Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

dimanche 26 mars 2017

RUNNING/MARS : LA SOLIRUN, 6ème édition, 2017, Paris le 26/03

Temps : 1h 05 mn et 41 s.

Cause : 2 logements à Malakoff pour les sans-abris.

Prix : 19 euros + 1,50 de Top Chrono = 20,50.

Lieu : Bois de Boulogne.

Organisateur : Rotary Club.

Cadeau : un t-shirt technique (orange).

Retenir : que le métro Ranelagh est le plus pratique pour moi et qu'il faut 20 mn de marche pour accéder au village.

Calendrier : 3ème course 2017.

Total budget courses mars 2017 : 40 euros (environ).  
Total : 55 euros.

dimanche 12 mars 2017

RUNNING/MARS : 10KM DU LIONS CLUB A RUEIL-MALMAISON, 8ème édition, 2017.

Date : Dimanche 12 mars 2017, 8ème édition, 2017.

Calendrier : 2ème course de l'année 2017.

Tarif : 14 euros (mais par courrier).

Inscription : par COURRIER possible !

Cause : le coureur a le choix de ne pas avoir de t-shirt de la course et ainsi reverser 5 euros à une cause parmi trois. J'ai choisi Alzheimer, la maladie qui me touche le plus.

Temps : 1h et 9mn (officiel), 1h 7mn et 57 centièmes (réel), 93 personnes derrière moi (pour une fois).

Parcours : magnifiques berges de Seine et à travers la ville. En orange pour le 10km, en bleu pour le semi-marathon.

Cadeau : aucun du coup puisque pas de t-shirt.

Ravitaillement : un sandwich Daunat à la fin de la course : poulet ou jambon/emmenthal...

Budget courses jusqu'à présent : 15 + 14 = 19 euros.

A refaire : OUI, pour la bonne cause.

mardi 7 mars 2017

Conférence « L’art urbain et le droit » au Pavillon Carré de Baudoin, le mardi 7 mars 2017, 19-20h.




Par Emmanuel Moine, avocat spécialisé dans le droit pénal des affaires et de la propriété intellectuelle.

Il a rencontré ce thème en tant que simple citoyen de Paris, à la fin des années 80 et au début des années 90. À cette époque, les graffitis étaient partout. Selon Emmanuel Moine, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui, la politique d’effacement (il préfère ce terme à celui de « nettoyage ») de la Mairie de Paris étant selon lui très efficace.

Un jour, vient chez un individu « la volonté d’écrire quelque chose sur un mur ». On ne peut donc pas vraiment savoir où est né le phénomène mais deux villes se disputent son essor dans les années 60 : New-York et Philadelphie. Une des villes les plus célèbres aujourd’hui en matière d’art urbain est Sao Paulo au Brésil où une calligraphie spéciale est utilisée sur les murs, inspirée du Heavy metal américain des années 70-80.

Ce qui le dérange le plus, c’est qu’on regroupe des formes d’art différentes derrière une catégorie marketing très vendeuse : « le Street art ». Ainsi, certains artistes n’ayant jamais pris de risques pour s’exprimer dans la rue font des expositions et vendent leurs œuvres derrière ce nom.

En France, le phénomène est devenu médiatique dans les années 80 avec « le procès de Versailles » : des policiers cherchaient des stupéfiants dans une cave et ont découvert des recueils de photos de graffitis sur des lieux publics tels que des rames de métro, des gares SNCF, des murs publics. Cette affaire a mobilisé des dizaines de policiers, plusieurs juges d’instruction, incriminé une soixantaine d’artistes et a duré une dizaine d’années. Au final, le tribunal correctionnel de Versailles en a fait un non-évènement. Au lieu des 100.000 euros réclamés par les victimes dont la Mairie de Paris, les artistes ont reçu chacun une amende de 750 euros qu’ils n’ont pas été obligés de payer par ailleurs, leur crime n’ayant pas été jugé aussi grave que cela.

Depuis 1994, écrire sans autorisation sur un mur est un délit inscrit dans le droit pénal. La peine dépend du « dommage » sur le support : si on peut l’effacer, c’est une amende et si on ne peut pas l’effacer, c’est un risque prison ferme avec une amende qui va de nos jours de 20.000 euros à 80.000 euros, ce qui n’a plus rien à voir avec les 750 euros du procès de Versailles.

Le problème actuel en matière de droit et art urbain, c’est que toutes les jurisprudences ne se ressemblent pas, c’est-à-dire les jugements rendus par les tribunaux par rapport à une situation donnée. « Il n’y a pas de regard unique sur le problème » et c’est précisément le problème.

Les preuves sont souvent des photos des œuvres des artistes qui ont été obtenues en fouillant et en confisquant leurs ordinateurs : parfois ces photos sont rendues mais elles sont la plupart du temps systématiquement effacées. Plus le nombre de photos est important, plus le chef d’inculpation est lourd.

Récemment en France, des artistes ont été poursuivis pour avoir fait des tags dans un cimetière de train pour le clip d’un DJ français célèbre. On leur réclame 29.000 euros de dommages et intérêts alors que les trains ne fonctionnent plus et sont démantelés.

Emmanuel Moine insiste pour dire qu’il ne remet absolument pas en question le droit pénal mais la façon dont le droit est appliqué. Les artistes eux-mêmes ne veulent pas que leurs actes soient légaux : l’illégalité est consubstantielle à leur art qui n’aurait pas de sens autrement. D’autres ne se revendiquent absolument pas artistes et assument leur pur vandalisme.

Tout se complique avec le droit de propriété intellectuelle.
En effet, quand bien même un artiste a créé son œuvre dans l’illégalité, on n’a pas le droit de la lui voler pour autant. « C’est toute la dichotomie du sujet ».

Par exemple, un artiste urbain a par exemple retrouvé son œuvre issue de la rue imprimé sur un tee-shirt vendu dans les 30.000 points de vente d’une marque connue de prêt-à-porter. Il y a eu finalement un non-lieu car la société de prêt-à-porter a reversé une somme très importante d’argent à l’artiste pour le préjudice.

                Un autre a dû faire son procès en Chine –pays de la contrefaçon donc lol- et l’autorité administrative chinoise a condamné les gens qui lui avaient volé son œuvre, issue elle aussi de la rue, à 10.000 euros.

                La bascule du phénomène a eu lieu avec un artiste britannique nommé Banksy dont les œuvres qui ne valaient que 3000 livres sterling hier valent 300.000 livres sterling aujourd’hui. A Bristol, la mairie voulait enlever son œuvre réalisée sur le mur d’un hôpital, les citoyens se sont mobilisés, ils ont fait un vote et l’œuvre est restée grâce à 93% de voix pour. La photo de l’œuvre est dans l’article ci-dessous :
Il vient d’ouvrir un hôtel « dystopique » à Bethléem en Cisjordanie hier, le 6 mars 2017 : http://time.com/4690180/banksy-walled-off-hotel-bethlehem/
Le site pour réserver une chambre à partir du 11 mars 2017 : http://www.banksy.co.uk/bookings.html
Page biographique Wikipédia de Banksy, un artiste visiblement engagé à travers ses œuvres :
Le site d’un fan en français : http://www.banksy-art.com/artiste-engage.html

                En France, un artiste s’est fait voler une céramique collée sur un mur qui vaut très cher aujourd’hui. Je ne sais pas de quel artiste il s’agit : Space Invader ? Aidez-moi.
               
                L’avocat Emmanuel Moine, ne fait aucune différence légale entre un tag que les gens peu informés trouvent moche et un dessin plus élaboré, une fresque murale. Qu’est-ce qu’une œuvre ?  « Une empreinte de la personnalité de son auteur ». Or qu’est-ce qu’il y a de plus empreint de personnalité qu’une signature ? Donc un tag est une œuvre, CQFD. L’homme derrière l’avocat est très sensible aux tags : il en faisait des photos dans sa jeunesse, a participé à l’un des premiers magazines sur le graffiti en France et continue de prendre des photos de graffitis dont il en a fait des expositions.

                Autre affaire médiatique : une exposition à Bologne de l’artiste italien bolonais « Blu ». En effet, on lui a volé ses œuvres sous prétexte de les protéger, sans son autorisation…Il a donc réagi en effaçant toutes ses œuvres dans sa ville natale.

                Pendant ce temps, un artiste américain de Chicago a fait six mois de prison ferme en Australie : Jim Clay Harper et Danielle Bremner aka Ether and Utah, les « Bonnie and Clyde » du graffiti. Bremner et Nokier, un ami artiste australien du couple ont échappé à la police.
LEUR SITE : http://utahether.com/
               
En France, nous semblons assez incultes sur la question. François Chastanet a participé à faire connaître l’art urbain au Brésil avec son livre : Pixacao : Sao Paolo signature.

                Emmanuel Moine conclut en nous incitant à visiter Athènes, une ville qui autorise les tags, sans doute parce qu’elle n’a pas les moyens de les effacer mais où s’expriment donc beaucoup de gens.
               
                Une dame monopolisant la parole au moment de l’échange parce que très affectée par la disparition d’un tag près du Père Lachaise « La précarité n’est pas un métier », je suis partie d’agacement (je trouve ce slogan super moi aussi mais je ne supporte pas les gens qui ne respectent pas les autres), je le regrette maintenant mais j’avais faim par ailleurs, il était près de 21 heures.

SITOGRAPHIE SOMMAIRE :
http://www.lemonde.fr/arts/article/2015/04/16/les-street-artistes-francais-tentent-de-s-opposer-au-vol-de-leurs-uvres_4617345_1655012.html