : c’est fou, mais j’ai adoré ce film sauf la fin qui m’a tellement énervée que je ne peux pas mettre que je l’ai trouvé très bien.
C’est l’histoire d’un yankee qui passe par un village pour trouver du travail. Il tombe dans un village où les cadavres s’accumulent entre deux familles ennemies : l’une mexicaine, l’autre américaine.
Il explique sa stratégie d’opportuniste au gérant du bar chez qui il loge : se mettre entre les deux et en tirer le meilleur parti financièrement.
Il y parvient très bien jusqu’à ce qu’il se décide de se mêler d’une histoire qui tire sur sa corde sensible : le méchant de l’histoire, fou et sanguinaire, séquestre la femme qu’il aime, déjà mariée avec un enfant qu’il l’empêche de voir. Le gentil et beau Clint Eastwood va donc aller à la rescousse de cette famille décomposée par le méchant.
La scène de torture du héros puni en représailles par la bande de méchants est horrible à voir et dure assez longtemps.  Mais tout finit bien et il devient très riche.

Critique : Tout était une histoire parfaite sauf que le gérant du bar qui s’est fait torturer sans jamais parler pour révéler où se cachait le héros n’est pas du tout remercié ! Alors que le héros est devenu super riche ! Alors d’accord, c’est implicite, m’enfin, dans un divertissement tel qu’un western spaghetti, on ne doit pas faire dans l’implicite, merde : on aurait dû avoir une scène très claire où le héros remercie financièrement le gérant qui l’a nourri et logé gratuitement tout le long du film. Justement, c’est comme ça que j’avais interprété le titre du film, moi : « Pour une poignée de dollars », c’est-à-dire ce qu’il a promis de payer au gérant plus tard pour sa bouffe et son logement, en attendant de trouver du travail avec les deux familles ennemies. Mais je m’étais fourvoyée…
Cette fin m’a écœurée, j’ai plusieurs fois songé à revoir la fin afin d’être sûre de ne pas avoir raté cette scène où le héros donne ce qu’il doit et beaucoup plus à quelqu’un qui sans être son ami, a accepté d’être torturé pour lui. Mais non, la scène de fin où ils se parlent à peine comme si de rien n’était sans même un regard, même si la virilité le commande, etc. m’a tellement énervée que je n’ai pas pu vérifier. Si vous avez vu une quelconque scène qui ressemblerait à un remerciement, merci de m’en fait part, je reviendrai sur mes propos…

Quand Wikipédia frappe à la porte de notre ignorance :
« Ce film serait un plagiat du film Yojimbo d’Akira Kurosawa[1]. Les producteurs, qui n’avaient pas prévu que le film remporte un succès international, ont négligé de négocier les droits de Yojimbo pour le monde entier. Un procès a retardé la sortie du film aux États-Unis (1966), à l’issue duquel Kurosawa s’est vu accorder les droits du film pour l’exploitation au Japon.
Le réalisateur avoua s’en être largement « inspiré sans aucun complexe » une dizaine d’années plus tard. Il déclare à un journaliste : « J’ai vu un film de Kurosawa : Yojimbo. On ne peut pas dire que c’était un chef-d’œuvre. Il s’agissait d’un démarquage de La Moisson rouge de Dashiell Hammett. Pourtant, le thème me plaisait : un homme arrive dans une ville où deux bandes rivales se font la guerre. Il se place entre les deux camps pour démolir chaque gang. J’ai songé qu’il fallait replacer cette histoire dans son pays d’origine : l’Amérique. Le film de Kurosawa se passait au Japon. En faire un western permettait de retrouver le sens de l’épopée. Et comme ce récit s’inspirait également d’Arlequin, serviteur de deux maîtres de Goldoni, je n’avais aucun complexe d’être italien pour opérer cette transplantation. Sans compter que l’inventeur du western n’est autre qu’Homère. Sans oublier que le western est un genre universel parce qu’il traite de l’individualisme. »[2