Un blog pour se remuer les neurones et se secouer les fesses !
Un blog pour encourager tous ceux qui n'ont pas envie de se laisser aller avec non-garantie de succès, ni pour eux, ni pour moi-même. ;-)

vendredi 26 octobre 2018

CHONIQUES MARTIENNES, de RAY BRADBURY, ETATS-UNIS, 1950.



CADEAU : le résumé subjectif de Chroniques martiennes de Ray Bradbury, 1950, traduit en français en 1953. Édition utilisée : Denoël.
Veuillez pardonner les nombreuses fautes de frappe, coquilles, omissions, etc. C'est moins une histoire de rigueur que de temps, sans compter les œuvres dont je n'ai pas eu le courage de recopier mes passages préférés sur ce blog. A la base, c'était un tableau mais j'ai franchement la flemme de créer un lien vers un PDF. Cela représente malgré tout trois jours de travail (lecture et prise de notes).

Les colonnes étaient les suivantes :
NOUVELLE PAR ORDRE DE PRÉFÉRENCE
PERSONNAGES 
RÉSUMÉ
LEXIQUE / CITATIONS


JUIN 2032
Et la lune qui luit...

Quatrième expédition.
Capitaine : Wilder.
Équipage de 20 hommes.
Hommes : Cheroke, Hathaway (médecin-géologue)*, Sam Parkhill et le narrateur, Jeff Spender (p. 88). Gibbs, Biggs, Schoenke, Whitie, McClure. Cookie,
*« Chaque homme cumulait deux spécialités pour que le vaisseau ne soit pas trop surchargé », p. 90.
L’équipage de la Quatrième expédition arrive et découvre que des milliers de Martiens sont morts de la varicelle à cause des humains qui les ont contaminés. Certains hommes adoptent une attitude respectueuse incarnée par Spender et d’autres, une attitude irrespectueuse, incarnée par Biggs. Ils partent en reconnaissance : 14 hommes dont Biggs et 6 restent sur place à côté de la fusée.
p.95-97 Réflexion sur la colonisation.
Lord Byron, p. 99. poème p.100
« Comment réagiriez-vous si vous étiez martiens et que des étrangers débarquent dans votre pays et commencent à le mettre en pièces ? », p. 103.
« Oui, leurs villes sont belles. Ils savaient associer l’art à la vie. Pour les Américains, ça a toujours été une chose part. Quelque chose qu’on relègue dans la chambre du haut, celle de l’idiot de la famille. Donc on prend une dose le dimanche, avec éventuellement un petit coup de religion. Chez les Martiens, tout coexiste, art, religion et le reste ». p. 109.
p.114

AVRIL 2036
Usher II

M. William Stendhal, amoureux de la littérature fantastique, des contes merveilleux et particulièrement d’Edgar Allan Poe.
M. Bigelow, architecte totalement inculte, p. 212.
M. Garrett, inspecteur de l’Ambiance morale (j’adore!), p. 213.
Pikes, ancien réalisateur, devenu ami de Stendhal et son homme à tout faire, p.218
« Mr. Tryon, Mr. Owen, Mr. Dunne, Mr. Lang, Mr. Steffens, Mr. Fletcher et deux douzaines d’autres grands figures », p. 220.
Miss Gibbes, miss Pope, miss Churchill, miss Blunt, miss Drummond, et une vingtaine d’autres femmes, toutes resplendissantes », p. 220.
(…) membres de la Répression de l’imaginaire, partisans de l’abolition d’Halloween et de Guy Fawkes, tueurs de chauves-souris, brûleurs de livres, brandisseurs de torches ; de bons citoyens, des gens très bien, tous sans exception (...) ceux qui avaient du mercurochrome en guise de sang», p. 220
Monsieur Stendhal va se venger de ce qui lui est arrivé il y a vingt ans : on lui a brûlé sa bibliothèque parce que ses livres étaient considérés comme nuisibles.
Il a donc dépensé 4 millions pour construire une maison avec des tas de mécanismes incroyables (chauves-souris, souris articulées, etc.) afin de créer une maison fantastique, d’où le nom de la maison et de la nouvelle éponyme (en référence à « La Chute de la Maison Usher » d’Edgar Allan Poe).
Il sait que sa maison va être détruite par les autorités mais invite les personnes qu’il déteste le plus au monde à venir dîner chez lui pour tous les tuer un par un. Sa vengeance est d’autant plus terrible et réfléchie qu’il a lié amitié avec eux, un an avant, en vue de cette soirée meurtrière.
L’inspecteur Garrett finira emmuré, comme dans la nouvelle d’Edgar Allan Poe, dans "La Chute de la Maison Usher".
Beaucoup d’humour et de véritable colère dans cette nouvelle. Je l’adore. Trop de passages à recopier !!!

DÉCEMBRE 2032.
Le matin vert.

Benjamin Driscoll. 31 ans. p. 123
Benjamin Driscoll rêve de voir des arbres pousser sur Mars pour fournir de l’oxygène qui permettrait aux hommes d’y vivre sans problème. Suite à un malaise dû au manque d’oxygène, on lui dit de rentrer sur Terre mais il refuse. Suite à une pluie miraculeuse, les milliers d’arbres qu’il a plantés, poussent...
« Un arbre avait tellement de fonction : apporter une note de couleur, fournir de l’ombre, donner des fruits, servir de terrain de jeu aux enfants, leur offrir tout un espace aérien où grimper et se suspendre ; une architecture dispensatrice de nourriture et de plaisir, voilà ce qu’était un arbre », p. 123.
« Quelques jardins verdissaient dans des usines hydroponiques », p. 126. « pulvérulents », p. 27

AOÛT 2033
Rencontre nocturne

Tomàs Gomez, terrien.
Muhe Ca, martien.
Les personnes âgées sur Mars.
Rencontre entre un Terrien et un Martien.
L’un ne voit pas ce que l’autre voit.
Débat pour savoir qui vient du passé et qui vient du futur.
« Les vieux ont besoin de changement. Les jeunes n’ont pas envie de leur causer, les autres les ennuient à mort. Alors je me suis dit que le mieux pour moi, c’était un endroit tellement différent qu’il n’y aurait qu’à ouvrir les yeux pour avoir de la distraction. J’ai cette station service. Si les affaires s’emballent, j’irai me réinstaller sur une vieille route moins fréquentée où je pourrai gagner juste de quoi vivre et continuer d’avoir le temps de profiter de tout ce qu’il y a de différent ici. », p. 132-133.
« Plus rien ne me surprend, dit le vieil homme. Je me contente de regarder. De ressentir. Si on n’est pas capable d’accepter Mars comme elle, autant retourner sur la Terre », p. 133.
« Mais Tomàs s’était baigné dans des rivières bleues sur la Terre, le long des routes où passaient des étrangers, s’était restauré dans des maisons inconnues en compagnie d’inconnus, et sa seule arme avait toujours été son sourire », p. 135.

AVRIL 2031
La Troisième Expédition

Troisième expédition.
Équipage de 17 hommes, 1 mort, 16 survivants.
Capitaine : John Black.
3 hommes : Lustig, navigateur, né en 80.
Hinkston, archéologue, né en 1985.
L’équipage arrive sur Mars mais surprise, ils se retrouvent sur Terre en 1956.
Le capitaine Black comprend qu’il s’agit d’une mise en scène par les Martiens. Ils finissent tous assassinés après avoir passé une nuit avec leur fausse famille.
« Je n’en peux plus, dit le capitaine. Je suis moulu Il est arrivé trop de choses aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir passé quarante-huit heures sous une pluie battante sans manteau ni parapluie. Je suis trempé d’émotion jusqu’aux os », p. 82. 

JUIN 2034. Tout là haut dans le ciel.

Samuel Teece, le quincailler, raciste, p.188
Belter, l’employé noir du quincaillier, appelé « Simplet ».
Clara Teece, la femme de Samuel Teece.
Les Noirs partent tous sur Mars pour fuir l’oppression et le racisme (meurtrier) des Blancs.
Belter doit 50 dollars à Teece et toute la communauté noire présente (environ 25 personnes) cotise 2 dollars par personne pour lui rembourser la somme afin que le quincaillier le laisse partir rejoindre la fusée, p.194.
Mais le jeune homme est tellement bête et honnête qu’il revient ensuite rendre le vélo à Teece qui lui rappelle son contrat de travail. Heureusement, un blanc propose de prendre sa place pour travailler. Belter peut donc partir de nouveau mais ne peut s’empêcher de demander au quincaillier ce qu’il pourra bien faire le soir à présent. Allusion à ses activités de meurtres de noirs dans les arbres, style Klux Klux Klan , p. 202. Comprenant l’allusion, le quincaillier se lance à sa poursuite avec un vieillard. Heureusement, tous les noirs ont eu le temps de prendre la fusée pour Mars et il ne reste plus que leurs affaires abandonnées sur la route.
« J’arrive pas à comprendre pourquoi ils s’en vont maintenant. Au moment où les choses s’arrangent. Je veux dire, chaque jour on leur accorde de nouveaux droits. Qu’est-ce qu’ils veulent ? L’impôt sur les personnes a été supprimée et de plus en plus d’Etats votent des lois antilynchages et multiplient les décrets en matière d’égalité des droits. Qu’est-ce qu’ils veulent de plus ? Ils se font presque autant d’argent que les Blancs, mais les voilà qui s’en vont » , p. 197.

AOÛT 2030
Les Hommes de la Terre
Deuxième expédition.
Capitaine : Jonathan Williams, p. 52.
+ ses trois hommes.
M. Xxx : psychologue de l’asile.
L’équipage de la deuxième expédition arrive sur Mars mais aucun habitant ne les accueille. Ils finissent par trouver enfin quelqu’un et plusieurs personnes pour les accueillir dignement mais il s’agit hélas de malades mentaux dans un asile psychiatrique. Tout l’équipage va être tué par le psychologue de l’asile, M. Xxx.

FÉVRIER 2030
Ylla
Première expédition.
M. et Mme K (Ylla).
Hors-champ : le Capitaine de la Première expédition, Nathaniel York.
« Nous ne sommes que deux à bord de notre vaisseau, Bert et moi », p.24.
M. et Mme K sont un couple de Martiens qui vit la routine. Mme K fait d’étranges rêves où elle rencontre le Capitaine York et tombe amoureuse de lui. Son mari entend tout durant la nuit et décide de tuer le capitaine York par jalousie.
« Le mariage transformait les gens en vieillards routiniers avant l’âge », p. 22.

SEPTEMBRE 2036
Le martien.

Le vieux LaFarge et son épouse, Anna.
Tom le fils des LaFarge, le martien qui n’est pas Tom.
Terrible nouvelle sur la mort.
Un martien a la faculté de prendre la forme d’un être humain décédé : il le fait, pour se protéger lui-même de la mort.
Le souci, c’est que comme le vieux LaFarge lui a posé des questions, il a décidé de prendre la forme de Lavinia, une autre jeune fille décédée mais le vieux le supplie, pour sa femme, de rester Tom.
Hélas, des tas de gens lui demandent la même chose et le martien, sous tant de pression, fond et meurt.

MAI 2034. 
Les grands espaces.
Janice, l’amoureuse et Léonora, sa sœur.
Will, l’amoureux.
Un coup de téléphone franchissant 100 millions de kilomètres entre deux amoureux, l’un sur la Terre et l’autre sur Mars.
Janice se décide à rejoindre son amoureux Will qui a bâti une maison pour elle sur Mars.
Sa sœur Léonora l’accompagne.
« Janice soupesa les pilules nutritives, calculant tout ce que transportaient ces grands chariots bâchés hauts sur pattes. D’incroyables quantités de choses, pour chaque homme, chaque femme ! Jambons, tranches de lard, sucre, sel, farine, fruits secs, pain de munition, vinaigre, eau, gingembre, poivre – une liste aussi longue que le chemin à couvrir ! Alors qu’aujourd’hui des pilules qui tenaient dans un boîtier de montre vous nourrissaient non plus de Fort Laramie à Hangtown, mais le temps de traverser tout un champ d’étoiles », p. 175.
« Nos enfants...ils ne seront pas américains, ni même terriens. Nous serons tous des Martiens, pour le reste de notre vie », (…) « C’est un Nouveau Monde. C’est comme autrefois. D’abord les hommes et ensuite les femmes », p. 177.
« Mais les mots étaient déjà suspendus entre les planètes, et si, par l’effet de quelque radiation cosmique, ils avaient pu être illuminés, prendre feu, prodiges parmi tant de prodiges vaporeux, son amour, pensa-t-elle, aurait éclairé une douzaine de mondes et surpris la face nocturne de la Terre par une aube prématurée », p. 184.

DÉCEMBRE 2036
Les villes muettes

Walter Gripp, le seul homme vivant sur Mars, 30 ans, célibataire.
Geneviève Selsor, la seule femme vivante sur Mars, 27 ans, célibataire.
Tous les Terriens sont partis de Mars pour revenir sur Terre après la guerre.
Walter Gripp, célibataire, réussit à décrocher un appel et tombe sur Geneviève Selsor. Il se fait un tas de films et fonce à toute allure vers elle. Hélas, c’est une femme affreuse. Il s’enfuit et ne répond plus jamais aux appels qui surgissent.
« Ses cheveux d’un châtain indéfinissable semblaient avoir servi et resservi de nid à des oiseaux », p. 279.
« Puis elle renversa un flacon de parfum sur les cheveux, ce qui la fit ressembler à un chien de berger mouillé », p. 280.
« C’est là qu’il vit depuis, avec deux énormes congélateurs bourrés de vivres pour cent ans, assez de cigares pour dix mille jours et un bon lit au matelas moelleux.
Et quand, de loin en loin, au fil des longues années, le téléphone sonne...il ne répond pas. », p. 282.


OCTOBRE 2057
Pique-nique dans un million d’années
William Thomas, ancien gouverneur, sa femme, leurs trois fils : Timothy l’aîné, Robert, Michael et leur future fille, dans le ventre.
Un couple fait semblant d’emmener leurs enfants en pique-nique sur Mars mais n’ont en réalité jamais l’intention de revenir car sont désabusés de ce que les hommes ont fait de la Terre. Ils attendent une autre famille, qui elle, a quatre filles. Les parents anticipent leur reproduction.
« Qu’est-ce que tu regardes comme ça, P’pa ?
- La Terre. J’y cherche la logique, le bon sens, un gouvernement sain, la paix et la responsabilité.
- Tout ça là-haut ?
- Non. Je n’ai rien trouvé de tout ça. Ça n’y est plus. Ça n’y sera peut-être plus jamais. On s’est peut-être fait des illusions en croyant que ça y était. », p. 308.
« La vie sur terre n’a jamais pris le temps de donner quoi que ce soit de bon. La science est allée trop loin et trop vite pour nous, et les gens se sont retrouvés dans une jungle mécanique, comme les enfants qui font tout un plat des jolies choses, gadgets, hélicoptères, fusées : ils ont mis l’accent sur les fausses valeurs, sur les machines plutôt que sur la façon de les utiliser. Les guerres sont devenues de plus en plus dévastatrices et ont fini par tuer la Terre. C’est ce que signifie le silence de la radio. C’est ce que nous avons fui. (…) ce mode de vie s’est révélé une faillite et s’est étranglé de ses propres mains. Vous êtes jeunes. Je vous répéterai ça tous les jours jusqu’à ce que ça rentre », p. 317.

NOVEMBRE 2033
Les ballons de feu
Très Révérend Père Joseph Daniel Peregrine, qui soutient que sur Mars, il y aura des « péchés nouveaux ».
Père Stone, qui soutient que le Mal reste le même, peu importe la planète.
Martiens survivants : des « globes de lumière phosphorescente », o. 150, des « sphères de feu bleu », des « ballons bleus », p.151.
Le Père Peregrine est persuadée qu’il faut convertir les Martiens à la religion chrétienne. Mais les ballons de feu sont en fait des âmes ultra évoluées qui n’en ont nullement besoin !
p.152 : Dieu, amour et humour.
p. 163 : A propos de la forme du Christ selon les pays, couleurs de peau, cultures, etc.
Lexique : « abside » et « parémécies », p. 156.
p.167-168 : le message des ballons de feu aux hommes.

NOVEMBRE 2036.
Morte-Saison
Sam Parkhill, personnage antipathique.
Elma, son épouse.
Des Martiens.
Dix mille fusées sont supposées arriver sur Mars avec cent mille Chinois et Mexicains à bord. Sam Parkhill les attend avec impatience car il vient de lancer son débit (stand) de hot-dogs.
Pensant qu’un Martien veut lui reprendre son terrain, Parkhill le tue sans faire vraiment exprès. D’autres Martiens arrivent et il s’attend à des représailles mais pas du tout : ils lui offrent le terrain et s’en vont dans leurs vaisseaux.
Et pour cause ! La Terre a explosé. Les clients tant attendus n’arriveront pas. Ce n’est plus une basse saison mais une « morte » saison, d’où le titre.
« Si du moins, dit lentement sa femme en scrutant le ciel, il n’y a pas de guerre nucléaire. Je me méfie des bombes atomiques. Il y en a tellement sur terre à présent, on ne sait jamais », p. 251.
« Écoute, je suis de New-York. Là d’où je viens il y a dix millions de gars comme moi. Vous autres, Martiens, n’êtes plus que deux ou trois douzaines, vous n’avez pas de villes, vous errez dans les collines, sans chefs, sans lois, et voilà que vous venez me parler d ce terrain. Eh bien, l’ancien doit céder le pas au nouveau. C’est la règle des concessions mutuelles. J’ai un pistolet. Ce matin, après ton départ, je l’ai sorti et chargé. », p. 253.
« Y a les saucisses à mettre à l’eau bouillante, les petits pains à réchauffer, le chili à faire cuire, les oignons à éplucher et à hacher, les condiments à disposer, les distributeurs de serviettes à remplir, que tout soit impeccable ! Youp la boum ! », p. 263.

AVRIL 2057
Les longues années
Hataway, sa femme, Alice, leurs deux filles Marguerite et Susan, et leur fils, John, 23 ans.
Le Capitaine Wilder de la Quatrième expédition qui revient d’un voyage de vingt ans sur Jupiter, Saturne et Neptune, p. 287 et son équipage d’une vingtaine d’hommes, de passage sur Mars, de retour vers la Terre.
« Vingt ans s’étaient écoulés depuis la Grande Guerre. Mars était devenu un tombeau. » « Il ne reste même pas un Martien de vivant », p. 287.
Wilder et ses hommes ont trouvé Walter Gripp mais qui a refusé de retourner sur Terre avec eux.
On y apprend que Parkhill est retourné sur Terre lui aussi.
Williamson, l’un des hommes de Wilder, a été en classe avec John et lui fait remarquer qu’il est impossible qu’il n’ait que 23 ans mais au moins 42 ans. En fait, Hataway, le médecin-géologue, a construit des répliques (des robots) des membres de sa famille pour l’aider à tenir, décédés il y a dix-neuf ans, « morts d’un virus inconnu. Juillet 2038 ». Hataway meurt d’émotion : il a attendu toute sa vie de voir des humains de nouveau et maintenant que ce jour est arrivé, il est tout simplement prêt à rejoindre sa famille. Après sa mort, Wilder refuse de mettre hors-service les robots. Williamson s’apprête à le faire mais est déstabilisé par un sourire et une tasse de thé.
Wilder : « (…) Oui, ils ont autant droit à... la vie que vous, moi, ou n’importe lequel d’entre nous. », p. 296

AOÛT 2057
Viendront de douces pluies
Une maison entièrement automatisée pour tout, sans habitants, dévorée par le feu.
Petites souris mécaniques qui font le ménage (trop mimi comme concept, j’adore).
4 août 1957.
« Dans la cuisine, le fourneau spécialisé dans le petit-déjeuner émit un sifflement et éjecta huit toasts impeccablement grillés, huit œufs au plat, seize tranches de bacon, deux cafés et deux verre de lait frais. », p. 297
« Le feu gravit l’escalier en crépitant. S’engouffra dans les couloirs de l’étage, se régala des Picasso et des Matisse comme des friandises, faisant ruisseler la chair huileuse », p. 303.

INTERLUDES ENTRE LES NOUVELLES (dans l’ordre) :

JANVIER 2030. L’ÉTÉ DE LA FUSÉE
La première nouvelle.

MARS 2031. Le contribuable.
Celui qui voulait partir loin de la Terre parce que ne l’aimait pas.

AOÛT 2032. Les pionniers.
Les premiers colons de Mars.

FÉVRIER 2033. Les sauterelles.
Les premières grandes expéditions de masse vers Mars. Métaphore avec les sauterelles.
« Au total, quelques quatre-vingt-dix-mille personnes avaient débarqué sur Mars, et d’autres, sur la Terre, faisaient leurs bagages... », p. 131.

OCTOBRE 2033. Le rivage.
La première vague de migration : les gens de la campagne (Ohio cité ailleurs).
La deuxième vague d’émigrants : Américains des villes, de New-York.

FÉVRIER 2034. Intérim.

Déplacement d’arbres et de matériel de la Terre sur Mars. Immense déménagement en quelque sorte.

AVRIL 2034. Les musiciens.
Sept enfants.
Les enfants jouent au milieu d’ossements (humains ou martiens?) dans des villes mortes de Mars et font de la musique...comme des musiciens, d’où le titre. Des Pompiers nettoient ces villes et ils ne peuvent plus jouer.
La première fois que j’ai lu la nouvelle, j’ai cru qu’il s’agissait d’ossements martiens mais lorsque je la relis, je n’ai pas de preuves. Il s’agirait donc d’ossements humains mais pourquoi sont-ils morts ?

2035-2036. L’imposition des noms.
Le baptême des villes et divers lieux construits sur Mars (on remarquera ultérieurement "New New York : j'adore !).
La manie de l’être humain à foutre la merde où se trouvaient les grands espaces, la beauté et la paix.
« Mais quand tout fut proprement étiqueté et mis en place, quand tout fut sur et arrêté, quand les villes furent suffisamment remplies et la solitude réduite au minimum, la fine fleur de la Terre arriva. Ils venaient participer à des galas ou passer des vacances, acheter des bibelots, prendre des photos et goûter à « l’atmosphère » ; ils venaient étudier et appliquer des lois sociologiques ; ils venaient avec des étoiles, des insignes, des règles et des règlements, apportant avec eux une partie de la bureaucratie qui avait envahi la Terre comme un monstrueux chiendent et la semant sur Mars partout où elle pouvait pousser. Ils se mirent à contrôler la vie des gens, leurs bibliothèques ; ils se mirent à diriger et à tracasser ceux-là m^mes qui étaient venus sur Mars pour fuir les directives, les règles et les tracasseries.
Et il était inévitable que certains d’entre eux réagissent... », p. 207.

AOÛT 2036. Les vieillards.
« voyageurs professionnels et conférenciers en quête de nouveau grain à moudre », mais aussi « êtres desséchés et craquants », « abricots desséchés », « momies », etc.
Bradbury n’est pas tendre avec les vieillards !

NOVEMBRE 2036. Le marchand de bagages.
Le marchand de bagages.
Le Père Peregrine.
C’est la guerre sur Terre. Tous les êtres humains sur Mars sont appelés à revenir sur Terre pour combattre.
« C’est comme quand j’étais gosse. On entendait parler de guerres en Asie. Mais on n’arrivait pas à y croire. C’était trop loin. Et il y avait trop de monde qui mourait. C’était impossible. Même en voyant les reportages filmés, on n’y croyait pas. Eh bien, aujourd’hui c’est la même chose. La Terre est notre Asie. Tellement loin qu’on n’arrive pas à y croire. Elle n’existe pas. On ne peut pas la toucher. On ne peut même pas la voir. Tout ce qu’on voit, c’est une lumière verte. Deux milliards de personnes vivraient sur cette lumière ? Incroyable ! La guerre ? On n’entend même pas les explosions ! », p. 248-249.
« (…) Je sais, on est venus ici pour échapper à plein de choses – la politique, la bombe atomique, la guerre, les groupes de pression, les préjugés, les lois. Je sais. », p. 249.

NOVEMBRE 2036. Les spectateurs.
Les Terriens sur Mars, depuis 3 ou 4 ans.
Le marchand de bagages.
Les Terriens sur Mars ont oublié la Terre mais les nouvelles de la radio leur indiquent qu’il y a la guerre. A 9 heures du soir, elle paraît s’embraser et ils la voient depuis leur véranda. A 3 heures du matin, le marchand de bagages a vendu toutes ses valises.
« Tu as eu des nouvelles de ton frère Ted cette année ?
- Tu sais, à cinq dollars la lettre pour la Terre, je n’écris pas beaucoup » , p. 267.


SPECIAL INSOMNIAQUES : SLEEP CYCLE, LA MEILLEURE APPLI DU SOMMEIL FONCTION REVEIL 2018.

J'ai testé les appli suivantes : Sleep Better (Runtastic/Adidas), Sleep Cycle et Sleepzy.

Un concept de réveil révolutionnaire est né au 21ème siècle pour les insomniaques, haineux du matin et par conséquent, des réveils-matins. Il est similaire aux trois applications : vous programmez non pas une heure comme une alarme classique, mais un créneau horaire. L'appli, en vous écoutant dormir grâce au microphone, vous réveillera au moment où vous êtes le plus disposé à vous réveiller. Fini, le réveil de mauvaise humeur !!! Une véritable révolution technologique pour les insomniaques comme moi. Bravo, les ingénieurs matheux et vos algorithmes magiques ! Ils ont changé ma vie ! Du moins, mes matins.

Verdict : Sleep Cycle est la meilleure appli selon moi tout simplement parce qu'elle sonne exactement AU BON MOMENT.

Programmation du créneau horaire.

Pour être un donneur de sang décent, il faudrait avoir une bonne hygiène de vie et dormir 6 heures par nuit au minimum, en plus de ne pas fumer, ce qui n'est pas mon cas. Mon sang ne serait donc pas un vrai cadeau. Pas de quoi être fière de soi. :'( Source : http://www.linfo.re/magazine/sante-beaute/les-bienfaits-du-don-de-sang






Sleep Better est la première appli que j'ai testée et a la plus jolie interface de toutes, raison pour laquelle j'ai eu du mal à la supprimer. Elle fonctionne exactement selon le même concept mais ne me réveillait hélas PAS au bon moment : toujours trop tôt par rapport à Sleep Cycle, j'étais donc d'une humeur massacrante...Mais au vu des commentaires, elle marche très bien sur d'autres personnes apparemment, à vous de tester. Mystère de la technologie. Plus objectivement, elle n'est classée qu'en 63ème position des appli santé.



Quant à Sleepzy, qui fonctionne également selon le même concept, elle avait l'avantage indéniable par rapport aux deux autres de faire "réveil-musique ou radio" ce qui aurait pu me faire gagner de l'espace sur mon téléphone en supprimant l'app Bedr (radio réveil justement). Malheureusement pour moi, elle ne me réveillait pas non plus au bon moment mais est l'appli la mieux classée de toutes : 21ème des appli santé ! A mon avis, cela reflète surtout le nombre de téléchargements grâce à sa fonction supplémentaire par rapport aux autres mais ce n'est que mon expérience subjective.


SITOGRAPHIE :

- Six heures de sommeil n'est toujours pas suffisant. 
Conclusion : il faudrait donc que je m'endorme à 23 heures et me coucher à 22 heures. Or le temps que je fasse les courses après le travail (19 à 20h) et la cuisine (20 à 21h), il arrive fréquemment que je ne dîne qu'à 21 heures. 1 heure seulement pour me détendre et lire 30 mn avant le coucher soit 30 mn de glandouille à peine sans compter le travail supplémentaire souvent nécessaire à la maison pour le lendemain ??? Difficilement concevable, même avec la meilleure volonté du monde : je quitte le travail à 18 heures et j'ai une heure de transports en moyenne, ce qui est déjà pas mal par rapport à mes amis du privé qui gagne 1000 euros de plus par mois que moi avec le même niveau d'études. La seule solution : être plus rigoureuse au niveau de mes menus et de mes courses et cuisiner à 19 heures pile, quoi qu'il arrive.
- Pire, il faudrait vraiment dormir 8 heures par jour pour devenir quelqu'un d'autre, que je ne suis pas : vous savez, ces gens sains, qui ne se posent jamais de question métaphysique et vont véritablement bien tous les jours à la question sociale rhétorique "Comment ça va ?", même s'ils sont tellement emplis de paix intérieure (votre graal) qu'ils semblent complètement vides et que même en faisant des efforts, vous ne les enviez pas d'un iota.

EN BONUS : ICONOGRAPHIE POUR LES HAINEUX DU RÉVEIL SPÉCIALEMENT LE LUNDI.






LA SEULE APPLI TO-DO LIST LUDIQUE GRATUITE : HABITICA.

J'inaugure avec l'appli Habitica dont je salue les créateurs, le commandement 11 : "Tu lutteras contre la Mauvaise Foi et la Fatigue de Soi". C'est joli, non ?
La mauvaise foi est ce qu'appellent "paresse" les Chrétiens et la définition du concept de "connard" selon Sartre, l'individu qui n'assume pas ses actes et se réfugie, donc, derrière sa mauvaise foi. J'aurais pu aussi l'intituler : "Tu lutteras contre la Procrastination" mais c'est un terme devenu trop à la mode et j'aime retrouver mes racines adolescentes existentialistes de temps à autre, malgré mon désamour de Sartre, une fois adulte.
La fatigue de soi, en d'autres termes pour moi "la dépression", est le titre d'un livre que m'avait montré une colocataire étudiante en sociologie à Nanterre, en 1998. 

Habitica est une appli de to-do-list (de choses à faire) qui a changé ma vie : animale que je suis, je fonctionne à l'appât de la récompense. Le concept :  on fait une liste de tâches et à chaque fois qu'on a accompli l'une d'entre elles, on obtient des points qui nous permettent d'armer notre guerrier avec divers accessoires divers et variés, changeant selon le temps et la saison. Plus métaphorique et par conséquent motivant, on meurt. Inutile de dire que l'appli ne vaudrait rien sans honnêteté vis-à-vis de soi-même.

Ironie du sort : j'écris cet article, certes sincèrement pour le partager avec toutes les personnes qui ont du mal à se bouger pour agir mais aussi pour ne pas aller à la bibliothèque pour corriger mes copies...Ah ah ! N'hésitez pas de votre côté à me dire en commentaire si vous avez apprécié cette appli ou si vous avez trouvé mieux sur le marché gratuit des to-do lists ludiques ! Merci.

Mode d'emploi : on inscrit une tâche et sa deadline. Elles s'afficheront automatiquement par ordre de priorité calendaire en suivant un code couleur de l'orange clair au rouge en passant par l'orange clair. Inutile de dire que j'ai beaucoup de tâches/taches en rouge/rouges, lol.

Ma fonction préférée : permet d'instaurer des rituels selon les jours de la semaine sélectionnés. "Quotidiennes" n'est pas une traduction heureuse de la fonction. Elles peuvent être en effet hebdomadaires.

Les récompenses en question. L'apparence des objets dépend du niveau. Ici, le niveau 7.

A chaque fois je me dis que je devrais économiser pour cette mallette magique mais je n'ai pas la patience...
On a également le choix de changer son guerrier en Sorcier, Druide, Mendiant ou "Aucun" (pas encore testé).


Pour changer de type de personnage (sorcier, druide, mendiant), on va dans "Market". Je suis loin d'avoir exploré toutes les possibilités gratuites de l'appli encore.

J'oubliai : la fonction la plus inutile de l'appli ou celle que je n'ai pas su exploiter, intitulée "habitudes". Celle que j'aurais nommée ainsi aurait été plutôt "Quotidiennes" dont je me sers énormément pour améliorer mon hygiène de vie. Je vous fais une capture d'écran malgré tout.

Ne me servant absolument pas de cette fonction, je n'ai mis que l'habitude que j'aimerais vraiment avoir de nouveau afin de retrouver de l'optimisme. Quand je pense que mon père me grondait systématiquement lorsque j'étais ado parce que je lisais jusqu'à 4h du matin en faisant semblant d'éteindre la lumière avant sous sa surveillance..."Mais je veux savoir la suite !", telle était ma réplique. Lointain souvenir de ma foi en la Littérature, de ma jeunesse, de mon innocence, de mon inexpérience de la Vie, de la vraie vie, à laquelle mon amour inconditionnel de la Littérature ne m'avait absolument pas préparée. Bien au contraire : elle m'avait désarmée, emplie d'idéaux, mais sans le génie personnel de la création et la volonté personnelle nécessaire pour les appliquer. Mon ressentiment une fois adulte n'en a été que plus violent, me conduisant à un découragement total et annihilant de ma personne. C'est pourquoi je suis condamnée à télécharger une appli ludique pour enfants de quatre ans sur mon smartphone exploitant des centaines de petits enfants africains (eux, bien réels et non métaphoriques) dans les mines de matières premières pour le fabriquer (le smartphone), afin de me motiver à aller de l'avant malgré tout. Réalisme-Idéalisme : 1-0.