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jeudi 16 octobre 2014

EXPOSITION "MARCEL DUCHAMP, LA PEINTURE MÊME", CENTRE GEORGES POMPIDOU, OCT. 2014.


https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cqpzoxR/rBA4KyL


Exposition visitée le jeudi 16 octobre 2014 avec et grâce à Sabine.

Marcel Duchamp, Blainville-Crevon, 28 juillet 1887 - Neuilly-sur-Seine, 2 octobre 1968.

Artiste considéré comme ayant "tué la peinture" (figurative) et promu la peinture "non-rétinienne", la peinture de l'idée.
Inventeur du musée portatif dans une valise ; du ready-made et moins connu pour avoir réinterprété le cubisme à sa façon (en mouvement ; influence de la cinématique, futurisme italien, 1904-1920).
Dernière œuvre : "La mariée mise à nu par des célibataires" ou "Le grand verre", 1968.
Il habitait au 71 rue Caulaincourt à Montmartre et a déménagé à Neuilly-sur-Seine plus tard où il meurt. 
Entretemps, il a vécu à Munich un an en 1912 et à New-York, 1915 jusque dans les années 20 (1925 ?).

Définition selon le dictionnaire abrégé du surréalisme par André Breton, 1938 : "Objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste".

En d'autres termes : il s'agit d'un objet non inventé par l'artiste, manufacturé, considéré comme un objet d'art.

Définition de l'exposition (ne sais plus si c'est celle de Duchamp) : "Un ready-made est un rendez-vous entre un objet, une inscription et un moment donné".

J'adore cette idée !!! On devrait tous faire au moins une œuvre comme ça : objet OU dessin + phrase qui n'a rien à voir mais qui correspond au moment donné. Enfin, c'est ce que ça m'inspire.

La boîte-en-valise (musée portatif) : il s'agit de mettre des reproductions en miniature des œuvres que l'on aime dans une boîte qui se ferme mais aussi des objets.



Je me souviens très bien que le journal pour enfants Astrapi (Bayard Presse) proposait cette activité dans des boîtes de sardines sans me souvenir de la mention de Marcel Duchamp. Dans tous les cas, cette idée vient bien de lui !



Cela me donne une idée : un journal d'activités créatives pour enfants, à tous les niveaux : mathématique (jeux de logique) ; littéraire (jeux narratifs) et arts plastiques entre autres, donc ; il y aurait de quoi faire !

Œuvres majeures de Marcel Duchamp  :


Roue de bicyclette, 1913, premier ready-made "assisté".


- Porte-bouteilles, 1914, premier ready-made.


- Fontaine, 1917.


- Le Grand verre (la mariée mise à nu par des célibataires même), 1913-1923.



- Étant donné 1°) La chute d'eau 2°) le gaz d'éclairage, réalisée entre 46 et 66 à New-York et révélée au public en 1968, considérée comme sa dernière œuvre.


Quelques œuvres de Marcel Duchamp :

- Nu debout, 1910. Huile sur carton.
Période érotique, a fait une série de tubs qui n'est pas sans rappeler celle de Degas non cité au cours de l'exposition.


- Nu descendant un escalier, 1912.
Période cubiste cinétique.

 - Jeune homme triste dans un train, 1911-1912.
Période cubiste cinétique. Ce tableau est censé représenter un jeune homme triste en train de fumer une cigarette dans un wagon (autoportrait). Je vois très bien le wagon en mouvement mais rien du jeune homme en train de fumer. Une dame très sympa m'a prêté son audioguide : ça ne m'a pas plus aidée hélas à repérer quoi que ce soit. Une jeune femme a dit qu'elle voyait très bien le jeune homme. La guide a dit qu'il était vain de le chercher. Ah ah, sacré Marcel.



- La Broyeuse de chocolat, 1913.
Il a vu cette machine dans la vitrine d'une pâtisserie en Normandie.
Je pensais avoir pris une photo mais je l'ai apparemment perdue, ça me contrarie.


- Mariée mise à nu par ses célibataires même (date ?)


- Les neuf moules mâlic, 1914-1915.
Copié-collé du site de Beaubourg :
"Monumentale peinture sur verre, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même( Le Grand Verre, 1915-1923, Philadelphia Museum of Art), l’œuvre la plus ambitieuse conçue par Marcel Duchamp, illustre l’impossible accouplement d’une « Mariée », soumise aux avances d’un groupe de « Célibataires ».
Au nombre de neuf, les membres de cette horde sauvage sont cantonnés, piégés, dans la partie basse du Verre. Avant la mise en chantier du Grand Verre lui-même (chantier qui durera de 1915 à 1923, date à laquelle l’œuvre sera considérée comme « définitivement inachevée »), Duchamp, avec les Neufs Moules Mâlic (cat. rais. 1, no328) se livre à une étude de ce qui apparaît comme le moteur, la centrale énergétique de sa grande machine (c’est bien de la mécanique amoureuse que traite Le Grand Verre).
Les « Célibataires » deviennent des « Moules Mâlic », des « matrices d’Éros », selon la loi de leur seule fonction qui est de former (mouler), un « gaz », collecté au sommet de leurs têtes, par un réseau de tubes nommés, comme il se doit, « capillaires ». Ce « gaz », congelé, réduit en paillettes, transformé en un nuage épais, sera expédié vers la « Mariée », provoquera son « épanouissement ». Avec ses Célibataires, Duchamp a voulu donner de la masculinité une image grotesque. Chacune de ses figures incarne une fonction de pouvoir, revêt un uniforme « viril ». Duchamp les a identifiées à leur revers : « cuirassier, gendarme, larbin, livreur, chasseur, prêtre, croque-mort, policeman, chef de gare ». Il a fait de la partie supérieure de son Grand Verr eun espace féminin, éthéré, placé sous le sceau de la spiritualité. Il lui a opposé sa partie inférieure, sa « machine célibataire », qu’il a qualifiée de « grasse et lubrique ».
Longtemps propriété de l’irréductible célibataire Henri-Pierre Roché, les Neuf Moules Mâlic ont été acquis par Alexina Duchamp (épouse de l’artiste), en 1956. Marcel Duchamp, grâce à sa « Mariée », a retrouvé ses « Célibataires ».

- Le Grand verre, 1913-1923 ou la Mariée mise à nu par ses célibataires même.
Œuvre qui l'a occupé pendant dix ans, insiste pour qu'on lise ses notes de 1934 : "La Boîte verte".
"Interprétation mécanique et cynique du phénomène amoureux ; refoulé incestueux ; poétique mallarméenne de la désincarnation ; machine célibataire à l'intérieur d'une économie libidinale".
L'œuvre est inamovible et se trouve au Musée de Philadelphie ; les reproductions sont autorisées par Duchamp.
La partie supérieure symbolise "la Célibataire ; la pureté, la Vierge arrivant au terme de son désir de jouissance".
La partie inférieure symbolise  "la Mariée" et son "épanouissement".

À venir (avec un peu d'optimisme) : le résumé du Grand verre, visite guidée, de Jean Suquet.

Quelques influences picturales de Marcel Duchamp :

- Félix Jacques Moulin, Reflet au miroir, Narcisse, 1850.

- Manet, impressionniste.

- Matisse et Derain, Fauvisme, Scandale de la "Cage aux Fauves", 1905.

- Matisse, Le Luxe, 1907 ;

  

- Matisse, la Danse, 1909



- Matisse, la Musique, 1910 (œuvres absentes dans l'expo).

- Odilon Redon versus Cézanne (qui lui, influence les jeunes cubistes).

- František Kupka dit François Kupka (peintre tchèque mort à Puteaux), Les Nénuphars, 1900. Aquatinte en couleurs sur papier.

- Georges Braque, cubiste, qu'il considère comme un chimiste ayant travaillé sur les combinaisons de couleurs et d'huile ; sa peinture, comme une géométrie sans théorie.

- Fernand léger, à propos de qui il remarque qu'il n'a jamais peint de cubes (pour un cubiste).

- Francis Picabia, Portrait de Marie Laurencin, four in hand, 1916-1917.
Une phrase lisible : "À l'ombre d'un boche".
À propos de Picabia qui est son ami : "Francis Picabia est une vis qui a des vices", 1949.
Rappel : Marie Laurencin est la muse de Guillaume Apollinaire.  Elle est peintre et poète elle-même et j'ai raté une des rares expositions qui lui était consacrée au Musée Marmottan Monet en 2013 (quel dommage !).

- Georgio de Chirico, qui a évité le fauvisme, le cubisme et a inventé la peinture métaphysique (j'aime beaucoup les concepts de Chirico mais je trouve sa peinture froide et manque d'humour).

- Lucas Cranach le jeune, peintre allemand du XVIème siècle, pour la couleur de la chair de ses nus. Duchamp a vécu à Berlin.

Exemple non présent dans l'expo : Les trois grâces.

- Vassily Kandisky, peintre russe. Berlin est le berceau de l'abstraction où Kandisky s'est rendu (avant Paris).

- Alberto Martini, série1904-1906 :

- La Parabole des célibataires, 1904.

- L'amante abandonnée, 1906.

- La Vierge vendue, 1905.


- La Vénus exhumée, 1904.

- André-Pierre Pinson, Femme assise anatomie du thorax et de l'abdomen, 1750.

Quelques influences littéraires de Marcel Duchamp :

La littérature autour du thème de la machine l'a influencé :

- L'Ève future, 1886, d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (auteur pré-symboliste et ami proche de Mallarmé), dont le résumé sur Wikipedia m'incite à penser qu'il devrait faire partie de ma bibliographie sur la thématique de "l'Amour d'une image dénuée de raison" :
"Le jeune Lord Ewald tombe amoureux d'une femme très belle mais très sotte. Afin de remplacer cette femme dans le cœur du jeune homme, l'ingénieur Edison fabrique de toutes pièces une andréide qui ressemble physiquement à son modèle humain, mais qui lui est spirituellement bien supérieure."

- Le Surmâle, d'Alfred Jarry, 1902.
Résumé : traite de l'amour et des performances sexuelles de l'homme. Le surmâle est l'homme qui, nourri d'une alimentation spéciale, "la perpetual-motion food", peut faire l'amour plusieurs fois, tel une machine.
« C'est cette passivité de pierre qui tombe que l’homme et la femme appellent l'amour". 

- Impressions d'Afrique, Raymond Roussel, 1009.
Roman écrit sous contraintes. Il faut commencer à la page 147, soit la deuxième partie du roman.
Œuvre reconnue des Surréalistes, Alain Robbe-grillet et de l'Oubapo (ouvroir de bandes dessinées potentielles). A fortement influencé l'œuvre du Grand verre.

- Stéphane Mallarmé, poète symboliste.

- Jules Laforgue (il aime surtout ses titres de poèmes qu'il juge contemporains, mélancoliques et ironiques). Je suis d'accord : moi aussi j'adore ses titres et pas sa poésie (sans doute étais-je trop jeune, je le relirai un jour), j'ai échoué en colle sur un de ses poèmes, je ne me souviens même plus duquel.

Exemples de titres originaux de poèmes issus du recueil, Les Complaintes, 1885 :

Complainte des pubertés difficiles.
Complainte de l'automne monotone.
Complainte des nostalgies préhistoriques.
Complainte du pauvre Chevalier-Errant.
Complainte des formalités nuptiales.
Complainte des Blackboulés.
Complainte du Vent qui s'ennuie la nuit.
Complainte du pauvre corps humain.
Complainte des Grands Pins dans une villa abandonnée.
Complainte de la ville de Paris.
Complainte des Débats mélancoliques et littéraires.
Complainte des Complaintes.

Je reviendrai sur lui plus tard (un jour).

- Guillaume Apollinaire, son ami. "Zone", premier poème d'ouverture d'Alcools, 1913.

Extrait (mais c'est bien sûr le décalage entre le passé et la modernité qui intéresse Duchamp) :

Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages
Avant de t’apercevoir du mensonge et de l’âge
Tu as souffert de l’amour à vingt et à trente ans
J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps
Tu n’oses plus regarder tes mains et à tous moments je voudrais sangloter
Sur toi sur celle que j’aime sur tout ce qui t’a épouvanté

Charles Webster (prêtre anglican théosophe excentrique) et Annie Besant (écrivain féministe socialiste britannique théosophe), Les Formes-Pensées, 1905.
L'extrait donné dans l'expo est celui portant sur la symbolique de la couleur jaune, symbole de l'intelligence.  
L'œuvre intégrale traduite de l'anglais ici :

La signification des couleurs selon ce livre contient des associations très communes mais propose des interprétations originales à partir des combinaisons entre les couleurs. Celles-ci étant très complexes (et drôles), je ne reprends que les idées communes :

Noir = haine, méchanceté.

Rouge = colère ; passions animales ; désirs sensuels.

Brun clair = avarice.

Gris profond = dépression.

Vert = adaptation ; sympathie.

Rose = affection. Rose + gris = amour égoïste. Rose + bleu = amour fraternel de tous les hommes.

Orange = Ambition ; Orgueil.

Jaune = intelligence. Jaune ocre foncé : Intelligence + égoïsme. Jaune clair : intelligence spirituelle pure.

Bleu = dévotion ; sentiments religieux. Bleu + gris = fétichisme teinté de crainte, etc.

Violet = Affection + adoration.


Extrait choisi par moi :

"Par conséquent, la pensée rebondit vers celui qui l'a générée avec une

force proportionnelle à l'énergie employée pour la projeter. C'est pourquoi

il est dit qu'un cœur pur et un esprit élevé sont les meilleurs protecteurs

contre l'assaut des pensées de haine, car le cœur et l'esprit purs construiront

un corps astral et un corps mental composés de matière fine et subtile, et ces

corps ne peuvent répondre aux vibrations qui appartiennent à la matière

lourde et grossière. Si une pensée haineuse, mise en mouvement pour des

fins perverses, se trouve frapper un corps pur comme celui dont nous venons

de parler, elle est repoussée et rebondit en arrière de toute son énergie ; elle

prend la ligne de moindre résistance qu'elle vient de traverser et, arrivant

jusqu'à celui qui l'a générée, le frappe."

Le style est totalement plagié par Marcel Duchamp, l'effet est comique. 


- Jean du Breuil, La Perspective pratique nécessaire à tous les peintres, 1663.

- Salomon de Caus, La Perspective avec la raison des ombres et des miroirs, 1612.

Autres influences de Marcel Duchamp :

- L'érotisme

- Les échecs : fasciné par les pièces du jeu ; il y consacre de nombreuses œuvres et l'on peut voir une sculpture très travaillée de son frère d'une pièce de cavalier, le Cheval majeur par le frère de l'artiste, Raymond-Duchamp Villon (Sabine l'aime beaucoup) :


Je pensais l'avoir pris en photo mais point de trace, zut !

- L'ésotérisme

Assistant à la Bibliothèque Sainte-Geneviève de mai 1913 à juin 2015, avant son départ aux États-Unis, il dévore tous les livres concernant :

- la Géométrie
- les Mathématiques
- la Perspective
- l'Optique

Il s'intéresse particulièrement à la géométrie à quatre dimensions.

- La Pataphysique.

Ce que m'inspire Marcel Duchamp:   

            Marcel Duchamp est un intellectuel de première réduit à tort comme un artiste rebelle et provocateur produisant des œuvres absurdes.

            Il vient d'une famille bourgeoise d'artistes à commencer par son grand-père maternel, sur sept petits-enfants dont il fait partie, quatre sont devenus des artistes dont un frère sculpteur et une sœur, peintre. Il réussit brillamment son baccalauréat mais échoue à l'entrée des Beaux-Arts (!!!) et est contraint de travailler dans une imprimerie à Rouen avant d'obtenir son diplôme d'impression de gravures : c'est un autodidacte.

            Il s'est forgé son propre savoir savant en lisant tout ce qu'il pouvait lire sur la géométrie et plus particulièrement sur la perspective et l'optique à la Bibliothèque Sainte-Geneviève.

            Je comprends qu'il est dit de Marcel Duchamp qu'il a "tué la peinture" : il a tout intellectualisé. C'est à cause de lui si l'Art est devenu une affaire conceptuelle et intellectuelle. C'est l'Art invisible. C'est à cause de lui, l'autodidacte, s'il faut posséder un bagage en philosophie et géométrie pour parvenir à comprendre une œuvre contemporaine qui ne représente plus rien de reconnaissable dans le réel. C'est lui l'autodidacte qui a influencé l'art moderne d'aujourd'hui. Faire des études d'arts plastiques aujourd'hui, ce n'est pas savoir dessiner, c'est maîtriser les techniques du passé histoire de prouver que l'on est au courant de la conception de l'Art selon ses prédécesseurs et savoir réfléchir, penser, réagir de façon moderne par rapport à notre époque.  

            Marcel Duchamp m'inspire ce que la poésie m'inspire. Sortir du carcan de la communication et innover pour exprimer son univers personnel. Duchamp est à la peinture ce qu'est Mallarmé à la poésie.

            Je n'aimais pas Duchamp avant parce que je ne savais rien de lui hormis ses deux ready-made les plus célèbres dans mes manuels d'histoire : Fountain (Fontaine mais ce sont les New-Yorkais qui ont popularisé Duchamp) et Porte-bouteilles.

            J'aime Duchamp aujourd'hui grâce à cette exposition (merci Beaubourg et mon amie Sabine qui m'a permis d'y accéder gratuitement parce que oui je suis une néo-prolétaire n'ayant pas accès à la culture facilement) parce qu'il m'inspire l'idée de créer mes propres œuvres même si hélas, je n'agis pas pour l'instant. Merci Marcel, tu es un génie, c'est vrai. Ce ne sont pas tes œuvres que j'admire, c'est ton cheminement, ta singularité, ta curiosité vers le savoir, ta créativité, ton humour. Merci.


Souvenirs de l'expo Marcel Duchamp :

 - Le Grand verre, visite guidée, de Jean Suquet, Editions L'Échoppe, collections Envois, 1992.
3,50 euros (vendu 6 euros sur Amazon).


- Une carte postale représentant le flacon/la fiole avec inscrit "Air de Paris" visible dans sa boîte.

J'aurais aimé acheter :

 - Marcel Duchamp, Francis Olislaeger, Éditions du Centre Georges Pompidou, octobre 2014 (créé pour l'exposition).
20 euros (19 sur Amazon).