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vendredi 28 octobre 2016

Rue des boutiques obscures, de Patrick Modiano, 1978.

ATTENTION SPOILER INTÉGRAL DU ROMAN !!!

Résumé fait entre le samedi 29 octobre et le lundi 31 octobre (1h30 du matin).

En Norvège, il est de tradition de lire des romans policiers durant les vacances de la Toussaint (on me l'a dit lorsque j'y ai vécu, j'ai découvert ce pays précisément ce pays en octobre), à moins que je ne confonde avec regarder des films d'horreur : les Norvégiens francophones me corrigeront et pardonneront mes erreurs...

Bref, j'ai réalisé que c'était Halloween, les vacances de la Toussaint qui touchent à leur fin et que je venais de lire une sorte de roman policier : Rue des boutiques obscures de Patrick Modiano, qui porte un nom de film d'horreur. Accessoirement Prix Goncourt.

Mon amant prof d'E.P.S. m'avait dit qu'il n'avait pas accroché avec ce roman. Moi non plus ai-je pensé au début. J'ai adoré Un Pedigree. Dora Bruder m'a bouleversée. Quant à Livret de famille, même s'il ne m'a pas forcément émue, il m'a inspirée positivement pour une séquence pédagogique. J'avais commencé d'ailleurs à faire son résumé dans cette perspective mais qu'est-ce que je me surprends à faire à la place ? À faire le résumé de la Rue des boutiques obscures. C'est vrai qu'il faut s'accrocher, que parfois, on se décourage un peu comme Guy Roland. Mais en faisant le résumé intégral de l'œuvre, quasiment chapitre par chapitre, je me rends bien compte d'une chose qui est la marque d'un grand auteur à mon sens : une STRUCTURE irréprochable, un travail de malade, un travail colossal de construction mentale. Alors certes, Patrick Modiano n'invente pas tout, nous le savons tous, c'est une autofiction mais tout de même : il s'agit d'inventer à partir de la vie de ses propres parents, pas de la sienne.

L'événement qui a profondément marqué Modiano durant son enfance, c'est l'arrestation de son père et qui a réchappé de la mort en s'enfuyant, profitant de l'obscurité due à la minuterie du commissariat de police. Cet événement, il le dit lui-même dans un Pedigree, semble davantage l'avoir traumatisé que son père, en tant qu'enfant qui a failli perdre son père. Dans Livret de Famille, il retrouve par hasard le mec qui arrêté son paternel et veut quasiment le buter mais ne le fait pas.

Ici, dans Rue des boutiques obscures, il s'agit d'inventer la vie d'un couple dont le projet est de fuir durant l'Occupation. Je ne me souviens pas d'ailleurs que le mot "juif" soit écrit une seule fois dans ce livre par ailleurs. Alors certes, Patrick Modiano s'est livré lui-même à des tas d'enquêtes personnelles et les résultats de ses recherches se retrouvent sous forme de fictions mais cela n'enlève rien à la qualité de la retranscription littéraire de son travail d'enquêteur. Le métier de Guy Roland...Moi j'adore. J'adore ce prénom et ce nom français accolés totalement fades qui cachent en réalité un improbable "Jimmy Pedro Sterne" et parfois McEvoy, où les origines grecques sont difficiles à trouver, ce qui est le but. J'adore précisément ce cocktail d'autofiction romanesque et d'autobiographie dont Monsieur Modiano a le secret, avec la virtuosité d'un bartender littéraire.

Son style n'a rien à voir avec Céline (mon Zeus personnel de l'Olympe des écrivains, triste ironie du sort qu'il soit antisémite mais je n'y peux rien), il s'agit avant tout d'un ton, d'une tonalité mélancolique travaillée avec des refrains qui ont le pouvoir de vous déchirer le cœur, comme une chanson de blues au milieu d'un champ de coton au temps de l'esclavage, sauf que chez Modiano, c'est sous le temps de l'Occupation.

P.S. : Veuillez me pardonner mes nombreuses fautes de frappe, j'ai un torticolis et je dois faire le résumé de trois autres livres au moins, ce dont je n'ai bien sûr pas le temps.

Chapitre I

Narrateur, personnage principal : rebaptisé "Guy Roland" par C.M. Hutte, employeur détective privé parti à la retraite à Nice, pour qui il a travaillé huit ans.


Chapitre II

Premier contact : Paul Sonachitzé.

1er RDV dans un bar Rue Anatole-de-la-Forge (XVIIème arrondissement, métro Argentine).

Remarque : cette rue sera citée de nouveau dans un autre contexte, celui d'un souvenir d'une amie de Denise.

2ème RDV chez un ami qui possède un restaurant "à la limite de Ville-d'Avray et de Saint-Cloud".

Ami : Jean Heurteur.

1ère piste : Ils pensent qu'il fréquentait un Russe nommé Stoppia de Djagoriev qui demandait à jouer tout le temps un air du Caucase "Alaverdi".

Faire-part d'un décès dans le journal dont l'office sera célébré en l'église orthodoxe russe, 19, rue Claure-Lorrain, Paris XVIème.

2ème piste : Un ancien client "qui rentrait tous les soirs très tard quand nous travaillions à l'hôtel Castille" "rue Cambon" (VIème arrondissement).

Chapitre III

Rue Charles-Marie-Widor jusqu'à la rue Claude-Lorrain où se trouvait l'église russe, XVIème.

Rue Boileau.

Café rue Chardon-Lagache.

Le chauffeur de taxi lit le Hérisson.

Intertextualité : Ce magazine est le 65ème souvenir des 480 de Georges Pérec.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Hérisson

https://leherissonhebdo.wordpress.com/


Chapitre IV

Porte Maillot. Boulevard Maurice Barrès. Boulevard Richard Wallace. Pont de Puteaux et de la Seine. Boulevard Julien-Potin, rencontre dans l'épicerie rue Ernest Deloison. 92200, Neuilly-sur-Seine.

Prétexte : "J'écris un livre sur l'Émigration".

Il l'invite chez lui et lui donne une grande boîte rouge de confiseur pleine de photos.

Photo où il croit se reconnaître (un vieux, une femme et lui) : le vieux est Giorgiadzé, le grand-père de Gay Orlow, qui a émigré en Amérique mais Stoppia ne connaît pas l'homme à côté d'elle que le narrateur pense être lui.

Autre photo : Gay Orlow, enfant à Yalta, Galina Orlow est son vrai nom. Les photos étaient à sa mère.

Ils vont au restaurant.

Stoppia commande toujours la même chose : une assiette de harengs de la Baltique et de l'eau minéral. Dans le sac de l'épicerie, c'était des concombres.

C'est la mère de Stoppia qui était l'amie de son grand-père, il ne la connaît pas vraiment.


Chapitre VI

Fiche de Galina dite Gay Orlow établie par ami de Hutte : Jean-Pierre Bernady.

Née à Moscou en 1914 de Kyril Orlow et Irène Giorgiadzé.

Nationalité : Apatride (réfugiés russes n'étaient pas reconnus par l'URSS).

Arrivée à Paris des États-Unis en 1936.

Diverses adresses entre le 8ème et 16ème.

Pas de source de revenus mais vie luxueuse.

Suicide en 1950.

Piste : ex-mari Waldo Blunt, né à Chicago, réside à Paris depuis 1952 (soit deux ans après le suicide de Gay Orlow). Numéro de carte de séjour donné.


Chapitre VII

Hôtel Hilton. Waldo Blunt y joue.

Musique : "Sag warum" (Camillio Felgen sur une mélodie de Phil Spector, 1959) et "Que reste-t-il de nos amours" (Charles Trénet, 1942).

http://sites.arte.tv/karambolage/fr/la-chanson-sag-warum-karambolage

Après le concert : quai de Passy.

Mariage de connivence pour ne pas avoir de problème en Amérique.

Après, un autre : Lucky Luciano, rencontré au casino de Palm island, arrêté par la suite.

Ensuite un Français avec qui elle est partie en France.

Elle allait se marier avec lui pour obtenir la nationalité française (leur mariage à eux avait duré six mois).

WB habite près de l'avenue de New-York, juste avant le musée d'Art moderne, dans une petite rue du XVIème soit le même arrondissement que GO, deux ans après sa mort.

Nom du Français rencontré en Amérique par Gay : Howard de Luz. Moitié anglais, français, espagnol. Il pense donc que l'homme sur la photo qui serait lui s'appelle Howard de Luz.

Métier : "confident de John Gilbert" (acteur).



Chapitre VIII

Visite du 25, avenue du Maréchal Lyautey, XVIème dernière résidence de GO où elle s'est suicidée.



"Reines de beauté. Gigolos. Papillons. La plupart d'entre eux, même de leur vivant, n'avaient pas plus de consistance qu'une vapeur qui ne se condensera jamais."



"Hutte répétait qu'au fond, nous sommes tous des "hommes des plages" et que "le sable" -je cite ses propres termes -ne garde que quelques secondes l'empreinte de nos pas".



Chapitre IX

Annuaire mondain : Howard de Luz (Jean Simety) et Mabel Donahue.



Chapitre X

RDV dans un restaurant de la rue de Bassano avec Claude Howard, chroniqueur gastronomique.

Cousin éloigné d'Howard de Luz (nom) dont le prénom est Freddie. Famille française de l'île Maurice.

Le grand-père de Freddie s'est marié avec une riche américaine : Mabel Donahue.

Ils avaient une magnifique propriété dans l'Orne à Valbreuse.



Intertextualité : Livret de famille. Famille de l'île Maurice évoquée : "plouc de l'Ile Maurice" et un jockey ami de la famille, souvenir de son père qui le force à faire de l'équitation en Sologne chez un contact de son père, relation d'affaires.



Chapitre XI

Valbreuse. Propriété des Howard de Luz, le grand-père de Freddie.

Rencontre avec le jardinier et chauffeur de la maison : Robert.

Parents de Freddie morts quand il était jeune, élevé par ses grands-parents.

Maison sous séquestre. Disparition de Freddie.

Il lui montre la photo de Gay Orlow, du vieux Giorgiadzé et lui (qu'il pense être Freddie Howard de Luz). Le jardinier reconnaît un ami de Freddie, "un Américain du Sud ou un truc comme ça".

Élimination de la fausse piste : "Voilà, c'était clair, je ne m'appelais pas Freddie Howard de Luz".

Homme qui travaillait dans une ambassade d'Amérique du Sud. Ami d'enfance de Freddie. Qui venait ici avec une femme française, experte en billard.

Robert lui offre une boîte "Biscuits Lefebvre Utile - Nantes" : souvenirs de Freddie.

Freddie avait un autre ami, un jockey célèbre, du grand-père de Freddie qui possédait une écurie. C'est lui qui a présenté la russe à Freddie.

Robert se souvient enfin du prénom de l'Américain du Sud : Pédro.

Le narrateur est ému d'avoir trouvé son prénom.



Chapitre XII

Déballage des souvenirs de Freddie : plusieurs photos et cette fois-ci avec lui, Freddie, Gay Orlow et la femme française.

Passeport de la république dominicaine.

Téléphone au dos de la jeune femme : PEDRO : ANJou 15-28.



Chapitre XIII

Grâce à l'annuaire, il trouve son adresse : ANJou 15-28 10 bis rue Cambacérès, 8ème arr.

Mais plusieurs personnes à la même adresse sans ce numéro (dont Pilgram Hélène ELY 05-31).



Chapitre XV

10 bis rue Cambacérès dans le VIIIème. Il demande à chaque habitant si leur numéro a été ANJpi 15-28. Hélène Pilgram répond que oui.

Elle le reconnaît sous le nom de Mc Evoy, c'est comme ça qu'elle l'appelle.

Elle a connu Denise (il apprend donc le nom de son ex copine) par Léon Van Allen, quelqu'un qui travaillait dans la couture comme Denise, avant de partir vivre en Guyane hollandaise, Paramaribo pour y donner des cours de danse, son premier domaine.

Il apprend qu'il a travaillé à la légation de la république Dominicaine (ce d majuscule m'énerve) et qu'il est parti à Megève avec elle d'où cette dernière lui a envoyé un mot de là-bas et depuis plus rien.

Il apprend grâce à elle qu'il fumait des cigarettes anglaises grâce à la légation dominicaine mais il n'a plus l'habitude de fumer.

Elle avait prêté son appartement à Denise parce qu'elle devait quitter Paris et l'a repris ensuite. Ils n'y sont restés que quelques mois. Cela était bien pour Denise qui pouvait y installer son atelier de couture.

Ils s'étaient rencontrés avant de vivre dans l'appartement d'Hélène deux ou trois fois à leur hôtel qui se trouvait Rue Cambon, l'hôtel Castille, dans une chambre verte. Ils l'ont quitté car ils ne se sentaient pas en sécurité là-bas.

Il lui montre la photo où ils sont tous les quatre avec Freddie et Gay : elle les reconnaît sans problème tous les deux mais pas les deux autres.



"Les gens ont, décidément, des vies compartimentées et leurs amis s'ignorent entre eux. C'est regrettable".



Enfin, elle se décida : "Mais qu'est-ce qui s'est passé à Megève ?"

Il s'est de toute évidence passé quelque chose à Megève, elle lui demande quoi mais il ne sait pas.

Hélène lui donne deux livres et un agenda ayant appartenu à Denise.

Les livres : Charlie Chan et Lettres anonymes. Denise aimait beaucoup les livres policiers.

L'agenda est entièrement vide (je comprends car j'en ai eu beaucoup de neufs et vides moi aussi) mais contient "un extrait des minutes des actes de naissance du XIIIème arrondissement de Paris" : il y apprend qu'elle s'appelle Denis Yvette Coudreuse née de Paul Coudreuse et de Henriette Bogaerts au 19, quai d'Austerlitz et qu'elle s'est mariée le 3 avril 1939 à Paris XVIIème à Jimmy Pedro Stern.

Hélène ne savait même pas que Denise avait été mariée.

Elle lui donne une seconde chose : une lettre de Denise qui lui dit qu'ils ont pris la décision de passer la frontière (suisse) avec Pedro.

À la fin, elle lui communique un numéro de téléphone "de quelqu'un à Paris grâce auquel nous pouvons correspondre" : OLEG DE WRÉDÉ AUTeuil 54-73.

Hélène a appelé plusieurs fois ce numéro mais à chaque fois on lui répondait qu'il était absent. Elle ne sait rien de cet homme.



"Je crois qu'on entend encore dans les entrées d'immeubles l'écho des pas de ceux qui avaient l'habitude de les traverser et qui, depuis, ont disparu. Quelque chose continue de vibrer après leur passage, des ondes de plus en plus faibles, mais que l'on capte si l'on est attentif. Au fond, je n'avais peut-être jamais été ce Pedro McEvoy, je n'étais rien, mais des ondes me traversaient, tantôt lointaines, tantôt plus fortes et tous ces échos épars qui flottaient dans l'air se cristallisaient et c'était moi.".



Chapitre XVI

Hôtel Castille, rue Cambon,

Livre dans bibliothèque : l'histoire de la Restauration de L. de Viel-Castel.

Passage drôle : "Un soir, j'ai peut-être pris l'un des volumes avant de monter dans ma chambre, et oublié à l'intérieur la lettre, la photo ou le télégramme qui me servait à marquer la page. Mais je n'ose pas demander au concierge la permission de feuilleter les dix-sept volumes, pour retrouver cette trace de moi-même".

R.A.S. Le lieu ne lui rappelle rien.



Chapitre XVII

19, quai d'Austerlitz, XIIIème arr. (adresse du domicile des parents de Denise sur l'extrait de naissance). Un café : "À la Marine".

Photo mur du fond : Anvers.

Odeur de saindoux.

Le patron se souvient des Coudreuse qui habitaient au 2ème étage. L'homme travaillait à la gare d'Austerlitz et sa femme était d'Anvers comme lui. Il est mort et sa femme est retournée à Anvers. Il fumait des cigarettes anglaises, des Laurens qu'il envoyait sa fille chercher au bar tous les jours à huit heures moins le quart avant d'aller à l'école, rue Jenner.

À 10 ans, Denise jouait déjà au billard avec les clients.

Il lui montre un vieux magazine de modes avec Denise en couverture comme mannequin.

Notre héros le lui emprunte. En bas, dans le coin de la photographie : Photo Jean-Michel Mansoure".

Plus loin, le Jardin des Plantes et la Halle aux Vins.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Halle_aux_vins_de_Paris

Sous Mazarin, 1663-1665.

Aujourd'hui, à la place de la Halle aux Vins : Campus de Jussieu, Paris VI et Paris VII, (construction de 1958 à 1972) et IMA, Institut du monde arabe.

Place concurrente et gagnante : Entrepôt de Bercy, XIIème arrondissement, aujourd'hui Bercy Arena.



XVIII

Souvenir perso : il croit que c'est dans un bar d'hôtel qu'ils se sont rencontrés alors qu'il était avec Freddie Howard de Luz et Gay Orlow qui revenaient d'Amérique. Denise était une amie de Gay, rencontrée récemment. Denise était blonde avec un visage d'asiatique. "Des yeux très clairs et bridés. Des pommettes hautes. (...) Elle avait des yeux pâles, traversés de temps en temps par quelque chose de vert".



Chapitre XX

Café Place blanche, vers six heures du soir mais il l'emmène chez lui après.

Itinéraire : boulevard de Clichy, immeuble à côté du Moulin-Rouge, rue Coustou, rue Lepic, rue des Abbesses.

Il ne se sent pas bien rue Coustou qui lui rappelle de drôles de souvenirs.

"J'avais envie de lui demander quels "drôles de souvenirs" lui rappelait la rue Coustou mais je n'osais pas être indiscret (...)".

Place des Abbesses, rue Germain Pilon. "J'ai...J'ai le vertige à chaque fois que je traverse le bout de la rue Germain Pilon...J'ai...J'ai envie de descendre...C'est plus fort que moi...(...) Montmartre a tellement changé...Ce serait long à vous expliquer...Vous n'avez pas connu le Montmartre d'avant...".

Le lecteur de Patrick Modiano devine qu'il s'agit d'un mauvais souvenir de l'Occupation.

Il habitait rue Gabrielle, un immeuble en bordure des jardins du Sacré-Cœur. Un minuscule appartement.

Il ne souvient pas du tout de Denise mais il a conservé tous ses négatifs avec des fiches et retrouve son nom qui lui fait souvenir le nom d'un photographe allemand qui a beaucoup travaillé avec elle : Hoynignen-Hunne, 97 rue de Rome, Paris, XVIIème arrondissement.

Mieux, il se souvient que c'est l'adresse d'un ami à lui et qu'il avait pris Denise chez cet ami qui est mort assassiné : Alec Scouffi. Un Grec d'Alexandrie.

Intertextualité : dans Livret de famille, Patrick a un ami égyptien qui a peur de se faire assassiner.

Souffi s'était installé en France, il l'avait connu à Montmartre et avait écrit un livre : Navire à l'ancre.

Il déclare connaître l'assassin de Soufi : un visage d'ange trompeur, la dernière fois qu'il l'a vu, c'était pendant l'Occupation, dans un restaurant en sous-sol de la rue Cambon avec un Allemand. Il dit qu'il habite toujours à Paris même s'il n'a plus sa tête d'ange et propose d'entendre sa voix. Un homme parmi plusieurs autres voix dit : "Cavalier bleu" est libre ce soir...Donnez numéro de téléphone".

Plusieurs personnes se servent d'un numéro de téléphone qui n'est attribué à personne mais fonctionne pour communiquer.

Le héros remarque une fourrure de guanaco sur le lit, cousin du lama d'Amérique du Sud.

http://www.manimalworld.net/pages/camelidae/guanaco.html



"(...) et plus loin, tout Paris, avec ses lumières, ses toits, ses ombres. Dans ce dédale de rues et de boulevards, nous nous étions rencontrés un jour, Denise Coudreuse et moi. Itinéraires qui se croisent, parmi ceux que suivent des milliers et des milliers de gens à travers Paris, comme mille et mille petites boules d'un gigantesque billard électrique, qui se cognent parfois l'une à l'autre. Et de cela, il ne restait rien, pas même la traînée lumineuse que fait le passage d'une luciole".



Mansoure lui prête le livre de Scouffi, des photo d'Alec et reste obsédé par le Cavalier bleu.



Le Cavalier bleu est le nom d'un mouvement expressionniste donc allemand né en 1911 dont les fondateurs sont : Vassily Kandinsky, Franz Marc et August Macke. Plus tard, Paul Klee en fait partie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cavalier_bleu



L'auteur décrit de façon péjorative l'intérieur du studio perçu comme de mauvais goût et écœurant. Mansoure se sent très seul, vit dans la paranoïa et boit de la Marie-Brizard.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Brizard

Marque de liqueurs françaises depuis 1755, date à laquelle Marie-Brizard aurait obtenu la recette d'un marin antillais à qui elle a sauvé la vie d'une anisette aux 10 plantes. Très consommée par les marins à l'époque, comme le rhum.



Chapitre XXI

Deuxième souvenir personnel : il se souvient d'une journée avec Denise et une fillette d'une dizaine d'années qu'ils ont ramenée chez elle à la tombée de la nuit. Il ne se souvient pas de l'identité de cette petite fille.



Chapitre XXII



Sur la photo d'Alec Scouffi, il remarque le même ange de bois sculpté qu'il avait remarqué derrière Denise Coudreuse sur le magazine.

Vision fantastique : il voit le personnage (Alec Scouffi) se détacher de la photo, s'animer et il le voit marcher le long d'un boulevard, sous les arbres, d'un pas claudiquant.



Chapitre XXIII



- Fiche d'Alexandre Scouffi établie le 7 novembre 1965 par Jean-Pierre Bernardy, l'ami de Hutte, son ex-employeur.

Souffi est né à Alexandrie le 28 avril 1885, il est de nationalité grecque.

Venu en France la première fois en 1920.

Résidences : le 8ème puis le 17ème.

Homme de lettres, poèmes de tous genres et deux romans : Au Poisson D'or hôtel meublé et Navire à l'ancre.

Intertextualité : Poisson d'or fait penser à un titre surréaliste et Navire à l'ancre, c'est le Bateau ivre de Rimbaud. Souffi n'est pas original du tout...

Novembre 1924, interrogé à son domicile au 26, rue de Naples (8ème) par la police pour abus de mineur.

Il a vécu à l'hôtel de Chicago, 99, rue de Rome, en compagnie d'un jeune homme de 20 ans.

Fréquentation "bars spéciaux de Montmartre".

Assassiné dans sa garçonnière au 97, rue de Rome. Assassin non identifié.



- Fiche de De Wrédé, Oleg.

AUTeuil 54-73.

Impossible d'identifier la personne, sans doute faux nom d'un ressortissant étranger.

Le numéro de téléphone n'a plus été attribué depuis 1952.

Pendant dix ans, de 1942 à 1952 : au Garage de la Comète. 5, rue Foucault, Paris XVIème.

Garage fermé depuis 1952 et va être prochainement remplacé par immeuble de rapport (?).

Immeuble de rapport : https://fr.wikipedia.org/wiki/Immeuble_de_rapport



Chapitre XXIV

Troisième souvenir personnel : il se souvient de Scouffi et des fragments de vie avec Denise.



Un café, au coin de la rue de Rome et du boulevard des Batignolles. C'est le soir, il attend Denise. Tout à coup, il aperçoit Scouffi avec sa canne qui se dirige vers la place de Clichy. Le héros se demande où il va en buvant sa menthe à l'eau.

Souvent Denise arrivait en retard, elle travaillait "tout me revient maintenant grâce à cette silhouette blanche qui s'éloigne le long du boulevard" chez une un couturier, rue La Boétie, chez un couturier qui s'appelait Jacques.

Il préférait attendre Denise là plutôt que dans son petit appartement rue de Rome.

Ils croisent Alec Scouffi qui va dans le sens opposé : eux vont vers le boulevard de Courcelles.

"Presque au bout de l'avenue Hoche, à gauche, avant la place de l'Étoile, les grandes fenêtres du premier étage de l'hôtel particulier qui avait appartenu à sir Basil Zaharoff étaient toujours allumées. Plus tard - ou à la même époque peut-être- je suis souvent monté au premier étage de cet hôtel particulier : des bureaux et toujours beaucoup de monde dans ces bureaux. (...) Pourquoi certaines choses du passé surgissent-elles avec une précision photographique ?"

Intertextualité : Place de l'Étoile, son premier roman.



"Nous dînions dans un restaurant basque, du côté de l'avenue Victor Hugo. Hier soir, j'ai essayé de le retrouver, mais n'y suis pas parvenu. Pourtant, j'ai cherché dans tout le quartier".

Ce passage me fait penser à un restaurant japonais très bien situé dans le marais car dans un endroit totalement isolé avec de larges canapés en pleine rue ! Je l'ai découvert par hasard en prenant la sortie Étienne Marcel ou Turbigo de Châtelet-les-Halles avec Lorena, la Sud-américaine qui m'a volé la table en marbre au pied en fonte offerte par mon amie chère Hilal.

Ils allaient souvent au cinéma, le Royal-Villiers, place de Lévis.

Publicité DUBONNET.



Il arrive au 99, rue de Rome : l'hôtel de Chicago, personne ne sait quand il a changé de nom.



97, rue de Rome : immeuble très large. Scouffi habitait au 5ème, Denise au 4ème. Douzaine de fenêtres à chaque étage, soit deux ou trois appartements par étage.



Il ne se souvient pas s'il habitait avec Denise ou pas mais de Scouffi dans l'escalier, oui.



Chapitre XXV

Dans le bureau de Hutte, avenue Niel.

Quatrième souvenir personnel : une bibliothèque qui servait de siège à une légation d'Amérique du Sud. Son travail était de délivrer des visas. Il remplaçait quelqu'un.

Il tente de retrouver cet endroit dans tout le 16ème arrondissement en ressentant quelque chose de particulier rue Mirabeau.

Denise l'attendait dans le quartier, dans un restaurant russe.

Il se rend à l'hôtel Castille, rue Cambon.

"Elle est la seule à m'attendre, la seule qui s'inquièterait de ma disparition dans cette ville".

Il se souvient de son odeur poivrée et du grain de beauté qu'elle a, au-dessus de la fesse droite.



Chapitre XXVI

Souvenir de quelqu'un qui a connu Pedro.

Confiserie À la Reine Atrid. Librairie avec un livre qui contient le mot "Castille" dans le titre. Lui rappelle un hôtel près du faubourg saint-Honoré où il a revu Pedro dans sa chambre après l'avoir rencontré dans les bureaux de l'Avenue Hoche où il cherchait à vendre des bijoux pour quitter la France. Pedro lui confie qu'il a tellement peur certains jours qu'il reste au lit.

Son projet est de passer au Portugal par la Suisse.

Il s'était imaginé qu'ils se retrouveraient dans un café de Lisbonne ou d'Estoril à partager une bouteille d'eau de Seltz.

http://www.funnysoda.com/tout-sur-leau-de-seltz/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_de_Seltz

Seltz est une ville non loin de Francfort, d'où son nom. Elle est légèrement salée (bicarbonates de soude). Notons que de nos jours, sur les cartes des bistro parisiens, l'eau de Seltz a été remplacée depuis longtemps par du Perrier (qui appartient à Nestlé donc éviter d'en consommer pour le bien-être de la planète) dans tous les bars parisiens et au mieux dans certains restaurants par de la San Pellegrino, marque italienne mais aux bulles beaucoup plus fines et que je préfère personnellement.



Chapitre XXVII

Lettre de Hutte depuis Nice.

Évocation vieille église russe de la rue Longchamp où sa grand-mère l'emmenait souvent.

Il est d'origine russe (je l'avais peut-être zappé au début du roman).

Il veut devenir bibliothécaire (fantasme aussi chez moi pendant un temps mais découragée par le salaire de misère : le smic).

"Vous aviez raison de me dire que dans la vie, ce n'est pas l'avenir qui compte, c'est le passé".

Voilà une phrase capitale pour comprendre pourquoi tant de gens n'aiment pas Patrick Modiano. Les gens insensibles à la nostalgie, les winners, les ceux qui vont toujours de l'avant en ayant une très grande capacité à oublier, ceux-là ne peuvent PAS apprécier ses romans.

Il s'adressera à un certain De Swert (nom d'origine flamande) qui répondra aux questions de Guy (notre héros qui s'appelle en fait Pedro). Bonne nouvelle : il a rencontré quelqu'un de la communauté russe orthodoxe qui a connu Oleg de Wrédé, qu'ellle aurait bien voulu rayer de sa mémoire, elle va lui écrire pour lui dire tout ce qu'elle sait à son sujet.



Chapitre XXVIII

Fiche de Denise Yvette Coudreuse (sans doute établie par Monsieur De Swert).

Née à Paris le 21 décembre 1917, de Paul Coudreuse et Henriette Bogaerts.

Nationalité : française.

Mariée à Jimmy Pedro Stern né le 30 septembre 1912 à Salonique (Grèce) de nationalité grecque.

==> Il apprend donc son vrai nom et sa nationalité.

4 domiciles : 13ème (naissance quai d'Austerlitz), 17ème (97 rue de Rome), 8ème (Hôtel Castille, rue Cambon) et 8ème (10 bis, rue Cambacérès).

Nom de mannequin : Muth.

Travail chez le couturier J.F. 32, rue La Boétie, en qualité de mannequin puis associée avec Van Allen, hollandais qui crée en avril 1941 une maison de couture, square de l'Opéra à Paris (9ème) qui fermera en janvier 1945.

Disparition lors d'une tentative de passage clandestin de la frontière franco-suisse, en février 1943.

Les enquêtes conduites à Megève (Haute-Savoie) et à Annemasse (Haute-Savoie) n'ont donné aucun résultat.



Chapitre XXIX

Objet : Stern, Jimmy, Pedro.

Né à Salonique (Grèce) le 30 septembre 1912, de Georges Stern et de Giuva Sarano.

==> Il apprend donc le nom de ses parents.

On ignore où M. Stern résidait en France.

Une seule adresse sur l'acte de mariage : Hôtel Lincoln, 24, rue Bayard, Paris 8ème.

La fiche de l'hôtel Lincoln portait la mention suivante :

Adresse : Rue des Boutiques Obscures, 2. Rome (Italie).

Profession : courtier.

M. Jimmy Stern aurait disparu en 1940.



Chapitre XXX

Objet : McEvoy, Pedro.

Sujet dominicain travaillant à la légation dominicaine à Paris domicilié en décembre 1940 au 9 boulevard Julien Potin à Neuilly (sur Seine).

Depuis, on perd ses traces. Probabilité nom d'emprunt et faux papiers, courant à l'époque.



Chapitre XXXI

Anniversaire de Denise. Soir d'hiver (née le 21 décembre). Il lui achète une bague de fiançailles dans une bijouterie du Faubourg Saint-Honoré (avec quel argent franchement ?).



Chapitre XXXII

Souvenir de la jeune fille que n'arrivait pas à identifier Pedro.

Valparaiso (ville du Chili). Elle a quitté Paris depuis cinq ans depuis qu'elle a su qu'elle ne pourrait plus danser, aucun regret. Elle connaît quelqu'un au Chili.

Souvenir rue de Jouy-en-Josas de son enfance, maison au coin de la rue du Docteur Kurzenne. Sa marraine arrive un dimanche, elle ne sait rien d'elle sauf son nom : Denise, venue avec un homme brun.

Intertextualité : Patric Modiano a vécu à Jouy-en-Josas (Un Pedigree).



Chapitre XXXIII

Il va dans un bar avec dégustations diverses : "thés, loukoums, confitures de pétales de roses, harengs de la Baltique", que lui avait fait découvrir Hutte fréquenté par des jockeys.

Un homme le reconnaît sous le nom de Pedro McEvoy.

Il s'agit d'André Wilmer, l'ami jockey de Freddie, lui rappelle qu'ils se voyaient très souvent à Valbreuse (chez Freddie) et il est très étonné de le voir vivant.

"Moi...J'habite à Giverny...dans l'Oise, me dit-il. Je...je viens très rarement à Paris...."

(Cette citation juste pour vous montrer que lorsqu'on habite en banlieue lointaine, on vient rarement à Paris et ce, depuis toujours, RER ou pas).

Pedro commande une Marie-Brizard (sans doute parce que c'est la dernière boisson alcoolisée qu'il a bue avec Mansoure).

Comme Hélène Pilgram, André Wilmer demande : "Pedro...Qu'est-ce qui s'est passé ?" mais de nouveau, notre héros ne sait pas quoi répondre.

Freddie s'était beaucoup inquiété car plus de nouvelles depuis leur départ pour la Suisse.

Il demande des nouvelles de Denise mais pareil.

Il lui rappelle le mariage de Freddie avec Gay Orlow à Nice dans "l'église russe de la rue Longchamp avec le jardin et la bibliothèque paroissiale" (c'est le même endroit que fréquentait Hutte dans son enfance et actuellement).

Quatre témoins du mariage : André Wilmer, Pedro, le grand-père de Gay, Giorgiadzé, et Rubirosa Porfirio, ami diplomate dominicain de Pedro.

Le grand-père de Gay habitait à Nice. L'ami Rubirosa les a tous invités à dîner au restaurant l'Eden Roc.

André Wilmer a d'abord connu Freddie parce qu'il était le jockey du grand-père de ce dernier lorsqu'il possédait une écurie.

Il dit qu'il n'habitait pas loin de Gay Orlow à l'époque où elle s'est suicidée, Square des Aliscamps.

Il apprend que l'adresse du boulevard Julien Potin était l'adresse de son ami Rubirosa.

C'était la fête tout le temps. Il faisait venir des orchestres et demandait toujours deux airs : El Reloj et surtout Tu me acostumbraste.

Il apprend qu'il était une sorte de secrétaire de Rubirosa et que l'ambassade dominicaine était une bonne planque pour lui.

Rubirosa est mort dans un accident de voiture.

Wilmer évoque la complicité qu'il avait avec Freddie et l'histoire où son père (à Pedro) avait laissé conduire Freddie en venant les chercher au collège de Luiza.

Wilmer a eu un accident de jokey avant Megève et en tant qu'Anglais, ne pouvait plus travailler.

Pourquoi Megève ? "Paris devenait trop dangereux".

Les contrôles étaient de plus en plus fréquents. Il était anglais, Freddie était anglais aussi, sa famille venait de l'île Maurice. Ils avaient tous de faux passeports dominicains.

"Pedro...Qu'est-ce qui s'est passé avec Denise quand vous avez essayé de traverser la frontière ?...

- Je ne sais plus, lui dis-je".

Il lui avait dit de se méfier du Russe et du moniteur de ski Bob Besson.

Wilmer finit par se désintéresser de Pedro qui ne sait rien et parle de façon passionnée avec les quatre jockeys qui viennent d'arriver.

Je trouve ce passage horrible : lorsqu'on retrouve un ami de longue date qui a perdu la mémoire, on s'engueule avec lui au moins, on ne s'en désintéresse pas comme ça parce qu'il ne répond pas !



Chapitre XXXIV

Sixième souvenir personnel ? Vichy, tous les cinq avec leurs faux passeports dominicains. Tous les hôtels sont bondés, grande agitation, tout le monde essaye de fuir.



Chapitre XXXV

Visite du "Collège Luiza et d'Albany" (quel nom bizarre).

Aucune info intéressante. Ils ne portaient pas d'uniforme sauf un blazer bleu marine pour le dîner et les sorties.



Chapitre XXXVI

Lettre de Mme E. Kahan à propos d'Oleg de Wrédé sous le nom de "Louis de Wrédé, comte de Montpensier", tout le monde l'appelait Oleg dans le restaurant où elle l'a rencontré. Elle comprend que c'est une gouape mythomane. Gouape : voyou qu'elle revoit plus tard à Juan-les-Pins et lui dit qu'il avait été protégé par un officier allemand lorsqu'il avait été fait prisonnier de geurre et qu'il va vendre des voitures aux Allemands. Bref, c'était un collabo.



Chapitre XXXVII : CE QUI S'EST PASSÉ À MEGÈVE.

Fil d'Ariane de la mémoire (métaphore). Avenue Hoche, ancien hôtel de Zaharoff. Client pour bijoux qui lui recommande une autre cliente Place Malesherbes. Métro Courcelles, il se souvient du jeune homme qui était venu à l'hôtel Castille et à qui il s'était confié (dont nous avons eu le souvenir précédemment). Il est allé chercher Denise, square Édouard VII dans l'appartement où son ami hollandais Van Allen lui avait installé un atelier de couture. Bar du dessous le Cintra avec issue.

"Je crois que je connaissais tous les endroits publics et les immeubles de Paris qui possédaient de doubles issues".

Il se souvient de leur départ, des romans policiers de la collection du Masque que Denise aimait tant. Elle sentait un parfum poivré. Gay Orlow et Freddie les attendaient Gare de Lyon. Wilmer les a rejoints. "Gay Orlow avait reconnu quelqu'un parmi les voyageurs qui prenaient ce train mais Freddie lui avait demandé de ne parler à personne et de ne pas attirer l'attention sur nous".

Ce passage me fait penser à mon amie syrienne Rim qui m'a dit que c'était la grande angoisse d'un Syrien aux aéroports : que quelqu'un les reconnaisse et les appelle par leur vrai prénom, bref, les trahisse.

Ils ont des passeports de diplomates dominicains au moment des contrôles.

Arrivée à Megève, chalet "Croix du Sud" qu'avait loué Freddie à l'un de ses amis à Paris.

Au début, ils ne quittent pas le chalet, Gay Orlow fait tous les soirs du bortsch.

Mais ils finissent par s'ennuyer et Freddie et Gay organisent des fêtes, même Wilmer perd sa paranoïa d'être reconnu. Peu à peu, ils ne fréquentent plus leurs amis mais un couple de personnes plus âgées qui critiquent les personnes qui font la fête et attirent l'attention sur eux, préfèrent la mentalité calme de Denise et Pedro à qui ils s'attachent réciproquement. L'homme rappelle à Denise son père. Nouvelle famille.

Au chalet lorsqu'ils sont seuls, ils pensent à l'avenir de leurs enfants mais se sentent prisonniers malgré tout et Pedro déprime.

"L'écho de nos gestes et de nos vies, il me semblait qu'il était étouffé par cette ouate qui tombait en flocons légers autour de nous, sur le clocher de l'église, sur la patinoire et le cimetière, sur le trait le plus sombre que dessinait la route à travers la vallée".

Freddie et Gay invitent des gens au chalet. Un invité et sa femme ramènent Bob Besson, un moniteur de ski et qui avait un poste dans les services de ravitaillement et Oleg de Wrédé, qui vit de commerce de pneus et pièces détachés et appelait régulièrement le mystérieux "Garage de la Comète". Ce dernier propose à Pedro de passer clandestinement la frontière suisse pour 50 000 francs par personne avec Bob Besson dans le coup.

Gay Orlow étonnée car ne le voit que comme un traficant. Wilmer, méfiant car le voit comme un gigolo mais aime encore moins le moniteur de ski Besson qu'il soupçonne de faire ses cicatrices chaque jour avec du maquillage. Denise trouvait Wrédé "sympathique".

Ils acceptent "à cause de la neige" qui ne cesse de tomber. Wrédé plaît à Pedro "bien que Gay Orlow m'eût souvent dit en riant qu'avec les Russes et les Polonais, il fallait se méfier".

Lorena qui m'a volé ma table et tant d'autres choses chères à mon cœur -ce qu'elle savait parfaitement- m'avait dit aussi qu'on ne pouvait jamais faire confiance en des Sud-Américains, comme Gay Orlow à propos des Russes, en connaissance de cause donc, sauf qu'elle ne l'avait pas dit en riant. Je regrette de l'avoir contredite ce jour-là en me moquant de la bêtise de son affirmation.

Le plan est qu'ils devaient partir séparément : lui avec Besson et Denise avec Wrédé.

Besson lui dit d'attendre pendant qu'il part en éclaireur vers la frontière : il ne revient jamais.

"De toutes mes forces, j'essayais d'écarter la pensée que Wrédé allait l'abandonner elle aussi et qu'il ne resterait rien de nous deux".



XXXVIII

Gare de Sallanches, Haute-Savoie, France, proche de Megève, Suisse.

Guy veut se rendre à Megève. Le chauffeur de taxi lui apprend que Robert Besson, le moniteur de ski est mort en sautant d'un tremplin.

Il veut aller au chalet "Croix du Sud" mais de nombreux chalets s'appellent ainsi et il ne se souvient plus de la route. Il rebrousse chemin.



XXXIX

Objet : Howard de Luz, Alfred (d'où Freddie) Jean, fiche établie par JP Bernardy, ami de Hutte.

Né à Port-Louis (Ile Maurice).

Nationalité : anglaise et américaine (bien que de famille française de l'île).

6 domiciles : Château à Valbreuse, Orne ; 16ème ; 8ème ; 8ème et 16ème.

Pas de profession bien définie : il se serait consacré de 1934 à 1939 à la prospection et achat de meubles anciens pour le compte d'un Grec résidant en France nommé Jimmy Stern et aurait fait à cette occasion un long voyage aux EU d'où sa grand-mère est originaire.

En 1950, il a quitté la France pour se fixer en Polynésie sur l'île de Padipi, proche de Bora Bora.

Très difficile de faire des recherches car ressortissant britannique et américain et non français.



XL

Guy envoie une lettre à Hutte pour l'informer qu'il va se rendre en Polynésie retrouver un ami d'enfance.



XLI (41)

AUTeuil 54-73 : Garage de la Comète.

5, rue Foucault. Paris 16ème.



XLII (42)

Rue qui donne sur le quai, avant les jardins du Trocadéro, rue de Waldo Blunt, où se trouve le garage de la Comète. Il a fermé depuis longtemps. Il y va mais cela ne sert à rien.



XLIII (43)

Souvenir d'une amie mannequin de Denise.

Angle rue Rude et rue de Saïgon.

Elle se souvient de Pedro, le petit-ami de son amie Denise qui travaillait comme elle pour Alex Maguy.

Elle les avait invités chez elle rue de Saïgon avec d'autres amis : un acteur japonais et sa femme qui habitaient tout près, rue Chalgrin, Évelyne et son copain, une autre personne, Jean-Claude, le Belge qui lui faisait la cour.

Avenue de la Grande Armée. Rue Anatole de la Forge.



Intertextualité : les parents de Modiano sont allés ou se sont rencontrés, je ne sais plus, chez une femme où étaient présent un acteur japonais et sa femme, petite-fille d'un artiste (Un Pedigree).

Modiano n'a jamais retrouvé le nom de cette femme chez qui ils ont tous passé une belle soirée selon la femme de l'acteur japonais qu'il a retrouvé.

La rue de Saïgon se trouve à deux pas de la Place de l'Étoile (titre de son premier roman que je n'ai pas lu), métro Argentine, dans le XVIIème.



XLIV (44)

Guy est sur un bateau en direction de Papeete.



XLV (45)

Il arrive en rade de Papeete.

Rade : du normand "chemin", étroit passage qui permet le mouillage d'une flotte.



XLVI (46)

Avec Fribourg, un réalisateur de documentaires sur les îles depuis 30 ans en compagnie "d'un Maori obèse". Pas de nom...C'est dommage, ça montre un certain regard colonisateur inconscient : il aurait pu lui donner un nom mais le présente comme le boy de Fribourg, même si cela renvoie à une certaine réalité, il aurait pu...avoir un nom.

Remarque d'une Néo-calédonienne : les Polynésiens et les Maoris appartiennent exactement à la même ethnie pour moi et ils sont souvent très costauds sauf que les Polynésiens sont de Polynésie et les Maoris de Nouvelle-Zélande. S'agit-il bien d'un Maori ?

Freddie vivrait en solitaire se déplaçant sur son schooner (goélette en français : superbe voilier à deux mâts).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Goélette



XLVII (47)

Ils vont chez Freddie qui n'est pas là. Un homme dit au gros Maori que le schooner s'était échoué contre les récifs de corail de l'île et que Freddie n'était plus à bord.

Évocation des merles des Moluques qui bouffent tout, c'est dommage qu'il n'ait pas employé leur autre nom hautement plus littéraire et qui se prêtait parfaitement à l'absence de Freddie : les "Martins tristes".

http://www.environnement.pf/merle-des-moluques-martin-triste

Cet oiseau existe aussi chez moi, en Nouvelle-Calédonie :



Il reste longtemps et pense que Freddie n'a pas disparu mais qu'il s'est caché dans un atoll.

"Et puis, il me fallait tenter une dernière démarche : me rendre à mon ancienne adresse à Rome, rue des Boutiques obscures, 2".

Retour sur la photo de Gay Orlow enfant à Yalta, station balnéaire de la Russie du Sud, qu'il aurait aimé montrer à Freddie.



"Une petite fille rentre de la plage, au crépuscule, avec sa mère. Elle pleure pour rien, parce qu'elle aurait voulu continuer de jouer. Elle s'éloigne. Elle a déjà tourné le coin de la rue, et nos vies ne sont-elles pas aussi rapides à se dissiper dans le soir que ce chagrin d'enfant ?".

mercredi 26 octobre 2016

LE 26 OCTOBRE 2016 : ASSOMMONS LES PAUVRES AU TRITON, PORTE DES LILAS.

Tarif : 15 euros.
Avec Mathilde L.

Je ne commenterai pas le spectacle (par manque de temps et non d'intérêt) mais je voulais juste souligner que le texte de Léon Bloy, découvert grâce à ce spectacle, m'avait penser exactement à ce que j'ai ressenti vis-à-vis des parents d'élèves des écoles internationales qui organisent régulièrement des œuvres de charité.
Organiser des actions sociales est une compétence évaluée qui fait partie du programme du baccalauréat international par ailleurs. C'est une idée humaniste à la base et on ne peut blâmer "les riches" d'organiser des bazars et des spectacles en faveur des "pauvres". 
Seulement, voilà : les parents sont aisés et le mérite des élèves à récolter de grosses sommes "pour les pauvres" est relatif. Ils n'ont pas besoin de se décarcasser à se constituer un réseau : ils l'ont depuis la naissance, c'est bien là leur privilège, entre autres. Quant à l'organisation de l'événement, c'est bien souvent l'école qui s'en charge elle-même.
Enfin, ces enfants n'ont pas plus la notion de l'argent que j'en avais à leur âge. J'ai moi-même acheté un gant pour le four en laine fabriqué au Kazakhstan qu'une de mes élèves de 6th grade (sixième), Aïgirim, une de mes chouchoutes, voulait me vendre 800 tengués, je l'ai négocié à 500 ou 600 je ne sais plus. (200 tengues à l'époque = 1 euro). Une affaire. Ce n'est pas bien vis-à-vis des pauvres mais je me rappelle que cela m'avait énervée que les enfants soient aussi satisfaits de leurs bonnes actions alors qu'ils n'avaient aucun mérite (même si ce n'est pas de leur faute).

Copié-collé du texte de Léon Bloy :

A mon ami André R. :

*Pour exaspérer les Imbéciles*

Vous me demandez « quelques mots » sur la récente catastrophe. J'y consens d'autant plus volontiers que je souffre de ne pouvoir crier ce que je pense.

J'espère, mon cher André, ne pas vous scandaliser en vous disant qu'à la lecture des premières nouvelles de cet événement épouvantable, j'ai eu la sensation nette et délicieuse, d'un poids immense dont on aurait délivré mon cœur. Le petit nombre des victimes, il est vrai, limitait ma joie.

Enfin, me disais-je tout de même, enfin ! ENFIN ! voilà donc un commencement de justice.

Ce mot de Bazar accolé à celui de CHARITE ! Le Nom terrible et brûlant de Dieu réduit à la condition de génitif de cet immonde vocable ! ! !

Dans ce bazar donc, des enseignes empruntées à des caboulots, à des bordels, A la Truie qui file, par exemple ; des prêtres, des religieuses circulant dans ce pince-cul aristocratique et y traînant de pauvres êtres innocents !

Et le Nonce du Pape venant bénir tout ça !

Ah ! mon ami, quelle brochure à écrire ! L'incendiaire du Bazar de Charité.

Tant que le Nonce du Pape n'avait pas donné sa bénédiction aux belles toilettes, les délicates et voluptueuses carcasses que couvraient ces belles toilettes ne pouvaient pas prendre la forme noire et horrible de leurs âmes. Jusqu'à ce moment, il n'y avait aucun danger.

Mais la bénédiction, la Bénédiction, indiciblement sacrilège de celui qui représentait le Vicaire de Jésus-Christ et par conséquent Jésus-Christ lui-même, a été où elle va toujours, c'est-à-dire au FEU, qui est l'habitacle rugissant et vagabond de l'Esprit-Saint.

Alors, immédiatement, le Feu a été déchaîné, et TOUT EST RENTRE DANS L'ORDRE.

Te autem faciente eleemosynam, nesciat sinistra tua quid faciat dextera tua : Ut sit eleemosyna tua IN ABSCONDITO (Matth., VI, 3 et 4). (1)

-Vous vous êtes joliment fichue de cette Parole, n'est-ce pas ? belle Madame, et vous avez voulu exactement le contraire. Eh ! bien, voilà. Il y avait justement un pauvre qui avait très-faim, à qui nul ne donnait et qui était le plus affamé des pauvres. Ce pauvre c'était le Feu. Mais Notre-Seigneur Jésus-Christ en a eu pitié, il lui a envoyé sa bénédiction par le domestique de son Vicaire et, alors vous lui avez fait l'aumône somptueuse et tout à fait manifeste de vos savoureuses entrailles. Pour ce qui est de votre « droite » et de votre «gauche », soyez tranquille. La Parole s'accomplira au point que même vos larbins superbes et damasquinés ne parviendront pas à les distinguer l'une de l'autre et qu'il faudra attendre pour cela jusqu'à la Résurrection des Morts.

_Cum facis eleemosynam, noli tuba canere ante te, sicut hypocritæ faciunt in synagogis, et in vicis, ut honorificentur ab hominibus. Amen dico vobis, receperunt mercedem suam_ (Matth., VI, 2). (2)

-- Elle n'est pas non plus pour toi cette Parole, n'est-ce pas, marquise ? Tout le monde sait que l'Evangile fut écrit pour la canaille, et tu aurais joliment reçu Celui qui aurait osé te conseiller de vendre _in abscondito_ tes « trompettes » et tes falbalas pour le soulagement des malheureux ! Mais, tout de même, tu recevras « ta récompense » et, demain matin, ô vicomtesse, on vous ramassera à la pelle, avec vos bijoux et votre or fondus, dans les immondices. Ce qu'il y a d'affolant, de détraquant, de désespérant, ce n'est pas la catastrophe elle-même, qui est en réalité peu de chose auprès de la catastrophe arménienne, par exemple, dont nul, parmi ce beau monde, ne songeait à s'affliger. Non, c'est le spectacle véritablement monstrueux de l'hypocrisie universelle. C'est de voir tout ce qui tient une plume mentir effrontément aux autres et à soi-même. Enfin, et surtout, c'est le mépris immense et tranquille de tous à peu près sans exception, pour ce que Dieu dit et ce que Dieu fait.

Le caractère spécial et les circonstances de cet événement, sa promptitude foudroyante, presque inconcevable, qui a rendu impossible tout secours et dont il y a peu d'exemples depuis de Feu du Ciel, l'aspect uniforme des cadavres sur qui le Symbole de la Charité s'est acharné avec une sorte de rage divine, comme s'il s'agissait de venger une prévarication sans nom, tout cela pourtant était assez clair.

Tout cela avait la marque bien indéniable d'un châtiment et d'autant plus que des innocents étaient frappés avec des coupables, ce qui est l'empreinte biblique des Cinq Doigts de la Main Divine.

Cette pensée si naturelle : Dieu frappe, donc il frappe avec justice, ne s'est présentée à l'esprit de personne, ou, si elle s'est présentée, elle a été écartée immédiatement avec horreur. Ah ! s'il s'était agi d'une population de mineurs, gens aux mains sales, on aurait peut-être vu plus clair, les yeux étant beaucoup moins remplis de larmes. Mais, des duchesses ou des banquières qui « s'étaient réunies pour faire le bien », comme l'a positivement dit le généreux gaga François Coppée, songez donc, chère Madame !

De son autorité plénière, le journal La Croix a canonisé les victimes. Rappelant Jeanne d'Arc (!!!) dont c'était à peu près l'anniversaire, l'excellent eunuque des antichambres désirables, le P. Bailly, a parlé de ce « bûcher où les lys de la pureté ont été mêlés aux roses de la charité »

J'imagine que les chastes lys et les tendres roses auraient bien voulu pouvoir ficher le camp, fût-ce au prix de n'importe quel genre de prostitution ou de cruauté, et je me suis laissé dire que les plus vigoureuses d'entre ces fleurs ne dédaignèrent pas d'assommer les plus faibles qui faisaient obstacle à leur fuite.

« Chacun pour soi, Madame ! » Ce mot a été entendu. C'était peut-être la _Truie qui filait_.

Pour revenir à La Croix, ne vous semble-t-il pas, André, que ce genre de blasphème, cette sentimentalité démoniaque appelle une nouvelle catastrophe, comme certaines substances attirent la foudre ? On ne fait pas joujou avec les formes saintes, et c'est à faire peur de galvauder ainsi le nom de Charité, qui est le Nom même de la Troisième Personne Divine.

Voilà, cher ami, tout ce que je peux vous dire de cet incendie. Je vous remercie de m'avoir donné ainsi l'occasion de me dégonfler un peu. J'en avais besoin.

Attendez-vous, d'ailleurs, et préparez-vous à de bien autres catastrophes auprès desquelles celle du Bazar infâme semblera bénigne. La fin du siècle est proche, et je sais que le monde est menacé comme jamais il ne le fut. Je dois vous l'avoir déjà dit, puisque je le dis à qui veut l'entendre ; mais, en ce moment, je vous le dis avec plus de force et vous prie de vous en souvenir.

Erit enim tunc tribulatio magna, qualis non fuit ab initio mundi usque modo, neque fiet Orate_(Matth., XXIV, 21). (3)

Je vous embrasse en attendant.

(1) : Mais lorsque vous ferez l’aumône, que votre main gauche ne sache point ce que fait votre main droite, afin que votre aumône soit dans le secret.

(2) Lors donc que vous donnerez l’aumône, ne faites point sonner la trompette devant vous, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues pour être honorés des hommes.

(3) Car l’affliction de ce temps-là sera si grande, qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde, et qu’il n’y en aura jamais. »

SOURCE (en remerciant son auteur qui m'a permis de retrouver le texte) : http://solko.hautetfort.com/archive/2010/05/02/57f766e08471b49947bc89e89f03753e.html

vendredi 19 août 2016

MATÉRIEL DE RANDONNÉE POUR SAC À DOS LÉGER (50 LITRES)...

Pour voyager léger avec mon sac à dos Lafuma offert pour mes 30 ans, j'ai pris :

GO SPORT :

Le matos :
- 1 tente ultra-légère Shelter, marque : Jamet pour 1 personne : 36€ au lieu 45 en promo.

Les fringues :
- 1 gilet polaire : 10€. Dommage que le zip ne descende pas jusqu'en bas mais ça coûterait plus cher.

- 2 paires de chaussettes Trekking extrem : 21€ l'unité mais grâce à une promo, j'ai pu en avoir 2 pour 1 donc on va dire que la paire m'est revenue à 10,50€ ce qui est raisonnable.

DÉCATHLON :

Le matos : 
- 1 duvet ultra-léger : 36€ mais j'ai fait le mauvais choix. J'ai pris une 15 degrés mais quand on randonne en forêt, même en été, c'est une 10 degrés qu'il faut prendre ! Quasiment 40 euros foutus en l'air. Je vais tenter de le rentabiliser en portant des vêtements polaires, insuffisants malgré tout : en pleine forêt, il fait vraiment très froid la nuit. Bon d'accord, j'étais dans les Vosges mais j'espère que ma connerie vous aidera à ne pas faire la même ou du moins à bien réfléchir avant.

- Lampe frontale : 6€

- 1 couteau opinel n°8 : 9€, tellement efficace que je me suis coupé deux fois la main qui a pissé le sang en voulant couper du saucisson.

- 1 bâton de randonnée : 6€

- 1 petit sac à dos pliable : 5€, très pratique pour faire les courses.

Les fringues :
- 1 coupe-vent/pluie de base : 7€ noir, XS/S Homme (pour les femmes, ne restait plus que du rose).

- 1 short kaki : 14€, j'aurais dû prendre un beige, ça va avec tout. Avec un kaki, vous ne pouvez pas mettre de t-shirt vert...Mais il est très confortable, c'est déjà ça. Taille 38.

- 1 short gris : 10€ je suppose. Très léger, très bien.

- 1 short-jupe beige : 10€ bien quand on veut être plus féminine (ou qu'on fait des efforts pour l'être). Presque inutile. 

- 1 pantalon marine9,99€, léger, spécial rando, très bien. 

- 2 tee-shirts blancs15€, saleté garantie mais ils m'ont fait envie par leur coupe et leur tissu spécial évacuation de la transpi. Cher :  à l'unité.

- 1 pantalon polaire noir : 10€

- 2 paires de chaussettes de randonnée Décathlon de base : 10€, je déconseille, celles de Go Sport à 21 euros sont beaucoup mieux mais hélas coûtent le double.

N.B. : 2 SHORTS SUFFISENT.

LE BON COIN :

- Chaussures de randonnée Décathlon d'occasion : 15€
En assez bon état (le plastique sur le côté se barre un peu), très jolies, montantes mais lourdes.

Mon rêve, ce sont des Meindl (marque allemande) : le confort absolu.
Soit des Ohio Lady 2, soit des Tampa Lady GTX,  soit des Kansas GTX. Retenir que je fais du 4 dans cette marque, autrement dit du 37.

Je déconseille l'adresse de référence à Paris : au Vieux campeur qui pratique clairement la discrimination sociale (traduction : s'ils comprennent que vous êtes de la classe moyenne plutôt basse, ils vous méprisent ouvertement et vous ignorent. En revanche, ils s'occupent aux petits oignons, sous vos yeux, de ceux qui semblent appartenir à la classe moyenne supérieure aisée, leur clientèle, leur cible. Quels connards ces vendeurs du Vieux campeur...

- Sandales de randonnée Kickers : 5€.
Taille 37, trop grand et cassées (j'ai dû mettre de la glue) mais elles tiennent et à 5€, pas grave. Elles sont jolies dans le sens où elles sont sobres et marron et de nos jours, c'est très dur de ne pas tomber sur du flashy vulgaire ou encore et encore...du rose.

UN BAZAR CHINOIS :

- Une casquette kaki style militaire : 5€. Pour info, la même coûte 10 euros à Go Sport. Étant donné que tout est made in China, autant l'acheter au plus près de la source...

TOUJOURS SE PROTÉGER DU SOLEIL :

- Des lunettes pas chères de l'aéroport de Sydney en promo : 10€.
Je les ai hélas cassées partiellement en m'asseyant dessus sur une plage à l'Île de Ré...Mais elles fonctionnent toujours, y a juste un verre qui sort un peu.
L'avantage des lunettes pas chères comparées à des Ray Ban, c'est que si vous les perdez ou les cassez, vous vous en foutez.

- Une protection solaire : je déconseille la Lovea au Monoï (trop épaisse, trop blanche et difficile à étaler sur la peau), j'attends de trouver la crème solaire idéale (éthique, bio mais...pas chère).

PRÉVOIR DE SE BAIGNER DANS UN ÉTANG OU UNE RIVIÈRE :
- Un maillot de bain 2 pièces. Je l'avais déjà.

Il me manque :
- Un matelas.
- Un soutien-gorge technique.
- Des culottes techniques. LOL. Pour info, une culotte technique Athlitech coûte 13 euros à Go Sport.

J'ai perdu :
- Mon sac à viande.

Mon achat totalement inutile : une chemise orange ultra moche qui apparaissait d'un beau jaune sur internet à 9,10€, encore foutus en l'air car n'avais pas le temps de retourner au magasin avant mon départ...Invendable. Même pas donnable sauf à Emmaüs. 
==> J'ai donc fait deux erreurs d'achat qui m'ont coûté 36 + 10 = 50€.

dimanche 24 juillet 2016

LE MARCHÉ OTTINO DE SAINT-OUEN, MÉTRO GARIBALDI, LIGNE 13 (LA PIRE).

Je squatte chez Chloé, une collègue généreuse, qui me prête son appartement situé à Saint-Ouen, métro Garibaldi (où mon ancien collègue iranien Moustapha habite aussi). J'ai donc expérimenté le marché couvert de Saint-Ouen, le marché Ottino.

PATRICK LANTENOIS.
Un seul maraîcher m'a donné envie d'acheter ses fruits et légumes par la précision "pleine terre" sur ses panneaux et le fait que tous ses produits soient français.
Chez lui, j'ai donc acheté :
Des tomates à 3,80 le kilo.
Des concombres : 3 pour 2 euros.
Des courgettes à 2 euros le kilo.
Des prunes noires à 3,50 euros le kilo (délicieuses).
La plupart des autres maraîchers de ce marché vendent des tomates de Hollande à 1,30-1,40 euro le kilo, sans préciser systématiquement leur provenance et de toute évidence, ne se préoccupent pas de la façon dont sont produits les fruits et les légumes qu'ils vendent.

UN VOLAILLER.
Le petit poulet rôti coûte 7 euros.

UN BOULANGER.
La tradi coûte 1,10 euro comme à l'extérieur mais il n'en restait plus.
J'ai pris du pain aux raisins et aux noix, bon mais sans plus : le pain aux noix de mon boulanger de Belleville est bien meilleur et les raisins ne sont vraiment pas nécessaires.



dimanche 8 mai 2016

BELVOIR : UNE MARQUE BRIT DE BOISSONS BIO YUMMY ET LE JUS DE GINGEMBRE D'AFRIQUE DE L'OUEST.

Y a pas à dire, les Anglo-saxons sont meilleurs en packaging. 
Ils SAVENT donner ENVIE.
Belvoir, ça sonne français mais dès qu'on voit la bouteille, on sait que c'est anglais.
1,70 la 25 cl.

J'ai essayé la limonade au gingembre bio de Belvoir qui est la boisson parfaite à associer avec la cuisine africaine (et épicée en général) qui utilise déjà le jus de gingembre dans sa culture. Bref, celle-ci qui est industrielle est délicieuse et je vous la recommande fortement, à défaut de faire la sienne soi-même maison.
  
De nombreux autres arômes sur leur site : 

Leur produit phare est l'elderflower : le sureau. Attention et c'est un très mauvais point pour l'entreprise je trouve car fait apparaître un manque de cohérence, tous leurs jus ne sont PAS bio. 
La limonade au gingembre existe par exemple en deux versions, bio et pas bio. 
Qu'est-ce qui peut garantir au consommateur qu'ils ne foutent pas le gingembre et le citron non bio dans les contenants bio ??? (Même si la question se pose partout évidemment).

J'aurais voulu acheter une grande bouteille mais c'est 5,90 euros dans le Carrefour city de mon quartier, c'est un peu too much pour se faire plaisir. Ça donne vraiment envie de s'acheter une machine à faire des limonades pour cet été, d'autant plus que j'ai acheté une bouteille de sirop à la violette artisanal de 50 litres.

Mais bon. Je viens de bien réfléchir : je n'ai pas la place dans mon 20 mètres carrés d'avoir des produits électroménagers qui sortent de l'ordinaire et donc du nécessaire. 

Sur le bon coin, c'est 30 euros minimum avec une bouteille de gaz au lieu de 55 en promo sur Amazon (1 bouteille de gaz = 60 bouteilles d'1 litre). Ce n'est pas cher mais je n'en boirai maximum qu'une fois par semaine pendant trois mois de l'année = 4 X 3 = 12 bouteilles. 

Si je prends une bouteille d'eau gazeuse même très chère à 1 euro, ça me revient à 12 euros ma limonade maison par an. Autrement dit, pour une aussi faible consommation que la mienne, il faudrait plus de trois ans pour rentabiliser l'achat.

Pour l'environnement, la fontaine à eau gazeuse est un achat éthique vraiment chouette mais avoir une famille pour le rentabiliser, c'est quand même mieux.

Pour revenir sur le jus de gingembre africain qu'il suffirait de préparer avec de l'eau gazeuse pour en faire une limonade d'été parfaite, voici des recettes ci-dessous qu'il faudra absolument tester prochainement (merci à leurs auteurs respectifs).

N.B. : Le jus de gingembre africain est originaire de Côte d'Ivoire et s'appelle Gnamakoudji.
La recette originelle ne contient pas de jus d'ananas. Si la boisson est trop piquante, on en met avec plus de sucre.

Pour 60 g de gingembre, sans jus d'ananas, du caramel, extrait de vanille, etc. :

Pour 100 g de gingembre -il manque un 0-, du caramel et sans jus d'ananas :

Pour 100 g de gingembre et avec du jus d'ananas :

Pour 100 g de gingembre et un vrai ananas dans la recette, je dirais donc qu'il s'agit plus d'un jus d'ananas au gingembre :

Pour 200 g de gingembre, recette malienne :

Pour 300 g de gingembre + cannelle :

Pour 400 g de gingembre, recette béninoise de Courrier international avec une étamine (tissu utilisé en cuisine), pas d'aluminium (je ne sais pas pourquoi) et de la citronnelle

Pour 1 kilo de gingembre :

Et pour toujours en avoir sous la main, le sirop de gingembre, c'est malin !

LEXIQUE :
Gnamakoudji en Côte d’ivoire (pays d'où la boisson serait originaire) et au Mali et qui signifie : "eau pimentée".
Limbourghi au Burkina.
Djindja ou Njiger au Cameroun.
Ginger au Sénégal.


jeudi 5 mai 2016

LE MARCHÉ PLACE DES FÊTES : ON N'Y VA PAS POUR LES ASPERGES BIO...

Un petit mot sur le marché Place des fêtes parce qu'une citoyenne éclairée renseigne ses concitoyens sur les pratiques des marchés locaux de son quartier.

Je n'ai pas été convaincue par les deux maraîchers bio rien qu'en regardant le prix au kilo des asperges, produit phare du printemps.
L'un les vendait à 24 euros et quelques le kilo (!), soit 12 euros et quelques les 500 grammes et l'autre vendait des asperges vertes d'Espagne (je crois), je n'y ai pas vu des blanches en tout cas.
Je les ai achetées à 6,29 euros les 500 grammes en promo, certes, à Belleville en bio (Biocoop) et même à 8 euros à Carrefour city, elles sont moins chères. Ça ne donne pas très envie d'aller plus souvent au marché tôt le dimanche...

En revanche, certains stands méritent votre attention au marché Place des fêtes :

1) Les délices de Gorée : stand de cuisine africaine.
(Gorée, c'est une île au Sénégal à proximité de Dakar où se trouve La Maison des Esclaves). 
Toute la cuisine africaine et des îles au même endroit : du yassa, du mafé, des rougaïes, des caris, etc.
Des plats salés et épicés à presque toutes les viandes et même des boulettes de mérou (un poisson, ce que j'ai pris ce jour-là, ce n'est pas le meilleur plat mais c'était bon).
C'est un peu cher mais c'est trop bon : 8,70 euros la part avec du riz. Ils ne prennent la carte bleue qu'à partir de 10 euros donc vous vous laisserez tenter facilement soit par 4,40 euros 5,70 euros (ça a bien augmenté en deux ans dis dons !) les 10 acras de morue (le meilleur rapport qualité prix mais pour la ligne diététique, c'est sûr) ou d'autres gourmandises salées à environ 1 euro la pièce (exemple : pastel au thon).
Les personnes qui servent sont d'une extrême amabilité, c'est vraiment agréable.

Exemples de plats :
- Poisson braisé.
- Rougail de morue.
- Mérou farci ou boulettes de mérou.
- Poulet Yassa.
- Thieb poisson.
- Poulet au lait de coco, carottes et pommes de terre.
- Coucous au poulet.
- Couscous végétarien.
- Légumes sautés lait de coco curry coriandre.

- 5,70 euros les 10 acras de morue
- 3,70 euros les 10 mini-nems au crevettes (délicieux)
- 5,70 euros les 10 pastels au thon
- Samousas

2) Le stand de miel parisien.
L'apiculteur produit entre autres du miel de la Place des fêtes, que j'ai offert à Brian May lors de son passage à la passage de la librairie Monte-en-l'air de Ménilmontant, dans l'urgence de trouver un cadeau spécial Paris. Mais je ne vous recommanderai pas celui-là, il est trop banal au goût. Je n'ai pas encore essayé les autres de Paris aussi, faut que j'essaye jusqu'à ce que je trouve le bon. La liste ici : 
Jusqu'à présent, le meilleur miel parisien que j'aie jamais dégusté est celui du Parc Georges Brassens : mentholé, délicieux. Si vous en connaissez un meilleur que celui-là, dites-le moi.

3) Le stand de cuisine libanaise.
Un bonne galette au thym, mmmhh ! Je ne peux pas m'empêcher d'en acheter une à chaque fois que j'en vois. Le bonheur du végétarien (que je ne suis pas) : 2,50 euros.

4) Un poissonnier qui vend des petits poulpes (en tout cas début mai).

Une poissonnerie est plus grande que les deux autres : c'est là. Je ne me rappelle plus non plus combien je l'ai payé parce que j'avais acheté une daurade en plus. Je sais, ça ne vous aide pas. J'essaierai de faire plus attention la prochaine fois. Une chose est sûre : il n'a pas coûté cher. Environ 200-250 grammes, parfait pour une salade fraîche de poulpe pour une personne. Je me lèverai tôt un dimanche peut-être rien que pour ça. En tant que Néo-Calédonienne, I love poulpe et ça coûte une blinde, même à Rome en Italie alors quand on le trouve pas cher et frais dans un marché, on prend !

 Je ne maîtrise pas la méthode de cuisson du poulpe mais la prochaine fois j'essaierai une méthode chinoise lue sur internet : 30 secondes dans de l'eau bouillante...

Prix d'un demi-tourteau : 7 euros le demi-tourteau et parfois 5 en toute fin de marché.
C'est beaucoup moins cher que la Poissonnerie Ô Divin : 24,90 le kilo soit 10 euros le demi-tourteau.  3 euros de moins, tout de même !!!

5) Une fleuriste. J'ai acheté une plante verte d'intérieur magnifique à 6 euros.

6) Huîtres : chez Gaby.
A l'approche des fêtes, je ne recommande qu'un seul stand : chez Gaby, en contact direct avec les ostréiculteurs. J'ai pris la douzaine d'huîtres pleine mer à 10 euros, taille non indiquée. Elles étaient juste PARFAITES. Et dieu sait que j'aime les huîtres. Charnues, hyper faciles à ouvrir (j'ai perdu mon couteau à huîtres et n'avais qu'un couteau très pointu). Légèrement trop iodées mais bon, trop bonnes quand même.

7) Un stand de maraîchers où les gens font la queue. 
Celui auquel je fais référence semble être parti. Ils ont été remplacés par un monsieur qui vend ses fruits et légumes locaux mais non bio à un prix plus cher que du bio chez Kelbongoo ou la Ruche qui dit Oui...

vendredi 22 avril 2016

AVRIL 2016 : BONNES ET MAUVAISES ADRESSES À ROME.

LES BONNES ADRESSES : 

GELATARIA LA ROMANA.
Via Venti Settembre 60
Angolo Via Piave
00187 Roma
Une file d'attente monstrueuse pour des glaces délicieuses et pas chères.

- Dans le quartier Conca d'Oro (mon ami Michele y vit) :
LA FABRICA DI GELATO.
Piazza Conca d'Oro, 41-00141 Roma

- ALICE PIZZA.
Des pizzas au poids, délicieuses et vraiment pas chères.
Pour 10 euros, j'ai mangé l'équivalent de deux pizzas et de quatre ou cinq variétés différentes, toutes délicieuses.
Comme c'est une chaîne, il y en a partout : 

LES MAUVAISES ADRESSES :

ÉPICERIE CASTRONI
Via Ottaviano 55 Roma.
Vous verrez partout que c'est le top du top de l'épicerie fine à Rome avec des tas d'hyperboles dithyrambiques.
Pardonnez-moi mais je n'ai rien vu de tout ça : j'y étais venu pour le café et de la crème balsamique.
- Le café.
L'Italie étant le pays européen du café, l'Éthiopie étant une ex-colonie italienne (même si très brièvement) et le moka éthiopien étant mon café préféré, je m'étais fait des films à l'avance.
Ben non : il n'y a que du café Arabica en grains qui est un mélange de je ne sais quoi (ce n'est pas écrit) ou le même, moulu. J'ai quand même acheté les 250 grammes pour ma cafetière Moka à 4,80€ ce qui est un prix raisonnable. Point positif cependant : le goût. Proche du Illy en beaucoup moins cher (entre 6 et 7 € en France, quasiment pareil en Italie). On remarquera que sur Illy non plus, la provenance n'est pas écrite, moi je recommande le Malongo Bio et équitable pour le goût ET l'éthique.
- La crème balsamique*.
Un seul choix et AUCUN BIO. Alors que dans un vulgaire supermarché italien, la crème balsamique bio existe à 4 euros seulement et à l'aéroport, 7 euros (arômatisé : 5).
- Accueil : moyen.
Leur clientèle touristique est trop acquise.
*ATTENTION : si vous avez payé comme moi un billet d'avion pas cher, vous ne pourrez pas rapporter ni de crème balsamique de plus de 100 ml et encore moins de l'huile d'olive. 
MERCI LES TERRORISTES DE MERDE DE NOUS POURRIR LA VIE JUSQU'AU MOINDRE PETIT PLAISIR DE LA VIE, CONNARDS !

FROMAGERIE FRANCHI
Via Cola di Rienzo, 200. 00912 Roma.
De nouveau, aucun parmesan bio alors que dans le marché d'Ottaviano, IL Y A du parmesan bio, mais évidemment, je ne l'avais pas vu avant.
Autour de 10€ les 500 grammes dans les deux cas donc j'ai fait une mauvaise affaire sauf si le bio est une fumisterie de plus dans notre bas monde et qu'en fait, il n'est pas bio.
- Accueil : moyen, pour les mêmes raisons que Castroni.

DEUX TRÈS MAUVAIS RESTAURANTS :

*Dans le quartier Monti :
WINE BAR CIVICO 4
Via degli Zingari, 4.
Portions ridicules et dégueulasse. À fuir absolument.
Michele voulait me faire essayer deux restaurants très bons mais l'un était trop bondé et l'autre était fermé.

*Mince, j'ai jeté le ticket de caisse de l'autre, j'y avais pris des tagliatelles aux asperges et jambon de parme, un de mes plats de pâtes préférés...C'était immonde. Mais ce n'est pas grave car vous devez retenir que vous ne devez JAMAIS à proximité des places touristiques. JAMAIS.
Il faut demander à un ami italien, le mien était trop débordé par son travail, il n'avait pas le temps, en plus de n'être romain que depuis un an. 

PAPETERIES : 
- Je suis allée à toutes les papeteries conseillées sur interne en vue de m'acheter un carnet qui me servirait de carnet de voyage romain, quelle déception ! Pas une seule n'arrive à la cheville d'une papeterie française ou anglaise. Le choix est totalement nul et quand c'est bien, c'est français (Clairefontaine).

BAZAR DANOIS : TIGER.
Rien à voir avec l'Italie hélas mais une chaîne danoise très répandue dans ce pays contrairement au nôtre. Il s'agit de l'équivalent de Hema (chaîne néerlandaise) chez nous.
Notons que nous n'avons pas d'équivalent français non plus.
Exemples : j'ai acheté des graines biologiques de capucines à 1 euro, idem pour les petits pois, les radis, le cresson, etc. mais vous pouvez trouver de tout. Le point négatif : LE PLASTIQUE made in China qui empeste. Hema semble un cran au-dessus à ce niveau-là. C'est dommage car les idées sont parfois drôles et jolies (mais pas toujours, comme Hema).

À SAVOIR
- La puntarella, la chicorée à la mode, se déguste en décembre et chaude, je crois. Je n'ai donc pas pu y goûter.

CONCLUSION : 
- En Italie, il faut courir dans les magnifiques parcs gratuits et manger des tonnes de glace, la meilleure du monde selon moi (mon parfum préféré : NOISETTE, elles viennent de Turin normalement). 
Pour bien manger, comme à Paris, il faut connaître les bonnes adresses à l'avance, recommandées par des amis locaux (ou tripadvisor mais j'ai eu la flemme et j'ai été punie).
- Je n'ai trouvé aucun magasin de chaussures italiennes bon marché (antithétique), bref, comme chez nous, la qualité se paye.
- Ni de magasin de fringues italiennes à mon goût. Les chaînes présentes étaient très décevantes. Pour le shopping de fringues, Londres est imbattable.
- J'ai acheté un sac en cuir à un Pakistanais à 22 ou 23 euros au lieu de 25 (lol) mais je regrette la couleur : j'aurais dû prendre une pochette NOIRE, la couleur qui va avec vraiment tout.
Vos bonnes adresses romaines sont les bienvenues.

dimanche 20 mars 2016

DIMANCHE 20 MARS : COURSE DE LA JONQUILLE CONTRE LE CANCER DE L'INSTITUT CURIE.

Ma première course de 10 km officielle et pour une bonne cause ! 

36, comme mon âge...

J'ai dû récolter 100 euros pour obtenir mon dossard. Les généreux donateurs : 
Mes parents ==> 30 euros.
Christine Daumont, la cousine de Danielle ==> 30 euros.
Maria, mon amie norvégienne ==> 15 euros.
Marie, l'une de mes plus vieilles amies ==> 10 euros.
Emmanuelle, ma collègue et amie ==> 10 euros.
Michele, mon ami italien ==> 5 euros.

J'ai dédié cette première course pour Curie à tous les membres de ma famille perdus, les proches perdus de mes amis et Anne Nguyen, professeur d'Histoire-Géo, ma collègue du collège Alfred Sisley, dont je n'étais pas proche par ailleurs mais qui est décédé en quelques mois sous mes yeux à une vitesse foudroyante qui fait froid dans le dos et dans la plus grande solitude après une vie d'engagement militant au sein de son syndicat (le SNES).

Alors, je n'ai pas pu chronométrer mon temps parce que Runkeeper s'est soudainement emballé dans un tunnel et il est passé soudainement de 8 km à 11 puis 25 km en une heure (merci Runkeeper) mais j'ai fini aux alentours de midi et nous avons commencé à 10h45. J'en déduis que j'ai fait mon temps habituel, entre 1h15 au mieux et 1h20-25 au pire.

J'ai fini avant avant dernière mais si les deux personnes derrière moi ont déclaré forfait, je serai classée dernière. Il n'y avait qu'une seule personne devant moi, les autres étant très loin devant. Autrement dit, tous les participants à cette course font 10 km en moins d'une heure : courir 10 km en une heure pile sera mon objectif 2016-2017.

Alors oui, je suis morte de honte d'un point de vue sportif mais je suis contente néanmoins d'avoir contribué aux recherches contre le cancer à hauteur de 100 euros grâce à mes donateurs et 10 euros moi-même en achetant le sac Antik Batik en plastique à 5 euros créé pour l'occasion et un pot de bulbes de jonquilles.


Sac de l'opération Une Jonquille pour Curie 2016 dessiné par Gabriella Cortese, créatrice de Antik Batik

J'espère que je n'abandonnerai pas la course à pied l'an prochain, c'est un chouette sport mental. Et donc, si je participe encore l'an prochain, je ferai bien attention d'apporter mon MANTEAU voire une doudoune car je n'avais pas vu que des vestiaires gratuits étaient mis à disposition des coureurs du 10 km et je n'avais donc apporté qu'un haut manches longues avec en dessous un débardeur...Je n'ai jamais eu autant eu froid de ma vie (je crois) et pourtant j'ai habité six mois à Oslo, deux ans au Kazakhstan mais apparemment je me crois toujours en Nouvelle-Calédonie.

Le "Gris Paris" est une couleur qui rend l'âme mélancolique, nostalgique, romantique.

Un jour, moi aussi j'espère que je mettrai un cadenas avec l'homme que j'aime 
à la Flamme de la liberté du Pont de l'Alma.

Une très gentille dame asiatique m'a aidée à épingler mon foutu dossard. Merci à elle par la pensée.

samedi 5 mars 2016

CHOCOLAT "DIVINE" (UK) : LA SEULE COMPAGNIE DONT 40% DES ACTIONNAIRES SONT DES PRODUCTEURS DE CACAO !

Je lui fais de la pub sans problème car en plus d'être une marque équitable, Divine (prononcer Divaïne comme c'est britannique) est la seule marque qui produit du CHOCOLAT AU LAIT AUX AMANDES, mon chocolat préféré !  NON, je n'aime pas la pointe de sel à la con rajoutée dans la seule marque française qui en fait (Côte d'Or) et non, je ne les aime pas caramélisées non plus. Je les veux NATURE et ENTIÈRES et Divine l'a compris. La tablette coûte environ 2 pounds à Marks and Spencer et ne se trouve pas partout. Faut que j'aille à celui des Halles pour voir mais ça m'étonnerait...Si vous l'avez vue à Paris, n'hésitez pas à me dire où s'il-vous-plaît...
TABLETTE WANTED IN PARIS.
Le problème c'est que je la mange entière en deux secondes, bonjour les kilos en trop. Snif. C'est trop bon !


Divine is the only Fairtrade chocolate company which is 44% owned by cocoa farmers.

While Fairtrade ensures farmers receive a better deal for their cocoa and additional income to invest in their community, company ownership gives farmers a share of Divine’s profits and a stronger voice in the cocoa industry.


lundi 29 février 2016

FÉVRIER 2016 : BONNES ET MAUVAISES ADRESSES À LONDRES.

BONNES ADRESSES : 

UN MAGASIN BIO CENTRAL : PLANET ORGANIC.
23-24 Tottenham Court Road.
Un super choix et des prix raisonnables.

EXPO GRATUITE + LIBRAIRIE : THE BRITISH LIBRARY.
96 Euston Road.
Lorsque j'y suis allée, c'était une expo sur Alice au pays des merveilles, très bien faite.
À la librairie, je recommande la collection Black Pinguins à 80 pence. Trop bien !
C'est l'équivalent de la collection Folio à 2 euros chez nous mais en plus classe avec sa couverture noire.

UN FISH AND CHIPS QUI PRÔNE LA PÊCHE DURABLE : GOLDEN UNION.
38 Poland street.
Je ne me souviens pas de frites fraîches maison malheureusement mais le poisson était très bon et c'est un des rares fish and chips à prôner la pêche durable. J'apprécie. 9,50€ le plat de base.

M&S :
J'adore le packaging de tous les produits Mark and Spencer. Je recommande fortement un produit introuvable en France : la tablette de chocolat au lait aux amandes sans pointe de sel à la con !
C'est terrible car la référence de ce produit est introuvable sur internet : j'en suis malade.
En revanche, je vous déconseille malgré les photos : le pulled pork bun, le mien était dégueu (et cher) à 5 pounds.
Original mais très gras : les scotch eggs, deux œufs frits à 1 pound. Pas bons du tout pour la ligne mais végétariens.

MAUVAISES ADRESSES : 

PAS TERRIBLE : ITSU (CHAÎNE).
Le concept est génial : de la bouffe asiatique saine mais la bouffe n'est pas terrible.
J'ai pris une soupe au canard, très belle sur le papier, pas terrible en réalité à 4,79€ donc pas donnée non plus. Autant payer plus cher et manger très bien. Je déconseille donc.